Après un début un peu laborieux, j’ai « avalé » les épisodes telle une affamée, et malheureusement comme après un repas trop copieux et festif, la digestion est un peu douloureuse. La difficulté est alors de finir son plat lorsque l’appétit n’est plus de mise.
La comparaison pourrait prêter à sourire, elle illustre pourtant mes pensées sur ce drama.
Une histoire telle que « The wolf » me fait souvent de l’oeil. Sur papier, elle avait des atouts aguichants. Je suis une accro des « childhood sweetheart ».
Mais aussi et surtout.
Des héros masculins froids, impassibles. Un personnage qui a l’allure d’un « vilain », d’un anti-héros. Je signe tout de suite ! Je pense notamment à "Love Better Than Immortality" avec Shangguan Qiu Yue.
Un garçon élevé par des loups et vivant une jolie amitié/romance avec la fille d’une noble famille. C’est du déjà vu, j’avoue pourtant aimé ce genre d’histoire. J’avais été un peu déçue par « My Mowgli Boy » et j’en attendais donc un peu beaucoup.
Un meurtre : en découle une accusation injuste envers le garçon loup qui sera le point de départ d’un malentendu entre eux. Malentendu qui durera 8 ans.
Le garçon loup grandit loin de son amie d’enfance et deviendra l’enfant adoptif de l’empereur Chu Kui en tant que Prince Bo. D’enfant loup au sourire lumineux et naif, notre héros deviendra un prince à l’apparence froide et cruelle. C’est ainsi que notre héroïne, Mai Zhai Xing retrouve son amour d’enfance.
La première partie du drama a été l’équivalent du grand huit en ce qui me concerne. Tout un panel d’émotion intense me faisant passer du sourire béat au battement de coeur désordonné.
Prince Bo.
Sans lui, je n’aurai pas tenu aussi longtemps.
La froideur de son attitude et ses mots mordants ne l’en rendaient que plus attachant. Sa solitude et la souffrance qu’il s’infligeait au nom de l’amour et de ses péchés ont été insoutenables. Je ne compte plus le nombre de fois, où je me devais de me retenir de hurler de frustration.
Comme dit plus haut, je souhaiterais voir des personnages de cette trempe un peu plus souvent.
Je n’aime pas les personnages incompris, les personnages portant sur leur épaule le poids des erreurs d’autrui. Il n’y a rien de plus horripilant qu’un personnage se sacrifiant encore et encore au nom de tout un tas de chose. J’avais vite abandonné « Everyone wants to meet you » ou « Irreplaceable love ». Dans « Everyone wants to meet you », le lien du personnage masculin avec sa mère, malsain selon mon ressenti, et son désir de vouloir la couvrir et de l'aider au risque de gâcher sa propre vie avait rendu très vite le drama pénible à suivre. Pire, dans "Irreplaceable Love", Li Luo Shu n'avait plus de vie propre, ne vivant que sous l'identité d'un autre pour le bien d'une femme qui n'était même pas sa mère....Des personnages torturés et qui subissent sans rechigner le regard des autres, se sacrifiant tout le long d'un drama n'est pas exactement ce qui me fait frémir. Je m’en détourne, souvent sans remords.
Mais ici, cela fut impossible.
Comment un personnage peut-il dégager autant de « badass attitude » tout en ayant l'aura d’un enfant au coeur brisé?
Comment un homme peut-il être auréolé de tant de sensualité tout en étant aussi simple et pur dans ses sentiments?
Diablement sexy et pourtant si « enfantin ». C’est ainsi que m’est apparu Prince Bo.
La force de ce bougre d’homme semble surnaturelle et impressionne, rendant les scènes d’action agréable à regarder, il vaut mieux éviter de se trouver confronter à ce type d'adversaire.
Mais ce qui m’a le plus surprise est l’intelligence de ses actions, de ses raisonnements et surtout, sa capacité à garder son sang froid en toute occasion. Toutes ces fois où les provocations de Zai Xing auraient pu le rendre en colère ou lui faire perdre sa belle contenance, il a su garder la tête froide. Il a été fort amusant de le voir railler sans aucune honte sa belle ou Ji Chong. Les réparties de Bo Wang furent un délicieux mélange de sarcasme et de tendresse implicite.
Sa relation avec Ma Zhai Xing est pétillante d’alchimie, du moins durant la première partie du drama. Chacun de ses gestes affole le coeur et ses regards remplis de tendresse nous font sourire béatement. Chacune de ses expressions agacées ou ses soupirs contraints avaient le don de nous faire rire (de faire fondre la soi- disant blasée que je suis...)
C’est avec impatience que j’attendais chacune de ses apparitions, de ses interactions avec Xing’er. En toute honnêté, je pense que Zhai Xing n’a pas vraiment mérité tout cet amour, tout ce sacrifice. Le couple que forme Bo Wang et Zhai Xing est adorable et d’une intensité sensuelle. Ce qui est finalement contradictoire avec mon ressenti. Avec ma pensée persistante que Xing’er n’aurait pas dû recevoir ce trop plein d’amour.
Je pense que cela est surtout dû au charisme incroyable de Bo Wang. La magnifique scène où Bo Wang, au village, sur le pont, écoutant le vent et tendant sa main pour attraper le sachet (jeté peu avant) devant les yeux de Xing’er résume bien le personnage. Le silence de ce moment a été parlant au-delà de simples mots. La magie de cet instant où Bo Wang ne fait plus qu’un avec la nature, le rendant à mes yeux bien plus émouvant que n’importe quel personnage de ce drama. Les nombreuses fois, où de loin, son ombre observant de loin sa belle est un crève coeur.
Ses actions n’ont pas fait l’unanimité dans la communauté de dramaland, certaines voix allant jusqu’à lui reprocher ses gestes un peu trop brutaux, voire à la limite de l’agression sexuelle (une seule scène si cela peut rassurer les puristes, ne serait-ce qu'un peu). Ce qui est discutable et je pense qu’en effet certaines scènes peuvent « choquer ». Une "agression" qui trouve son raisonnement dans ce désir de donner une image volontaire d'homme brutal et cruel, ne s'embarrassant pas de douceur si besoin. Chacun sera libre ou non de comprendre le geste de Bo Wang.
Bo Wang n’a jamais eu en tête de faire sciemment du mal à Xing’er. Bien au contraire, son seul et unique but étant de l’éloigner de lui afin d’éviter qu’elle ne soit en danger. Qui plus est, étant lui même en partie impliqué indirectement dans la mort de sa famille, ses remords et la douleur ressentis de ne pas avoir pu faire quoique ce soit pour elle, notre héros prend la décision de repousser sa belle, même si cela doit impliquer un comportement sauvage et diabolique.
Ces nombreuses fois, où son regard contredisait la dureté de ses mots...
Le maintien de sa décision l’honorait de par son obstination, jusqu’au bout, il essaiera tant bien que mal de passer aux yeux du monde comme un être sans coeur. Une phrase entendue dans « My fated Boy » (fantastique drama d’ailleurs) que prononce An An à l’encontre de son cousin s’applique à merveille à Bo Wang « Ce qui importe n’est pas ce que tu penses. Ce qui importe ce sont tes actions! ». Bo Wang prend donc le parti d’agir. Sa loyauté sans faille ne s'arrête d'ailleurs pas à Xing'er. Il est regrettable que durant la seconde partie le scénariste ait perdu de vue ce lien qui l'unissait à ses frères d'armes, à son jeune frère, et que cela ne devienne au final qu'un bonus, un détail sans importance.
Ce fut donc avec un réel agacement de voir Xing’er lui tourner le dos. Le meurtre de sa famille et la révélation de son identité aurait pu m’inciter à plus de tolérance et de compréhension. Que nenni ! Toute l’intensité et la douceur de leur échange durant la première partie a été violemment balayé dès la « pseudo » révélation du massacre. A ce tournant de l’histoire, je n’ai cessé de croire que quoiqu’il advienne, Zhai Xing irait férocement chercher la vérité. Tenterait de voir au-delà des apparences. Ignorerait les faux-semblants.
Comment-a-t-elle pu oublier ne serait-ce qu’une seconde ses propres agissements 8 ans auparavant? Etant la mieux placée pour deviner, comprendre les mensonges de Bo Wang, je n’ai pu qu’être profondément déçue par son manque de confiance envers lui. J'en suis venue à penser qu'elle avait envie d'y croire.
Xing’er est dépeinte comme une personne intelligente. Les premiers épisodes nous la montrant enquêtant sur le meurtre, nous incitaient à croire qu’elle en ferait de même 8 ans plus tard…La douleur d’apprendre la « vérité » sur le crime à l’encontre de sa famille est évidement justifiée. Sa colère a bien raison d’être. Mais une fois la souffrance « retombée »? le choc des révélations passé? Où est donc passé la supposée intelligence de Xing'er, son obstination à vouloir trouver la vérité? Quelle déception que cette vérité vienne d'un autre. Encore plus décevant fut la réaction de Xing'er (elle devrait prendre des cours auprès de Shi Yi, "One and only", sur ce point là). Je pense que cela n'a pas été à la hauteur des sentiments de Bo Wang.
C’est donc une seconde partie incompréhensible qui aura eu raison de mon intérêt pour ce drama. Il m'était difficile de voir Bo Wang s'enliser un peu plus dans ce quiproquo, se laisser insulter et mépriser par tous sans fléchir. Si je me suis entêtée à regarder jusqu'à la dernière minute, ce fut donc essentiellement pour lui et aussi un peu pour le trio de bras droit qui l'accompagnait ainsi que Yao Ji. Une fois n'est pas coutume, j'aurais souhaité voir Bo Wang finir avec la "vilaine" de l'histoire.
Je dois tout de même concéder que le couple Bo Wang et Xing'er fonctionne très bien. Ils sont adorables et leur interactions sont pétillantes. Chaque geste, chaque regard est rempli d'amour. Leur baisers et leurs étreintes sont sensuels et passionnés. Sincèrement, durant la première partie, j'avais le coeur tout en émoi à chacune de leur preuves d'affection. La scène où Bo Wang vient donner une petite leçon de tir à l'arc à Xing'er donne des papillons comme on aimerait en avoir plus souvent!
Yao Ji fut la surprise de ce drama. D'apparence mesquine et sournoise, le spectateur apprend progressivement à l'apprécier. Il est dommage qu'elle n'ait pas de passé ou d'histoire, nous en apprenons au final très peu sur elle. Ce peu là nous la rend attachante et sa loyauté envers Bo Wang me donnait envie, sincèrement, de la voir prendre une place plus importante. L'actrice Xin Zhi Lei (辛芷蕾) que j'avais découvert avec plaisir dans le génial "Joy Of Life", nous livre une "méchante" au charisme indéniable.
Li Qin (李沁) n'est pas une novice loin de là, sans parler de mon drama chouchou "Joy of Life" où elle a été la princesse au pilon de poulet, Wan'er, nous la retrouvons aussi dans "Fight Break Sphere" au côté de Leo Wu (吴磊) ou encore "Princess Agent". Son jeu est égal à ce que j'ai pu voir par le passé, elle est une bonne actrice sans avoir eu encore ce rôle qui la rendrait inoubliable. Elle est super jolie et joue très bien les personnages "cute" et joyeux. Mais je pense que la douleur et les personnages torturés ne sont pas un domaine qu'elle maitrise encore. Je changerai peut-être d'avis après avoir vu d'autres drama avec elle comme " The song of Glory".
Darren Weng (王大陸) !!!! Je vais éviter d'être hystérique ^^ et objective. Darren Weng n'a pas eu de rôle significatif dans dramaland. Il a beaucoup tourné dans les films comme "Fall in love at first kiss" (remake de l'incontournable "Itazura na Kiss") ou "Our Time". C'est donc peut-être son premier vrai grand rôle dans un drama si on ne compte pas "Ghost Blows Out the Light: Finding Hu Ba Yi" où il avait aussi le rôle principal.
Ici, Darren Weng nous délivre une interprétation magistrale de Bo Wang. Son jeu de regard parfois mi-figue mi-raisin, parfois désabusé, en passant par toute une palette nuancée de tendresse et de douleur nous fait fondre comme neige au soleil. A travers la stature imposante du prince ou ses rictus narquois, le spectateur voit l'enfant qu'il est resté, l'amoureux qu'il n'a jamais cessé d'être. Et c'est ce qui le rend attachant. Je n'ai jamais perdu de vue l'essence de ce qu'il était malgré ses actions et la dureté de ses paroles.
La rareté de ses sourires tranchait vigoureusement avec la violence et la sauvagerie de ses expressions. Sauvagerie qui n'était pas sans nous rappeler bien sur le loup. Mon seul regret? qu'il n'y ait pas plus de scènes avec les loups et la relation qu'il entretenait avec eux. Darren Weng a été fantastique et c'est avec impatience que j'attend son prochain rôle, quelqu'il soit.
Il y a bien sur d'autres personnages, comme Ji Chong. Sean Xiao (肖战) n'a pas ici son rôle le plus marquant. Selon moi, Ji Chong n'avait pas la carrure pour être le rival de Bo Wang. Je l'ai trouvé "trop". Gentil. Complaisant. Amoureux. Collant.
Bao Na était plus intéressante et ses sentiments progressifs envers Ji Chong étaient supra "kawai" et super agréable à suivre. Je trouve peut-être dommage de la faire adhérer totalement aux histoires de Xing'er sans donner une chance ne serait-ce que minime à Bo Wang de se justifier. Surtout au regard de son amour inconditionnel du début. Guo Shu Yao (郭書瑤) est elle aussi une actrice chevronnée. Le seul drama où je l'ai vu auparavant était "Attention Love", un drama taïwanais, où elle a joué l'inoubliable "Angelina" !!!
La production du drama est de qualité. Cela se ressent à travers la diversité des costumes qui représente bien la spécificité de chaque personnage : Bo Wang le loup, sombre et sobriété, Zhai Xing en papillon toute colorée et en légèreté, Ji Chong en aigle harnaché de brun et Bao Na en cheval remplie de fanfreluche clinquante. Ce qui n'est pas étonnant en soi, quand on sait que Chen Tong Xun (陈同勋) fut en charge des costumes. N'oublions pas qu'il s'est occupé des costumes de "Douluo Continent" ou le très populaire "The Untamed".
L'OST apporte cette touche musicale rendant le drama parfois encore plus épique et intense. La bande son est signée ici Jolin Tsai (蔡依林), une compositrice/chanteuse/actrice taïwanaise presque aussi populaire que Jay Chou (周杰倫).
Pour finir sur une petite touche de culture, j'ai appris durant le drama que certains personnages et faits étaient historiques. Notamment, Bo Wang (博王). De son vrai nom Zhu Youwen (朱友文) fut réellement un enfant adopté par l'Empereur Taizu et fut en conflit avec son frère ainé Zhu Yougui (朱友珪), étant tous deux prétendant au trône. Il fut d'ailleurs assassiné par ce dernier en 912 après l'assassinat de l'Empereur Taizu.
Une jolie romance avec un des héros les plus captivants qui soit (et sexy). Malgré une deuxième partie moins intéressante et une fin bien moins dramatique que je le craignais (je dois avouer que je regardais au même moment "One and Only"), je ne regrette pas d'avoir passé du temps (avec Bo wang!) sur 49 épisodes.
La comparaison pourrait prêter à sourire, elle illustre pourtant mes pensées sur ce drama.
Une histoire telle que « The wolf » me fait souvent de l’oeil. Sur papier, elle avait des atouts aguichants. Je suis une accro des « childhood sweetheart ».
Mais aussi et surtout.
Des héros masculins froids, impassibles. Un personnage qui a l’allure d’un « vilain », d’un anti-héros. Je signe tout de suite ! Je pense notamment à "Love Better Than Immortality" avec Shangguan Qiu Yue.
Un garçon élevé par des loups et vivant une jolie amitié/romance avec la fille d’une noble famille. C’est du déjà vu, j’avoue pourtant aimé ce genre d’histoire. J’avais été un peu déçue par « My Mowgli Boy » et j’en attendais donc un peu beaucoup.
Un meurtre : en découle une accusation injuste envers le garçon loup qui sera le point de départ d’un malentendu entre eux. Malentendu qui durera 8 ans.
Le garçon loup grandit loin de son amie d’enfance et deviendra l’enfant adoptif de l’empereur Chu Kui en tant que Prince Bo. D’enfant loup au sourire lumineux et naif, notre héros deviendra un prince à l’apparence froide et cruelle. C’est ainsi que notre héroïne, Mai Zhai Xing retrouve son amour d’enfance.
La première partie du drama a été l’équivalent du grand huit en ce qui me concerne. Tout un panel d’émotion intense me faisant passer du sourire béat au battement de coeur désordonné.
Prince Bo.
Sans lui, je n’aurai pas tenu aussi longtemps.
La froideur de son attitude et ses mots mordants ne l’en rendaient que plus attachant. Sa solitude et la souffrance qu’il s’infligeait au nom de l’amour et de ses péchés ont été insoutenables. Je ne compte plus le nombre de fois, où je me devais de me retenir de hurler de frustration.
Comme dit plus haut, je souhaiterais voir des personnages de cette trempe un peu plus souvent.
Je n’aime pas les personnages incompris, les personnages portant sur leur épaule le poids des erreurs d’autrui. Il n’y a rien de plus horripilant qu’un personnage se sacrifiant encore et encore au nom de tout un tas de chose. J’avais vite abandonné « Everyone wants to meet you » ou « Irreplaceable love ». Dans « Everyone wants to meet you », le lien du personnage masculin avec sa mère, malsain selon mon ressenti, et son désir de vouloir la couvrir et de l'aider au risque de gâcher sa propre vie avait rendu très vite le drama pénible à suivre. Pire, dans "Irreplaceable Love", Li Luo Shu n'avait plus de vie propre, ne vivant que sous l'identité d'un autre pour le bien d'une femme qui n'était même pas sa mère....Des personnages torturés et qui subissent sans rechigner le regard des autres, se sacrifiant tout le long d'un drama n'est pas exactement ce qui me fait frémir. Je m’en détourne, souvent sans remords.
Mais ici, cela fut impossible.
Comment un personnage peut-il dégager autant de « badass attitude » tout en ayant l'aura d’un enfant au coeur brisé?
Comment un homme peut-il être auréolé de tant de sensualité tout en étant aussi simple et pur dans ses sentiments?
Diablement sexy et pourtant si « enfantin ». C’est ainsi que m’est apparu Prince Bo.
La force de ce bougre d’homme semble surnaturelle et impressionne, rendant les scènes d’action agréable à regarder, il vaut mieux éviter de se trouver confronter à ce type d'adversaire.
Mais ce qui m’a le plus surprise est l’intelligence de ses actions, de ses raisonnements et surtout, sa capacité à garder son sang froid en toute occasion. Toutes ces fois où les provocations de Zai Xing auraient pu le rendre en colère ou lui faire perdre sa belle contenance, il a su garder la tête froide. Il a été fort amusant de le voir railler sans aucune honte sa belle ou Ji Chong. Les réparties de Bo Wang furent un délicieux mélange de sarcasme et de tendresse implicite.
Sa relation avec Ma Zhai Xing est pétillante d’alchimie, du moins durant la première partie du drama. Chacun de ses gestes affole le coeur et ses regards remplis de tendresse nous font sourire béatement. Chacune de ses expressions agacées ou ses soupirs contraints avaient le don de nous faire rire (de faire fondre la soi- disant blasée que je suis...)
C’est avec impatience que j’attendais chacune de ses apparitions, de ses interactions avec Xing’er. En toute honnêté, je pense que Zhai Xing n’a pas vraiment mérité tout cet amour, tout ce sacrifice. Le couple que forme Bo Wang et Zhai Xing est adorable et d’une intensité sensuelle. Ce qui est finalement contradictoire avec mon ressenti. Avec ma pensée persistante que Xing’er n’aurait pas dû recevoir ce trop plein d’amour.
Je pense que cela est surtout dû au charisme incroyable de Bo Wang. La magnifique scène où Bo Wang, au village, sur le pont, écoutant le vent et tendant sa main pour attraper le sachet (jeté peu avant) devant les yeux de Xing’er résume bien le personnage. Le silence de ce moment a été parlant au-delà de simples mots. La magie de cet instant où Bo Wang ne fait plus qu’un avec la nature, le rendant à mes yeux bien plus émouvant que n’importe quel personnage de ce drama. Les nombreuses fois, où de loin, son ombre observant de loin sa belle est un crève coeur.
Ses actions n’ont pas fait l’unanimité dans la communauté de dramaland, certaines voix allant jusqu’à lui reprocher ses gestes un peu trop brutaux, voire à la limite de l’agression sexuelle (une seule scène si cela peut rassurer les puristes, ne serait-ce qu'un peu). Ce qui est discutable et je pense qu’en effet certaines scènes peuvent « choquer ». Une "agression" qui trouve son raisonnement dans ce désir de donner une image volontaire d'homme brutal et cruel, ne s'embarrassant pas de douceur si besoin. Chacun sera libre ou non de comprendre le geste de Bo Wang.
Bo Wang n’a jamais eu en tête de faire sciemment du mal à Xing’er. Bien au contraire, son seul et unique but étant de l’éloigner de lui afin d’éviter qu’elle ne soit en danger. Qui plus est, étant lui même en partie impliqué indirectement dans la mort de sa famille, ses remords et la douleur ressentis de ne pas avoir pu faire quoique ce soit pour elle, notre héros prend la décision de repousser sa belle, même si cela doit impliquer un comportement sauvage et diabolique.
Ces nombreuses fois, où son regard contredisait la dureté de ses mots...
Le maintien de sa décision l’honorait de par son obstination, jusqu’au bout, il essaiera tant bien que mal de passer aux yeux du monde comme un être sans coeur. Une phrase entendue dans « My fated Boy » (fantastique drama d’ailleurs) que prononce An An à l’encontre de son cousin s’applique à merveille à Bo Wang « Ce qui importe n’est pas ce que tu penses. Ce qui importe ce sont tes actions! ». Bo Wang prend donc le parti d’agir. Sa loyauté sans faille ne s'arrête d'ailleurs pas à Xing'er. Il est regrettable que durant la seconde partie le scénariste ait perdu de vue ce lien qui l'unissait à ses frères d'armes, à son jeune frère, et que cela ne devienne au final qu'un bonus, un détail sans importance.
Ce fut donc avec un réel agacement de voir Xing’er lui tourner le dos. Le meurtre de sa famille et la révélation de son identité aurait pu m’inciter à plus de tolérance et de compréhension. Que nenni ! Toute l’intensité et la douceur de leur échange durant la première partie a été violemment balayé dès la « pseudo » révélation du massacre. A ce tournant de l’histoire, je n’ai cessé de croire que quoiqu’il advienne, Zhai Xing irait férocement chercher la vérité. Tenterait de voir au-delà des apparences. Ignorerait les faux-semblants.
Comment-a-t-elle pu oublier ne serait-ce qu’une seconde ses propres agissements 8 ans auparavant? Etant la mieux placée pour deviner, comprendre les mensonges de Bo Wang, je n’ai pu qu’être profondément déçue par son manque de confiance envers lui. J'en suis venue à penser qu'elle avait envie d'y croire.
Xing’er est dépeinte comme une personne intelligente. Les premiers épisodes nous la montrant enquêtant sur le meurtre, nous incitaient à croire qu’elle en ferait de même 8 ans plus tard…La douleur d’apprendre la « vérité » sur le crime à l’encontre de sa famille est évidement justifiée. Sa colère a bien raison d’être. Mais une fois la souffrance « retombée »? le choc des révélations passé? Où est donc passé la supposée intelligence de Xing'er, son obstination à vouloir trouver la vérité? Quelle déception que cette vérité vienne d'un autre. Encore plus décevant fut la réaction de Xing'er (elle devrait prendre des cours auprès de Shi Yi, "One and only", sur ce point là). Je pense que cela n'a pas été à la hauteur des sentiments de Bo Wang.
C’est donc une seconde partie incompréhensible qui aura eu raison de mon intérêt pour ce drama. Il m'était difficile de voir Bo Wang s'enliser un peu plus dans ce quiproquo, se laisser insulter et mépriser par tous sans fléchir. Si je me suis entêtée à regarder jusqu'à la dernière minute, ce fut donc essentiellement pour lui et aussi un peu pour le trio de bras droit qui l'accompagnait ainsi que Yao Ji. Une fois n'est pas coutume, j'aurais souhaité voir Bo Wang finir avec la "vilaine" de l'histoire.
Je dois tout de même concéder que le couple Bo Wang et Xing'er fonctionne très bien. Ils sont adorables et leur interactions sont pétillantes. Chaque geste, chaque regard est rempli d'amour. Leur baisers et leurs étreintes sont sensuels et passionnés. Sincèrement, durant la première partie, j'avais le coeur tout en émoi à chacune de leur preuves d'affection. La scène où Bo Wang vient donner une petite leçon de tir à l'arc à Xing'er donne des papillons comme on aimerait en avoir plus souvent!
Yao Ji fut la surprise de ce drama. D'apparence mesquine et sournoise, le spectateur apprend progressivement à l'apprécier. Il est dommage qu'elle n'ait pas de passé ou d'histoire, nous en apprenons au final très peu sur elle. Ce peu là nous la rend attachante et sa loyauté envers Bo Wang me donnait envie, sincèrement, de la voir prendre une place plus importante. L'actrice Xin Zhi Lei (辛芷蕾) que j'avais découvert avec plaisir dans le génial "Joy Of Life", nous livre une "méchante" au charisme indéniable.
Li Qin (李沁) n'est pas une novice loin de là, sans parler de mon drama chouchou "Joy of Life" où elle a été la princesse au pilon de poulet, Wan'er, nous la retrouvons aussi dans "Fight Break Sphere" au côté de Leo Wu (吴磊) ou encore "Princess Agent". Son jeu est égal à ce que j'ai pu voir par le passé, elle est une bonne actrice sans avoir eu encore ce rôle qui la rendrait inoubliable. Elle est super jolie et joue très bien les personnages "cute" et joyeux. Mais je pense que la douleur et les personnages torturés ne sont pas un domaine qu'elle maitrise encore. Je changerai peut-être d'avis après avoir vu d'autres drama avec elle comme " The song of Glory".
Darren Weng (王大陸) !!!! Je vais éviter d'être hystérique ^^ et objective. Darren Weng n'a pas eu de rôle significatif dans dramaland. Il a beaucoup tourné dans les films comme "Fall in love at first kiss" (remake de l'incontournable "Itazura na Kiss") ou "Our Time". C'est donc peut-être son premier vrai grand rôle dans un drama si on ne compte pas "Ghost Blows Out the Light: Finding Hu Ba Yi" où il avait aussi le rôle principal.
Ici, Darren Weng nous délivre une interprétation magistrale de Bo Wang. Son jeu de regard parfois mi-figue mi-raisin, parfois désabusé, en passant par toute une palette nuancée de tendresse et de douleur nous fait fondre comme neige au soleil. A travers la stature imposante du prince ou ses rictus narquois, le spectateur voit l'enfant qu'il est resté, l'amoureux qu'il n'a jamais cessé d'être. Et c'est ce qui le rend attachant. Je n'ai jamais perdu de vue l'essence de ce qu'il était malgré ses actions et la dureté de ses paroles.
La rareté de ses sourires tranchait vigoureusement avec la violence et la sauvagerie de ses expressions. Sauvagerie qui n'était pas sans nous rappeler bien sur le loup. Mon seul regret? qu'il n'y ait pas plus de scènes avec les loups et la relation qu'il entretenait avec eux. Darren Weng a été fantastique et c'est avec impatience que j'attend son prochain rôle, quelqu'il soit.
Il y a bien sur d'autres personnages, comme Ji Chong. Sean Xiao (肖战) n'a pas ici son rôle le plus marquant. Selon moi, Ji Chong n'avait pas la carrure pour être le rival de Bo Wang. Je l'ai trouvé "trop". Gentil. Complaisant. Amoureux. Collant.
Bao Na était plus intéressante et ses sentiments progressifs envers Ji Chong étaient supra "kawai" et super agréable à suivre. Je trouve peut-être dommage de la faire adhérer totalement aux histoires de Xing'er sans donner une chance ne serait-ce que minime à Bo Wang de se justifier. Surtout au regard de son amour inconditionnel du début. Guo Shu Yao (郭書瑤) est elle aussi une actrice chevronnée. Le seul drama où je l'ai vu auparavant était "Attention Love", un drama taïwanais, où elle a joué l'inoubliable "Angelina" !!!
La production du drama est de qualité. Cela se ressent à travers la diversité des costumes qui représente bien la spécificité de chaque personnage : Bo Wang le loup, sombre et sobriété, Zhai Xing en papillon toute colorée et en légèreté, Ji Chong en aigle harnaché de brun et Bao Na en cheval remplie de fanfreluche clinquante. Ce qui n'est pas étonnant en soi, quand on sait que Chen Tong Xun (陈同勋) fut en charge des costumes. N'oublions pas qu'il s'est occupé des costumes de "Douluo Continent" ou le très populaire "The Untamed".
L'OST apporte cette touche musicale rendant le drama parfois encore plus épique et intense. La bande son est signée ici Jolin Tsai (蔡依林), une compositrice/chanteuse/actrice taïwanaise presque aussi populaire que Jay Chou (周杰倫).
Pour finir sur une petite touche de culture, j'ai appris durant le drama que certains personnages et faits étaient historiques. Notamment, Bo Wang (博王). De son vrai nom Zhu Youwen (朱友文) fut réellement un enfant adopté par l'Empereur Taizu et fut en conflit avec son frère ainé Zhu Yougui (朱友珪), étant tous deux prétendant au trône. Il fut d'ailleurs assassiné par ce dernier en 912 après l'assassinat de l'Empereur Taizu.
Une jolie romance avec un des héros les plus captivants qui soit (et sexy). Malgré une deuxième partie moins intéressante et une fin bien moins dramatique que je le craignais (je dois avouer que je regardais au même moment "One and Only"), je ne regrette pas d'avoir passé du temps (avec Bo wang!) sur 49 épisodes.
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