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Kenseiden

France

Kenseiden

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Mystery to Iunakare japanese drama review
Ongoing 5/12
Mystery to Iunakare
10 people found this review helpful
by Kenseiden
Feb 8, 2022
5 of 12 episodes seen
Ongoing 2
Overall 9.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 8.0
Rewatch Value 9.0

L'étrange disparition de mon coiffeur

Un drama avec Masaki Suda en tête d'affiche est toujours un événement. Et quelle tête… pour cette affiche ! Car c'est avec ce gros plan outrancier sur les flyers promotionnels que les producteurs cherchent à attirer la (le) Fan. Non pas dans la mise en avant de son charme excessif, mais dans celle de son énième expérimentation capillaire. Et elle touche, ici, au crime au fer à friser. Véritable insulte à tous les quarantenaires dont je fais depuis longtemps parti et qui n'ont pas eu besoin d'un coiffeur depuis des siècles. Cet air hautain sera la marque de fabrique de Kunou Totono, le rôle d'étudiant en psychologie détaché de tout problème matériel et physique, mais obligé de résoudre malgré lui ceux de ses congénères. Une leçon d'acting qui rendra encore plus jaloux ceux qui trouve Suda Kun vraiment trop gâté par la nature. Beaux-drôle-sympa- talentueux acteur et chanteur à tube. On aimerait tellement qu'il ait une face cachée, qu'il soit arrêté par la police pour soupçon de meurtre, par exemple.

Eh bien, votre vœu est exaucé. Car c'est exactement ce qui lui arrive dans le 1er épisode de Mystery to Iunakare. Cette adaptation d'un manga de détective n'a à priori rien d'originale. La police japonaise débordée par son incompétence habituelle, fait appel à un jeune étudiant très renfrogné, mais surtout extrêmement "donneur de leçons". Son air pompeux et sa franchise seront son Skill, puisqu'il en faut un dans tout bon drama/Manga d'enquête. Et c'est là que la série devient intéressante. Le mépris, malgré lui, que peut insuffler notre héros à son interlocuteur amène des situations d'une drôlerie sans nom. Des répliques à mourir de rire se percutent avec des réflexions profondes en psychologie et sur la nature humaine. Les leçons en longs monologues donnent l'impression que notre héros s'écoute parler, mais il touche à chaque fois en plein cœur l'accusé, la victime ou le policier aux abois.

Masaki Suda à la classe avec ses frisettes et son écharpe à la Harry Potter. D'une voix calme, et d'un regard perçant il déblatère les pires horreurs sur la personne en face de lui. Mais il redevient un enfant de 5 ans, quand il brule de jalousie envers la coupe de cheveux d'un autre personnage aux cheveux raide. Ou qu'il est dérangé à chaque fois qu'il s'apprête à faire un Curry…, son seul passe-temps. Aucun autre acteur n'aurait pu aussi bien tenir le rôle. Si bien, qu'il devient difficile pour les seconds rôles de se mettre en avant. Pourtant, le choix du casting tient la route. Quelques vieux briscards plus connus, comme Endo Kenichi (Radiation House), Morishita Yoshiyuki ou Kohinata Fumiyo font des apparitions ou jouent un rôle majeur, mais la plupart des autres acteurs ne sont pas (encore) vraiment bankable. Et vous vous surprendrez à dire tient, il joue aussi dedans celui-là. On est néanmoins en face d'une grosse production. Mais Suda-Kun à dû partir avec la caisse.

Il a dû laisser peu de yen, car certains choix budgétaire sont étranges. Ces airs de musiques classiques appartenant au domaine publique, trop connues et utilisées à outrance qui fonctionnent toutefois, par exemple. Renforçant le côté pompeux de notre héros. Certes, il y aura d'autres thèmes et un ending de toute beauté par King Gnu, mais pas d'opening, même pas un générique. Il est vrai que le montage continue dans le bon marché. Ces noms de protagonistes sur fond noir (la personnalité est dans les Kanjis, je sais) à chaque fois que Totono commence son analyse psy, par exemple. Ses images de reportages ou de journaux, genre tuto 3DMaker, dont les Japonais raffoles. Mais tout renforce une ambiance académique et on apprend un tas de chose sur la psychologie humaine. Les seconds rôles viennent demander conseil et ils tombent en analyse malgré eux. Ils sont touchants ou drôles, mais cela se termine un peu trop souvent en torrents de larmes.


Le 4e mur est régulièrement brisé, avec un mépris des Dramas pour notre héros préféré. Ce moquant des situations convenues. Et pourtant, les situations se répètent. Comme dans ses mêmes dramas. Pouvant, par la même, devenir lourdes, vu en plus les ficelles, pardon les cordes pour les amener. Des lieux communs, comme le manoir, l'interrogatoire, la bombe à désamorcer et en même temps, beaucoup de maux de la société moderne sont abordés. Suicide, harcèlement, infertilité… On passe du coq à l'âne, mais bien écrit comme un livre de philosophie

Le découpage reste déroutant pour une série. Affaire résolue à la moitié de l'épisode et la suivante commence immédiatement, alors qu'il ne reste que 10 min. Du coup difficile de s'arrêter à la fin d'un épisode. On la suivra donc en binge watching. Marque d'une grande série, piloté par un acteur qui à coup sûr est destiné à une grande carrière internationale. À condition qu'il coupe cette tignasse…
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