Anata wo Ubatta Sono Hi kara

あなたを奪ったその日から ‧ Drama ‧ 2025
Ongoing 7/11
Kenseiden
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13 days ago
7 of 11 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 9.5
Rewatch Value 9.0

un prêté pour un rendu

Certains dramas vous marquent à vie par leur originalité ou leur jeu d’acteur. Pour moi, ce fut le cas de Ie Uru Onna en 2016. Depuis, j’espère toujours retrouver la folie de Kitagawa Keiko, au sens premier du terme. Car, avouons-le, c’est une vraie psychopathe dans cette série. Je n’ai pas souvenir qu’elle ait incarné un rôle aussi marquant depuis. Mais près de dix ans plus tard, l’espoir renaît avec cette histoire de mère de famille ravagée qui kidnappe et élève la fille de son Némésis, et cela, sous ses yeux. Une vengeance non plus froide, mais glaciale, qui s’étale, elle aussi, sur dix ans. Un rôle sur mesure pour celle qui possède le regard le plus noir de sa génération.

Et elle va en user et en abuser dans ce thriller centré sur la filiation parentale, qui vous prendra certainement aux tripes. Épisode après épisode, votre cœur balancera entre le camp du magnat de l’agroalimentaire, celui de la famille de la victime, ou encore les personnages secondaires, certe caricaturaux, comme la journaliste, mais tellement justes dans leur interprétation.

Celui qui donne le plus de frissons, c’est Omori Nao. Non pas par des rictus ou des plans serrés sur un regard inquiétant, mais justement parce qu’il ne laisse rien transparaître. C’en est flippant de simplicité. Son jeu donne vraiment l’impression qu’il ne sait rien des affaires, le rendant d’autant plus crédible, sympathique et troublant. Tout le contraire de notre héroïne, qui, à chaque plan fixe, peaufine son regard et son sourire forcé.

On retrouve ses grimaces de Ie Uru Onna, mais dans un contexte bien plus inquiétant. Cela pourra agacer à la longue, tant elle abuse de cette attitude alors qu’elle rumine sa vengeance depuis plus de dix ans. Heureusement, elle a plus d’une corde à son arc, avec un jeu qui va de l’émotion à la conviction. On pleure avec elle, on hurle avec elle, surtout si l’on est parent.

Parent, précisément, d’une jeune fille polie, mais ado rebelle, magnifiquement jouée par la jeune Isshiki Kasumi, qui découvre les premiers émois… envers les trains, sa grande passion. On a donc une série résolument japonaise, où les trains et la bouffe industrielle hantent les relations parent-enfant, et où le kidnapping est presque aussi présent que les pères sont absents de l’éducation de leurs enfants.
Mais c’est justement en appuyant sur le mystère de ce père, pas assez souffrant selon Kitagawa Keiko, que transparaît en filigrane une réflexion sur la place due celui-ci dans l'éducation. Si le concept "Ma fille, ma bataille" semble être l’apanage d’une mère ravagée dans les premiers instants, nul doute que vous aurez également de la compassion pour Omori Nao qui est vraiment avec Isshiki Kasumi la bonne surprise de ce mystery drama rondement mené.

Une production de qualité, qui n’abuse pas trop des tics du genre (il y en a, rassurez-vous). Un excellent ending signé Back Number, qui donne envie d’apprendre la guitare sèche. Des larmes à sécher régulièrement, d’ailleurs, car si vous êtes parent, ou avez grandi dans une famille monoparentale, ce drama ne pourra que vous toucher. Il interrogera, il divisera, mais il marquera.

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