Completed
Saeng
4 people found this review helpful
Jun 9, 2024
Completed 0
Overall 8.0
Story 7.5
Acting/Cast 10
Music 7.5
Rewatch Value 1.0

some background knowledge needed, otherwise excellent movie about the creation of anime series

[Edit to add a warning if you're photosensitve or are currently suffering from a migraine, the fast pace, the use of lighting and / or the jumpy half-finished aminations seem to have an adverse effect on some people.]

The film dumps you right in the middle of things. I did not understand at all what was happening until about the 35 minutes mark, and even then it took me another 10 to 15 minutes to really get it. I went in cold -- did not even read much more than the tags on the Japanese Film Festival Online 2024 website -- anime, business, drama -- so I had no idea what this film was about.
Several other things that probably did not help was that a) the Japanese names and titles that were shown with each introduction of a new character often were not translated and b) I do not know anything about the anime industry; also, c) it is not clear in the beginning which secondary characters will be important and which will be not, and most of them are introduced rather fast, so I was not able to keep track of them, and tended to mix them up in later scenes, as well as d) the sets for the two studios also look very similar, and e) I didn't know which anime series was which (because we only hear about the plot after about 40 minutes of runtime).

For the story, this is what I think would have helped to know: There are two production studios, who simultaneously make an anime series each -- both series are scheduled to air at the same time, so they will be direct competitors.
"Soundback" is directed by newbie Saito Hitomi (the woman with the glasses) and her producer is Yukishiro Osamu (sleek guy in a suit), it's colour coded as light blue. This is the one with the two sisters and the group of kids from a rural town.
"Liddell Light" is directed by Oji Chiharu who had a huge hit eight years ago (guy with tousled hair) and his producer is Arishina Kayako (woman, usually in business attire), it's colour coded as pink. This one is about a magical girl on a racing bike (or something like that).

So, live action scenes are supplemented by animations from both series (often half-finished) and also by animated scenes where the ratings and reactions from the audience are shown to us (this is where the colour coding comes in).

The main struggle might be between the creativity of the directors and the constraints of the market (an anime has to be commercially successful!). It also might be between the two directors, who compete and try to make the superior anime (which is where the title comes from). The film is much more complex and can't be reduced to just one "message" -- there are other stories below that, so it is worth to look a bit closer -- what seems the main issue in the beginning might not be what's actually important.

As soon as I got the hang of things, the film was excellent. Of course, the acting is incredible, but I was particularly impressed with the camera work and the editing. Fast-paced scenes in cramped and dark spaces are directly followed by slower, even contemplative scenes.
I loved the use of space and light, of static filming and of following moving characters with the camera -- it's quite obvious that a lot of thought has gone into this.
For example: the fast, almost oppressive, mood in the beginning is countered by an equally fast, but uplifting, mood in the last part -- we have the same sets, the same cast, the same time constraints to finish work, but they feel completely opposite, showing and underlining the main characters' state of mind.

Which is why I think some more time would have been good, maybe even as little as fifteen minutes or so, so that I could have been less confused in the beginning. In my opinion it must be possible to understand a film even if you know nothing about it before hand, even if you're not familiar with the subject (i.e. the making of animes in this case).
I also think that I did not get as close to the characters as I want to, there's no real connection there -- some more time would have helped with this too.

One last comment: I love that the male characters don't overshadow the female characters -- they have all their unique focus and their own strong personality. (Dare I even say it? I think both female main characters have a stronger personality than the male characters.)

Overall, I liked it and I learned something new about making anime, so that's a plus.
If you go into the film with the background info I gave above, and maybe a bit of knowledge of the anime industry, then I think you'll enjoy it.

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Completed
Kenseiden
0 people found this review helpful
Jun 8, 2024
Completed 0
Overall 7.5
Story 7.0
Acting/Cast 8.5
Music 8.0
Rewatch Value 6.5

La suprématie des dividendes, x 4 en 2033

Voilà quelques années que je ne regarde plus d'animes de manière régulière. Je suis donc devenu "Normal". Ne m'intéressant plus aux "dessins animés" infantiles, initiatiques ou fan service dont le nombre et la popularité ont en parallèle explosé ces 10 dernières années. Est-ce la lassitude de revoir 100 fois la quête d'un ados dans un isékaï, se faisant des amies de ses anciens rivaux, ou tout simplement mon gain en maturité (LOL, je regarde des dramas), comme semble le suggérer Anime Supremacy ? Qui sait ? C'est donc avec un peu d'espoir et beaucoup de crainte que j'ai abordé le visionnage du film. Imaginant 2 h 00 de clichés sur les métiers de l'animation, mais espérant surtout des délires scénaristiques bien potaches, de la passion, à grand coup d'effets spéciaux, de clins d'œil, de souvenir de tous ces animes qui ont jalonné ma longue vie, tout en me redonnant l'envie de m'y replonger. Un peu comme le chef-d'œuvre du genre qu'a été le drama (et donc le manga dont il est adapté) Aoi Honoo ! Alors ce film adapté d'une novel (ça commence mal vu le thème) sera-t-il une nouvelle fois rallumer la flamme en moi, ou est-il un autre pétard mouillé, à la Natsusora.

T'as rien compris, c'est une critique du système !
Diront les bien-pensants. Mais malheureusement, vous n'attendrez pas longtemps à comprendre que cet Anime Supremacy manque terriblement de fantaisie. Ce qui explique certainement une distribution à l'étranger homéopathique pour une histoire relatant le média le plus populaire au monde dixit Forbs et Capital. Et c'est bien là le problème. Ce film est une ode à l'animation japonaise, vu par une industrie du spectacle qui ne fera que très peu transmettre la passion. Les récentes annonces, Cool Japan, du ministre de l'Économie, prévoyant de multiplier par 4 le rendement mondial de l'animation japonaise d'ici à 5 ans, n'ont rien pour rassurer les amateurs de Tokyo Animation et du Studio Ghibli. D'ailleurs Hayao Miyazaki donne régulièrement le ton. Fustigeant la piètre qualité de l'animation actuelle. Tout, dans ce film, fait l'éloge de l'anti-Ghibli. Les courbes de statistique épisode après épisode obligeant à revoir le scénario, les personnages et jusqu' la fin de la série pour coller au standard marketing.

Les Animes pour les Nuls
Alors bien sûr, notre héroïne-réalisatrice se bat pour que le côté artistique prenne le pas sur le merchandising. Mais qu'est-ce que c'est maladroit. On pourrait déjà lui expliquer durant la production que c'est grâce à cet argent gagné que l'on peut continuer à transmettre l'art au spectateur trop paresseux pour dénicher lui-même les pépites sans promotion. Même si Miyazaki, le dernier dinosaure, dira qu'il doit qu'à se sortir les doigts du cul, ce spectateur. Pas comme ça, mais l'idée est là. Les flashbacks, la soumission à son responsable marketing, son statut de femme, jeune, qui ne vient pas du milieu et son abnégation pour réussir, abandonnant jusqu'à son seul plaisir quotidien, un éclair au chocolat, tout ça pour réussir dans le métier. Ces montagnes de clichés shojo/shonen s'enchainant comme si on était encore en 1980. Alors que le film relate bien l'animation de 2022. Et en même temps, la réalisatrice débutante apprend le métier, comme si elle n'avait fait ni école de marketing, ni école d'art. Une ingénue de 30 ans, de surcroit tyran pour ses collègues sous ses ordres.

Mon nombril et rien d'autre
Comme on pouvait si attendre, la mise en abyme est là. Voulant produire un anime, elle devient elle-même l'héroïne d'une quête initiatique fasse à un rival surdoué, beau et médiatique qui deviendra son mentor. J'ai encore du mal à comprendre à qui ce film est destiné. Au grand publique, dit les normaux, qui pourrait éventuellement découvrir le monde de la création. Aux enfants alors ? Le doublage, la colorimétrie…, Il vaut mieux se retourner vers les deux dramas cités en introduction alors. Ce n'est pas destiné non plus au otaks? Certes, y a du Seiyu/Idol, et du studio IG pour les vrais-faux animes présentés. Mais qu'est-ce que c'est classique. Montrer qu'il faut produire des copier-coller de ce que le public a déjà apprécié pour vendre, bof. Alors, ... les acteurs sont sympas. Emoto Tasuku et Nakamura Tomoya sont ténébreux ou mignons, jouent bien et sont par de trop rares moments drôles dans le film. Yoshioka Riho me déçoit, un peu, car son côté gaffeuse qui aurait pu rendre vraiment le film délirant n'a pas le pouvoir comique attendu. Et enfin, Ono Karin qui a le rôle le plus attachant à mon sens, n'est pas assez présente à l'écran. J'aurais tellement voulu que l'anime, pardon, le film soit basé sur son personnage et la relation avec Kudo Asuka. Cela aurait pu faire une excellente comédie romantique dans le monde du manga.

La bataille finale
Ici, vous risquez de profondément vous ennuyer. Honnêtement, il y a tromperie sur la marchandise avec ce titre, très accrocheur. Pas de folie scénaristique, comique ou de mise en scène. J'aurais réellement voulu que l'héroïne parle à ses créations, par exemple, même en rêve. Du Marie Poppins, plutôt que ses incrustations de commentaires SNS, déjà vu mille fois ailleurs. Comme un mauvais shōnen ou magical girl, tous les rivaux deviennent amis ou mentors et chacun se surpassent pour le bien de l'entreprise. Dommage. Il y avait de quoi faire un délire sous forme de comédie musicale ou autre. Ici, nous avons simplement un film marketé pour le grand public qui donne l'illusion d'être tolérant avec les Otakus. Une bonne conscience rachetée avec 50% de condescendance en plus en cadeau.

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Anime Supremacy! (2022) poster

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