This review may contain spoilers
Vous reprendrez bien un peu de champis ?
Précision essentielle à tous ceux qui regarderaient ce drama pour la romance gay : cette histoire n'est pas une série BL et n'est donc pas formatée comme telle. C'est un lakhorn pur et dur, avec tout le cahier des charges qui va avec : antagonistes grimaçants qu'on identifie comme des vilains au bout d'une seconde et demie d'apparition à l'écran, des acteurs qui surjouent à fond et dont tous les sentiments apparaissent sur leurs visages au lieu de la jouer profil bas en mode "Nan c'est pas moi j'ai rien fait", des magouilles et des complots à gogo, des serviteurs qui surprennent toujours des conversations qu'il faut pas, des scènes d'action dans à peu près tous les épisodes, des conflits familiaux et des rebondissements incessants, plein de bons sentiments et bien sûr la sympathique romance entre le héros et son crush. Et bien que l'histoire coche tous les codes des lakhorns traditionnels, bah c'est tellement bien orchestré et sans temps morts que ça fonctionne à fond.
Et puis y'a les champis. Au départ, je m'attendais à une intrigue sur des conflits de pouvoir entre les 5 clans de commerçants, mâtinée de romance interdite, et je me retrouve avec une histoire de famille aux allures de "Qui a tué Harry ?" d'Alfred Hitchcock. Tout le drama tourne autour du fameux "secret" (l'homosexualité de l'héritier) que certains personnages tentent de découvrir tandis que d'autres cherchent à le cacher à tout prix, vu que ça s'est mal fini pour le dernier qui est sorti du placard. Du coup on a un maître chanteur assassiné à la poudre d'orchidée qui, mélangée à certains insectes et transformée en jolies paillettes, produit des champignons mortels. Et puis le cadavre est noyé, enterré, volé, il disparaît ou refait surface sans laisser une seconde de répit à ses assassins, qui ne parviennent jamais à se débarrasser complètement des traces. Parce que oui, la poudre de champignons est une arme originale et bien pratique, mais qui n'en fait qu'à sa tête, même quand on l'utilise comme aphrodisiaque et qu'elle produit pile le résultat qu'on voulait éviter. Du coup, il se passe toujours quelque chose, on ne s'ennuie jamais, et même si je ne suis pas sûre que c'était l'effet recherché, le drama parvient à être assez marrant. Un vrai plaisir coupable comme on les aime, avec des acteurs qui se donnent à fond dans leur rôle. Leur jeu est peut-être exagéré, l'intrigue a la naïveté habituelle des lakhorns avec ses rebondissements téléphonés et son lot d'heureuses coïncidences qui permettent aux persos de s'en sortir dans la plupart des situations, mais c'est tellement enthousiaste que ça parvient (presque toujours) à éviter le ridicule.
Bien sûr, vu qu'il se passe plein de trucs autour du fameux secret et que ça bouffe les 3/4 des épisodes, on peut regretter que les 2 couples ne bénéficient pas de davantage de temps d'écran. La romance principale entre notre doux et gentil héritier & le bad boy badass des bas quartiers est vraiment sympathique, celle entre le frère & la fiancée du héros est mignonne comme tout, on aurait franchement apprécié de les voir plus souvent échanger des papouilles. Mais bon, c'est un lakhorn, faut pas trop choquer l'audience et quand on y pense, aborder pour la première fois une histoire tout public avec comme paire principale un couple gay, ça exigeait retenue et sobriété au moins sur cet aspect-là. Ce qu'ils sont parvenus à gérer en nous occupant le reste du temps avec les magouilles visant à cacher ou découvrir le secret de Tian - d'où ces damnées paillettes de champignons qui finissent toujours sur la tronche ou dans le gosier de quelqu'un.
Quant aux personnages secondaires, ils sont tous sympathiques même ceux qu'on aurait bien envie d'étrangler (sauf le maître chanteur qui est un gros trouduc mais bon, même si la morale le réprouve, on ne va pas faire semblant que sa mort nous désole) et bien que bon nombre de leurs choix soient répréhensibles et empirent la situation au lieu de l'arranger, leurs motivations sont toujours explicables dans l'histoire, de ce fait elles produisent des rebondissements logiques assez bien fichus. Je me répète, mais on ne s'ennuie jamais, et c'est plutôt rare dans un lakhorn. Les femmes sont souvent à l'honneur, aussi caricaturales soient-elles, elles se battent pour les valeurs dans lesquelles elles croient, et la mère du héros est finalement assez badass dans son genre (il faut la voir balancer des paillettes en costume de ninja pour comprendre ce qu'est le vrai amour maternel, elle me ferait presque oublier qu'elle finit bouffée par les crocodiles dans Nakark Kaew, une "vieille" production de 2018 où le héros était déjà interprété par le même acteur principal). Et je ne peux pas conclure ce paragraphe sans une mention spéciale à la seconde épouse grimaçante à souhait, dont le rouge à lèvres criard passe subitement au rose pâle pour bien nous faire comprendre qu'elle est devenue gentille. C'est un lakhorn, on vous dit.
Bref, tout ça pour dire qu'on avait tous les éléments pour se taper un véritable navet aux recettes éculées, et qu'on nous offre à la place une intrigue efficace et rythmée, deux romances aussi mignonnes qu'agréables, des méchants sympathiques aux exagérations assumées, des rebondissements à foison, une superbe bromance entre le héros et son frère, et tout plein de bons sentiments et de messages de tolérance qui font un bien fou - sans oublier la morale, sinon ça ne serait pas un vrai drama thaï. J'ai l'air de me moquer, mais j'ai passé un super moment devant ce lakhorn qui m'a réconciliée avec le genre, et que j'ai regardé avec beaucoup de tendresse. Y'a même de fortes chances que je le revisionne d'ici quelques mois. En conclusion, un divertissement génial qui m'aura bien fait marrer, et qu'importe si c'est parfois malgré lui. Sans doute la faute aux champis.
Et puis y'a les champis. Au départ, je m'attendais à une intrigue sur des conflits de pouvoir entre les 5 clans de commerçants, mâtinée de romance interdite, et je me retrouve avec une histoire de famille aux allures de "Qui a tué Harry ?" d'Alfred Hitchcock. Tout le drama tourne autour du fameux "secret" (l'homosexualité de l'héritier) que certains personnages tentent de découvrir tandis que d'autres cherchent à le cacher à tout prix, vu que ça s'est mal fini pour le dernier qui est sorti du placard. Du coup on a un maître chanteur assassiné à la poudre d'orchidée qui, mélangée à certains insectes et transformée en jolies paillettes, produit des champignons mortels. Et puis le cadavre est noyé, enterré, volé, il disparaît ou refait surface sans laisser une seconde de répit à ses assassins, qui ne parviennent jamais à se débarrasser complètement des traces. Parce que oui, la poudre de champignons est une arme originale et bien pratique, mais qui n'en fait qu'à sa tête, même quand on l'utilise comme aphrodisiaque et qu'elle produit pile le résultat qu'on voulait éviter. Du coup, il se passe toujours quelque chose, on ne s'ennuie jamais, et même si je ne suis pas sûre que c'était l'effet recherché, le drama parvient à être assez marrant. Un vrai plaisir coupable comme on les aime, avec des acteurs qui se donnent à fond dans leur rôle. Leur jeu est peut-être exagéré, l'intrigue a la naïveté habituelle des lakhorns avec ses rebondissements téléphonés et son lot d'heureuses coïncidences qui permettent aux persos de s'en sortir dans la plupart des situations, mais c'est tellement enthousiaste que ça parvient (presque toujours) à éviter le ridicule.
Bien sûr, vu qu'il se passe plein de trucs autour du fameux secret et que ça bouffe les 3/4 des épisodes, on peut regretter que les 2 couples ne bénéficient pas de davantage de temps d'écran. La romance principale entre notre doux et gentil héritier & le bad boy badass des bas quartiers est vraiment sympathique, celle entre le frère & la fiancée du héros est mignonne comme tout, on aurait franchement apprécié de les voir plus souvent échanger des papouilles. Mais bon, c'est un lakhorn, faut pas trop choquer l'audience et quand on y pense, aborder pour la première fois une histoire tout public avec comme paire principale un couple gay, ça exigeait retenue et sobriété au moins sur cet aspect-là. Ce qu'ils sont parvenus à gérer en nous occupant le reste du temps avec les magouilles visant à cacher ou découvrir le secret de Tian - d'où ces damnées paillettes de champignons qui finissent toujours sur la tronche ou dans le gosier de quelqu'un.
Quant aux personnages secondaires, ils sont tous sympathiques même ceux qu'on aurait bien envie d'étrangler (sauf le maître chanteur qui est un gros trouduc mais bon, même si la morale le réprouve, on ne va pas faire semblant que sa mort nous désole) et bien que bon nombre de leurs choix soient répréhensibles et empirent la situation au lieu de l'arranger, leurs motivations sont toujours explicables dans l'histoire, de ce fait elles produisent des rebondissements logiques assez bien fichus. Je me répète, mais on ne s'ennuie jamais, et c'est plutôt rare dans un lakhorn. Les femmes sont souvent à l'honneur, aussi caricaturales soient-elles, elles se battent pour les valeurs dans lesquelles elles croient, et la mère du héros est finalement assez badass dans son genre (il faut la voir balancer des paillettes en costume de ninja pour comprendre ce qu'est le vrai amour maternel, elle me ferait presque oublier qu'elle finit bouffée par les crocodiles dans Nakark Kaew, une "vieille" production de 2018 où le héros était déjà interprété par le même acteur principal). Et je ne peux pas conclure ce paragraphe sans une mention spéciale à la seconde épouse grimaçante à souhait, dont le rouge à lèvres criard passe subitement au rose pâle pour bien nous faire comprendre qu'elle est devenue gentille. C'est un lakhorn, on vous dit.
Bref, tout ça pour dire qu'on avait tous les éléments pour se taper un véritable navet aux recettes éculées, et qu'on nous offre à la place une intrigue efficace et rythmée, deux romances aussi mignonnes qu'agréables, des méchants sympathiques aux exagérations assumées, des rebondissements à foison, une superbe bromance entre le héros et son frère, et tout plein de bons sentiments et de messages de tolérance qui font un bien fou - sans oublier la morale, sinon ça ne serait pas un vrai drama thaï. J'ai l'air de me moquer, mais j'ai passé un super moment devant ce lakhorn qui m'a réconciliée avec le genre, et que j'ai regardé avec beaucoup de tendresse. Y'a même de fortes chances que je le revisionne d'ici quelques mois. En conclusion, un divertissement génial qui m'aura bien fait marrer, et qu'importe si c'est parfois malgré lui. Sans doute la faute aux champis.
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