This review may contain spoilers
Sublime!
Le drama nous conte la romance tragique de Zhou Sheng Chen, Prince Nan Chen, brillant général et de Cui Shi Yi, la fille d’une des familles les plus respectées de l’empire.
“Beauty bones are rare in the world.
Those with bones do not have skin, and those with skins do not have bones.
Most people in the world have superficial eyes, only the skin, but no bone.
If in this society, there is someone who has the memory of two lives and loves you deeply. How happy.
Shi Yi was like this to Zhou Shengchen.
And he has forgotten her a long time ago”.
Extrait du livre « One Life, One Incarnation – Beautiful Bones »
(一生一世美人骨)
Comment écrire l’indescriptible? Les mots semblent dénués de sens.
Lorsque j’écoute la chanson « Like one » interprété par Ren Jia Lun ou le magnifique duo de Mimi Lee et Jing Long interprétant
« Unworried», j’ai un peu honte, mais je pleure. Encore et encore. Non seulement la voix de Ren Jia Lun pour « Like One » ou celles de Mimi Lee et Jing Long les rendent intemporelles, les paroles empreintes de douceur et d’un amour absolu y éclatent à chaque note, chaque mot.
C’est une tragédie. Et nous le savons dès le premier épisode. Ce qui ne rend donc pas ce drama accessible à tout le monde. La lenteur des scènes et des interactions, le manque d’action pourront donc en freiner plus d’un. Je suis de ceux-là. Fuyant les histoires finissant mal. Détournant habituellement mon avidité loin des histoires où le happy ending n’a pas sa place.
Pourtant, juste par curiosité.
Juste comme cela.
J’ai lancé le premier épisode. Si le coup de foudre pouvait aussi exister dans ce genre de situation, je dirais donc que cela le fut véritablement pour ce drama.
24 épisodes, un format plutôt court, bien exploité et cruellement bien conté. Du début à la fin, mes yeux tout émerveillés par la beauté des images, la poésie qui s’en dégageait sereinement n’ont pas vu venir, bien que prévenus, cette douleur inattendue des derniers épisodes, des dernières images…
Zhou Shen Chen est un prince accompli. Il est la définition par excellence de HEROS et de galanterie incarnée. Son coeur n’est empli que de loyauté et de désir patriotique pour son royaume. Général depuis ses 13 ans, il n’a jamais perdu une seule bataille. Se donnant corps et âme dans la défense de son pays, il quitte le palais en jurant qu’il ne prendra de sa vie épouse et enfant, coupant court ainsi aux allégations de rébellion qu’il pourrait nourrir en tant qu’héritier potentiel.
Si je devais décrire ce personnage (s’il est humainement possible de décrire le merveilleux), je dirais tout simplement qu’il est, je ne parle qu’en mon nom, la perfection. Ses gestes sont emplis de noblesse, et on en vient sans effort à l’aimer. Ses rares sourires sont d’une sobriété magique.
Son intelligence et son maintien empreints de sérénité et de sagesse ne nous le rendaient que plus héroïque. Majestueux.
Ses choix, justifiés ou non, n’ont jamais été pour lui des regrets. Il a toujours su prendre des décisions et s’en tenir.
Des décisions qui ne l’épargne pas, loin de là. A travers ses regards et ses moments de solitude, nous sentions toute la douleur qui l’entourait.
Combien de fois, j’ai voulu. Qu’il arrête d’être ce grand prince, n’être qu’un simple homme.
Son amour envers Shi Yi était sublime. Tout dans le silence. Dans cet interdit qu’il ne rejette pas.
Ces mots qu’il n’a jamais pu lui dire, font mal.
Ces émotions qu’il n’ose même pas nommer, font mal.
Ces pensées qu’il s’interdit, font mal.
J’ai été ébloui par sa volonté de ne pas céder à la facilité. Admirative par la force de son entêtement. A ne pas traverser la ligne, bien qu’amplement encouragé par son entourage.
Il est parfois incompréhensible, pour nous simple spectateur de le voir se refuser ce simple bonheur. Il est donc bon de préciser que le drama baigne dans la philosophie d’époque, celle de Confucius. Prônant la loyauté envers son empereur et son pays, mais aussi la piété familiale et l’honneur de la famille, que cela soit Shen Chen ou Shi Yi, tous deux s’y tiendront scrupuleusement avec rigueur.
Ren Jia Lun a été magnifique dans ce rôle. Sa démarche lente et noble a été à la hauteur de ses expressions impassibles, rendant ses sourires d’autant plus chaleureux.
Je ne suis pas particulièrement une fan de Ren Jia Lun, ne l’ayant vu que dans « Under the power » et « Miss crow with Mr Lizard ».
Ici, il nous montre sans vergogne tout l’étendu de son talent. Je ne peux imaginer personne à sa place.
A travers ses actions, ses regards et ses sourires, c'est un amour sans concession et d'une pureté étonnante qui explose silencieusement.
Nul besoin de nous le dire.
Même en aparté.
La tendance actuelle est à l’image d’une héroïne de caractère, d’une héroïne qui a du répondant, d’une héroïne qui sait manier autant les armes que son cerveau, d’une héroïne qui n’a pas besoin du gentil prince pour la sauver! Oui, oui c’est ce qu’on voit de nos jours sur petit et grand écran. Shi Yi n’est rien de tout cela. Elle ne sait pas du tout se battre. Elle ne participe pas au débat politique. Elle se soumet à la volonté de sa mère. De l’impératrice. Du prince héritier. Elle pleure lorsqu’elle se fait gronder par Shen Chen. Elle n’a nulle ambition. Nulle trace de rébellion. Nulle trace de résistance. Les féministes en grinceraient des dents.
Et pourtant.
Shi Yi est magnifique. D’une beauté royale! J’ai été littéralement envoutée par ce personnage!
Ses pas d’une grâce incroyable et ses gestes infiniment raffinés crevaient l’écran à chaque apparition. Elle est le symbole, à mes yeux, de la féminité et de la noblesse.
Si l’image d’une princesse, celle que je lisais avec assiduité étant petite, devait être dessinée, cela serait sans aucun doute
Shi Yi.
Sa force ne résidait absolument pas dans les traits habituels que l’on retrouve chez une héroïne moderne. Sa gentillesse et ses sourires lumineux, sa simplicité lui ont gagnés les coeurs de la cour de Shen Chen en l’espace de quelques secondes. C’est assez étrange d’aimer sans ambages un personnage aussi simple, aussi obéissant. C’est un véritable tour de magie. Car le spectateur adhère totalement à ce personnage, retenant son souffle à chacune de ses apparitions. Elle a la prestance d’une reine. Le courage d’une sacrifiée. Car il en faut du courage pour suivre la voie que l’on ne choisit pas.
Du courage pour laisser partir la femme que l’on aime (Shen Chen).
C’est avec une certaine admiration que nous voyons Shi Yi évoluer autour du prince. La voir passer de petite fille muette aux sourires enfantins à cette femme sublime, cette femme qui sait que sa vie ne dépend que de celui qu’elle aime fut un voyage qui m’a marqué au-delà des mots. Les larmes, la souffrance atroce qu’elle partage à l’avant dernier épisode ont été insoutenables pour la spectatrice aguerrie que je suis….
La dernière scène, d’une beauté douloureuse, divine et superbe, toute de rouge vêtue, libérée, enfin heureuse de pouvoir suivre son coeur, est d’une telle intensité, d’une telle splendeur visuellement que j’en pleure encore.
Son amour pour Shen Chen fut celui d’une vie. L’unique. Le seul. Dans ce drama, ces mots prennent tout leur sens. A la seconde où son regard fut posé sur le brillant général, elle ne l’a plus jamais quitté. Plus jamais trahie. J’ai vibré avec une telle intensité leur relation, leur amour qui ne pouvait librement s’exprimer. Chaque interaction devenait un trésor. La subtilité de leur sentiment bien que décente n’en explosait pas moins à nos yeux. Personne ne s’y est trompé. Et encore moins eux-même.
Nous savons que c’est une tragédie. Nous savons que cela ne peut finir que mal. Cela aurait dû rendre tout ceci plus supportable.
Devrait.
Bai Lu a été fantastique dans son rôle. Durant la première partie, Shi Yi en jeune fille, muette et malicieuse a été magistralement interprétée par Bai Lu. Malgré les scènes où elle ne pouvait parler, ses expressions ont été si explicites qu’il était presque inutile de la voir utiliser le langage des signes.
Elle devient peu à peu femme, se transformant avec une grâce infinie et d’une beauté parfois irréelle pour notre plus grand bonheur. Son jeu a été plus que convaincant. Bai Lu a donné vie à ce personnage avec une intensité remarquable. Son duo avec Ren Jia Lun fut parfait. L’alchimie fut si réelle que j’y ai cru. Et nous vivons leur romance, leur solitude, leur douleur, leur bonheur avec force. Ce qui a rendu mon coeur meurtri au-delà des mots.
Les personnages secondaires ont eux-aussi été à la hauteur de nos deux tourtereaux. Nous suivons avec passion les relations de fraternité, de loyauté et d’amour qui les lient entre eux.
Si Shi Yi est loin d’être un personnage féminin qui brille par sa force physique ou par un tempérament de feu, ce ne fut pas le cas de Feng Qiao et de Xing Hua, deux femmes soldats aux caractères bien trempées et à la force et agilité redoutables. J’ai adoré tous les personnages secondaires autour de Shen Chen et plus particulière Xiao Yan, l’ex-prince reconverti en moine (oui, j’avoue, un petit crush, une petite infidélité envers Shen Chen ^^).
L’intrigue politique est présente mais non envahissante. Elle est très simple et a l’effet escompté.
La magie ne repose pas seulement sur cet amour unique et incroyable. Mais aussi sur la réalisation de chaque épisode. La photographie est une des plus belles que j’ai pu voir jusqu’à présent. La beauté visuelle de certaines scènes est à couper le souffle. Les couleurs chaudes contrastent avec la violence qui se joue autour de nos deux tourtereaux. Les costumes sont fastueuses, chatoyantes, mettant en valeur la beauté de notre couple (favori maintenant). Tout est soigné, les accessoires, les chevaux, les décors. La production n’a pas été avare sur ces détails qui font une différence avec ce qu’on peut voir habituellement. Le format de 24 épisodes y joue peut-être. Si tout le budget a été injecté dans 24 épisodes au lieu des 50 (environ) que l’on rencontre habituellement, la qualité s’en ressent.
La réalisation visuelle a été d’ailleurs faite à Hengdian World Studios, le studio le plus grand au monde où ont été notamment tournés « Mulan » et « Crouching Tiger, Hidden Dragon ».
La réalisation est fluide, les scènes se suivent agréablement, s’imbriquant parfaitement les uns après les autres. Les scènes d’action, peu mais présentes, sont méticuleusement orchestrées. Bien sur, ce drama n’est pas axé dessus et les scènes d’actions n’ont pas la même importance que dans « Ever Night » par exemple, mais elles restent plaisantes à regarder.
L’OST est magnifique, à l’image du reste du drama. Les chansons et les musiques apportent encore plus d’intensité à cette romance épique. Composé par le prolifique Tan Xuan, dont je ne connais malheureusement pas les oeuvres, la bande-son tourne en boucle depuis 2 jours, avec toujours les même images en tête (Je vous rassure, j’ai une vie en dehors des dramas, mais écouter des OST pendant que je travaille me permet toujours de revivre des émotions, toujours inspirant, surtout quand on dessine ou quand on peint).
Le drama est basé sur le roman de Mo Bao Fei, « One Life, One incarnation, Beautiful Bones », roman en 2 parties. Ce drama traite de la première partie (vous vous doutez bien que j’attend avec impatience le drama basé sur la deuxième partie!! Déjà 6 épisodes de sorti à ce jour). Mo Bao Fei est une écrivaine et scénariste connue et fort appréciée. Elle a à son actif
« Go Go Squid » ou « Scartlet Heart » (mon premier drama chinois, mon Dieu, le temps passe….).
Si je le regarderais à nouveau? Mille fois oui.
Un drama merveilleux visuellement. Une poésie à chaque épisode. Du pur lyrisme photographiquement. Un amour interdit, un amour qui traverse le temps. Un couple mythique à l’image de « Roméo et Juliet ». Des amants inoubliables.
Si vous n’avez pas peur de verser des larmes, peu ou à flot.
Si vous aimez l’esthétique d’une peinture aux milles et une couleurs.
Si vous courrez après les romances avec un immense R. Un amour avec A en majuscule.
N’hésitez pas. Jetez vous dessus. Avec un paquet de mouchoir (ne pas oubliez d’éloigner les enfants, sinon, vous aurez du mal comme moi à expliquer vos yeux rouges…).
Un must-to-watch.
Pour ceux qui aiment ce type d’histoire. Ou pas.
“Beauty bones are rare in the world.
Those with bones do not have skin, and those with skins do not have bones.
Most people in the world have superficial eyes, only the skin, but no bone.
If in this society, there is someone who has the memory of two lives and loves you deeply. How happy.
Shi Yi was like this to Zhou Shengchen.
And he has forgotten her a long time ago”.
Extrait du livre « One Life, One Incarnation – Beautiful Bones »
(一生一世美人骨)
Comment écrire l’indescriptible? Les mots semblent dénués de sens.
Lorsque j’écoute la chanson « Like one » interprété par Ren Jia Lun ou le magnifique duo de Mimi Lee et Jing Long interprétant
« Unworried», j’ai un peu honte, mais je pleure. Encore et encore. Non seulement la voix de Ren Jia Lun pour « Like One » ou celles de Mimi Lee et Jing Long les rendent intemporelles, les paroles empreintes de douceur et d’un amour absolu y éclatent à chaque note, chaque mot.
C’est une tragédie. Et nous le savons dès le premier épisode. Ce qui ne rend donc pas ce drama accessible à tout le monde. La lenteur des scènes et des interactions, le manque d’action pourront donc en freiner plus d’un. Je suis de ceux-là. Fuyant les histoires finissant mal. Détournant habituellement mon avidité loin des histoires où le happy ending n’a pas sa place.
Pourtant, juste par curiosité.
Juste comme cela.
J’ai lancé le premier épisode. Si le coup de foudre pouvait aussi exister dans ce genre de situation, je dirais donc que cela le fut véritablement pour ce drama.
24 épisodes, un format plutôt court, bien exploité et cruellement bien conté. Du début à la fin, mes yeux tout émerveillés par la beauté des images, la poésie qui s’en dégageait sereinement n’ont pas vu venir, bien que prévenus, cette douleur inattendue des derniers épisodes, des dernières images…
Zhou Shen Chen est un prince accompli. Il est la définition par excellence de HEROS et de galanterie incarnée. Son coeur n’est empli que de loyauté et de désir patriotique pour son royaume. Général depuis ses 13 ans, il n’a jamais perdu une seule bataille. Se donnant corps et âme dans la défense de son pays, il quitte le palais en jurant qu’il ne prendra de sa vie épouse et enfant, coupant court ainsi aux allégations de rébellion qu’il pourrait nourrir en tant qu’héritier potentiel.
Si je devais décrire ce personnage (s’il est humainement possible de décrire le merveilleux), je dirais tout simplement qu’il est, je ne parle qu’en mon nom, la perfection. Ses gestes sont emplis de noblesse, et on en vient sans effort à l’aimer. Ses rares sourires sont d’une sobriété magique.
Son intelligence et son maintien empreints de sérénité et de sagesse ne nous le rendaient que plus héroïque. Majestueux.
Ses choix, justifiés ou non, n’ont jamais été pour lui des regrets. Il a toujours su prendre des décisions et s’en tenir.
Des décisions qui ne l’épargne pas, loin de là. A travers ses regards et ses moments de solitude, nous sentions toute la douleur qui l’entourait.
Combien de fois, j’ai voulu. Qu’il arrête d’être ce grand prince, n’être qu’un simple homme.
Son amour envers Shi Yi était sublime. Tout dans le silence. Dans cet interdit qu’il ne rejette pas.
Ces mots qu’il n’a jamais pu lui dire, font mal.
Ces émotions qu’il n’ose même pas nommer, font mal.
Ces pensées qu’il s’interdit, font mal.
J’ai été ébloui par sa volonté de ne pas céder à la facilité. Admirative par la force de son entêtement. A ne pas traverser la ligne, bien qu’amplement encouragé par son entourage.
Il est parfois incompréhensible, pour nous simple spectateur de le voir se refuser ce simple bonheur. Il est donc bon de préciser que le drama baigne dans la philosophie d’époque, celle de Confucius. Prônant la loyauté envers son empereur et son pays, mais aussi la piété familiale et l’honneur de la famille, que cela soit Shen Chen ou Shi Yi, tous deux s’y tiendront scrupuleusement avec rigueur.
Ren Jia Lun a été magnifique dans ce rôle. Sa démarche lente et noble a été à la hauteur de ses expressions impassibles, rendant ses sourires d’autant plus chaleureux.
Je ne suis pas particulièrement une fan de Ren Jia Lun, ne l’ayant vu que dans « Under the power » et « Miss crow with Mr Lizard ».
Ici, il nous montre sans vergogne tout l’étendu de son talent. Je ne peux imaginer personne à sa place.
A travers ses actions, ses regards et ses sourires, c'est un amour sans concession et d'une pureté étonnante qui explose silencieusement.
Nul besoin de nous le dire.
Même en aparté.
La tendance actuelle est à l’image d’une héroïne de caractère, d’une héroïne qui a du répondant, d’une héroïne qui sait manier autant les armes que son cerveau, d’une héroïne qui n’a pas besoin du gentil prince pour la sauver! Oui, oui c’est ce qu’on voit de nos jours sur petit et grand écran. Shi Yi n’est rien de tout cela. Elle ne sait pas du tout se battre. Elle ne participe pas au débat politique. Elle se soumet à la volonté de sa mère. De l’impératrice. Du prince héritier. Elle pleure lorsqu’elle se fait gronder par Shen Chen. Elle n’a nulle ambition. Nulle trace de rébellion. Nulle trace de résistance. Les féministes en grinceraient des dents.
Et pourtant.
Shi Yi est magnifique. D’une beauté royale! J’ai été littéralement envoutée par ce personnage!
Ses pas d’une grâce incroyable et ses gestes infiniment raffinés crevaient l’écran à chaque apparition. Elle est le symbole, à mes yeux, de la féminité et de la noblesse.
Si l’image d’une princesse, celle que je lisais avec assiduité étant petite, devait être dessinée, cela serait sans aucun doute
Shi Yi.
Sa force ne résidait absolument pas dans les traits habituels que l’on retrouve chez une héroïne moderne. Sa gentillesse et ses sourires lumineux, sa simplicité lui ont gagnés les coeurs de la cour de Shen Chen en l’espace de quelques secondes. C’est assez étrange d’aimer sans ambages un personnage aussi simple, aussi obéissant. C’est un véritable tour de magie. Car le spectateur adhère totalement à ce personnage, retenant son souffle à chacune de ses apparitions. Elle a la prestance d’une reine. Le courage d’une sacrifiée. Car il en faut du courage pour suivre la voie que l’on ne choisit pas.
Du courage pour laisser partir la femme que l’on aime (Shen Chen).
C’est avec une certaine admiration que nous voyons Shi Yi évoluer autour du prince. La voir passer de petite fille muette aux sourires enfantins à cette femme sublime, cette femme qui sait que sa vie ne dépend que de celui qu’elle aime fut un voyage qui m’a marqué au-delà des mots. Les larmes, la souffrance atroce qu’elle partage à l’avant dernier épisode ont été insoutenables pour la spectatrice aguerrie que je suis….
La dernière scène, d’une beauté douloureuse, divine et superbe, toute de rouge vêtue, libérée, enfin heureuse de pouvoir suivre son coeur, est d’une telle intensité, d’une telle splendeur visuellement que j’en pleure encore.
Son amour pour Shen Chen fut celui d’une vie. L’unique. Le seul. Dans ce drama, ces mots prennent tout leur sens. A la seconde où son regard fut posé sur le brillant général, elle ne l’a plus jamais quitté. Plus jamais trahie. J’ai vibré avec une telle intensité leur relation, leur amour qui ne pouvait librement s’exprimer. Chaque interaction devenait un trésor. La subtilité de leur sentiment bien que décente n’en explosait pas moins à nos yeux. Personne ne s’y est trompé. Et encore moins eux-même.
Nous savons que c’est une tragédie. Nous savons que cela ne peut finir que mal. Cela aurait dû rendre tout ceci plus supportable.
Devrait.
Bai Lu a été fantastique dans son rôle. Durant la première partie, Shi Yi en jeune fille, muette et malicieuse a été magistralement interprétée par Bai Lu. Malgré les scènes où elle ne pouvait parler, ses expressions ont été si explicites qu’il était presque inutile de la voir utiliser le langage des signes.
Elle devient peu à peu femme, se transformant avec une grâce infinie et d’une beauté parfois irréelle pour notre plus grand bonheur. Son jeu a été plus que convaincant. Bai Lu a donné vie à ce personnage avec une intensité remarquable. Son duo avec Ren Jia Lun fut parfait. L’alchimie fut si réelle que j’y ai cru. Et nous vivons leur romance, leur solitude, leur douleur, leur bonheur avec force. Ce qui a rendu mon coeur meurtri au-delà des mots.
Les personnages secondaires ont eux-aussi été à la hauteur de nos deux tourtereaux. Nous suivons avec passion les relations de fraternité, de loyauté et d’amour qui les lient entre eux.
Si Shi Yi est loin d’être un personnage féminin qui brille par sa force physique ou par un tempérament de feu, ce ne fut pas le cas de Feng Qiao et de Xing Hua, deux femmes soldats aux caractères bien trempées et à la force et agilité redoutables. J’ai adoré tous les personnages secondaires autour de Shen Chen et plus particulière Xiao Yan, l’ex-prince reconverti en moine (oui, j’avoue, un petit crush, une petite infidélité envers Shen Chen ^^).
L’intrigue politique est présente mais non envahissante. Elle est très simple et a l’effet escompté.
La magie ne repose pas seulement sur cet amour unique et incroyable. Mais aussi sur la réalisation de chaque épisode. La photographie est une des plus belles que j’ai pu voir jusqu’à présent. La beauté visuelle de certaines scènes est à couper le souffle. Les couleurs chaudes contrastent avec la violence qui se joue autour de nos deux tourtereaux. Les costumes sont fastueuses, chatoyantes, mettant en valeur la beauté de notre couple (favori maintenant). Tout est soigné, les accessoires, les chevaux, les décors. La production n’a pas été avare sur ces détails qui font une différence avec ce qu’on peut voir habituellement. Le format de 24 épisodes y joue peut-être. Si tout le budget a été injecté dans 24 épisodes au lieu des 50 (environ) que l’on rencontre habituellement, la qualité s’en ressent.
La réalisation visuelle a été d’ailleurs faite à Hengdian World Studios, le studio le plus grand au monde où ont été notamment tournés « Mulan » et « Crouching Tiger, Hidden Dragon ».
La réalisation est fluide, les scènes se suivent agréablement, s’imbriquant parfaitement les uns après les autres. Les scènes d’action, peu mais présentes, sont méticuleusement orchestrées. Bien sur, ce drama n’est pas axé dessus et les scènes d’actions n’ont pas la même importance que dans « Ever Night » par exemple, mais elles restent plaisantes à regarder.
L’OST est magnifique, à l’image du reste du drama. Les chansons et les musiques apportent encore plus d’intensité à cette romance épique. Composé par le prolifique Tan Xuan, dont je ne connais malheureusement pas les oeuvres, la bande-son tourne en boucle depuis 2 jours, avec toujours les même images en tête (Je vous rassure, j’ai une vie en dehors des dramas, mais écouter des OST pendant que je travaille me permet toujours de revivre des émotions, toujours inspirant, surtout quand on dessine ou quand on peint).
Le drama est basé sur le roman de Mo Bao Fei, « One Life, One incarnation, Beautiful Bones », roman en 2 parties. Ce drama traite de la première partie (vous vous doutez bien que j’attend avec impatience le drama basé sur la deuxième partie!! Déjà 6 épisodes de sorti à ce jour). Mo Bao Fei est une écrivaine et scénariste connue et fort appréciée. Elle a à son actif
« Go Go Squid » ou « Scartlet Heart » (mon premier drama chinois, mon Dieu, le temps passe….).
Si je le regarderais à nouveau? Mille fois oui.
Un drama merveilleux visuellement. Une poésie à chaque épisode. Du pur lyrisme photographiquement. Un amour interdit, un amour qui traverse le temps. Un couple mythique à l’image de « Roméo et Juliet ». Des amants inoubliables.
Si vous n’avez pas peur de verser des larmes, peu ou à flot.
Si vous aimez l’esthétique d’une peinture aux milles et une couleurs.
Si vous courrez après les romances avec un immense R. Un amour avec A en majuscule.
N’hésitez pas. Jetez vous dessus. Avec un paquet de mouchoir (ne pas oubliez d’éloigner les enfants, sinon, vous aurez du mal comme moi à expliquer vos yeux rouges…).
Un must-to-watch.
Pour ceux qui aiment ce type d’histoire. Ou pas.
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