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Kenseiden

France

Kenseiden

France
Completed
Watashi no Otto wa Reitouko ni Nemutte Iru
4 people found this review helpful
May 30, 2021
6 of 6 episodes seen
Completed 0
Overall 8.0
Story 8.5
Acting/Cast 8.0
Music 7.5
Rewatch Value 7.5

Voilà l'été

L'été arrive enfin et il est temps de brancher ce vieux congélateur dans la remise pour savourer un délicieux kakigoori. Mais n'allez pas y fouiller, car vous y trouverez le marie de la belle Motokariya Yuika.

Watashi no Otto wa Reitoko ni Nemutte iru est le petit Drama horrifique qui nous donnera les frissons nécessaires durant les chaudes nuits d'été. Enfin horrifique, on ne sait pas trop. Jouant avec une mise en scène permettant les twists les plus improbables, le format 20 min donne également une intensité et un climax à chaque épisode. Seul le nombre restreint de 6 peut décevoir, car il y avait la matière pour doubler en longueur le suspense.

Sauf avoir lu le manga, on sera au moins surpris par un twist ou une scène par épisode, tant les personnages sont inquiétants à souhait ou au moins bourrés de cachoteries et de mystères.

Le jeu peut parfois rebuter, surtout pour Yuika qui semble hésiter entre en faire trop et pas assez. Mais ces maladresses prennent tous leur sens avec son personnage que l’on découvre au fur et à mesure. Shirasu Jin en marie parfait et inquiétant à souhait montre tout son talent et son visage de beau gosse. À telle point qu'on ne sait plus si c'est le pire des salopards ou une victime. Et la mise en scène sans effets spéciaux autre que la glace recouvrant le visage, donne le frisson comme il faut. Une série de fantômes, un rêve, une réalité, le suspense est entier jusqu'à la dernière minute ? Alors n'hésitez pas, car la glace fond vite par ses temps chauds.

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Completed
Evil Does Not Exist
2 people found this review helpful
14 days ago
Completed 0
Overall 9.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 10
Rewatch Value 9.5

Takumi Ingalls s'en va couper du bois

Convaincre un fan de drama, à la sauce Netflix, d'aller jusqu'au bout d'un film d'Hamaguchi Ryusuke c'est un peu comme vouloir faire comprendre à un citadin que "se ressourcer dans la nature" ce n'est pas passer un week end à Centerpark. La forêt, la vraie, se mérite. Et ce n'est pas en la traversant pour rejoindre le dôme piscine surchauffé, en 5 min, avec son vélo électrique que vous la comprendrez. Il faut bien 2h de votre temps, s'est dit le réalisateur. Même si l'histoire aurait pu être dépliée en moins de temps qu'une tente Queshua .

Deux camps irréconciliables
Nul doute qu'Hamaguchi essuiera beaucoup de critiques pour son dernier film, pourtant récompensé à la Mostra de Venise. Opportuniste: Sur fond ultra écolo, si on est incapable d'y voir un éloge de l'homme et de la nature à la Rousseau. Soporifique: Bien plus que les 3h00 de Drive My Car et ses longs monologues kafkaïens, si on est incapable de ressentir la beauté symbiotique de l'image, de la musique et des propos. Évoquant tour à tour l'absence d'un être chère et la solitude de l'être humain, deux thèmes chers au réalisateur. Incompréhensible, si on est incapable de s'interroger sur un monde ni tout blanc, ni tout noir.

Trois films pour le prix d'un
Dans les premières minutes vous aurez l'impression de voir un documentaire animalier. Avec cette beauté figée où même les branches n'osent pas bouger devant la caméra du réalisateur. Puis vous serez happés par ces mouvements de caméra déroulant. Évoquant les défilements des vieux jeux vidéo, dans la même direction à vous en donner la nausée. Tout comme cette musique, faite de surcouches de nappes synthétiques, hypnotiques qui dans un premier temps vous envoûtera, mais là aussi, jusqu'à l'ivresse. Vous la trouverez envahissante couvrant le silence qui vous avait dans un premier temps gêné. C'est la nature qui vous enivre. On se prend à supplier l'arrêt de ces plans ou plus généralement de ces situations banales et interminables. Et cet arrêt vient soudain par la musique. D'un point de vu sonore tout est fait pour créer le malaise. Cette musique qui inspirée ce film. Ce silence, coupé par des coups de feux, très lointains pourtant. Mais pourquoi créer ce malaise dans ce paradis perdu ? Y a-t-il quelque chose à cacher dans cette petite communauté. Les citadins vont-ils tous être exterminés par un psychopathe limité intellectuellement, du fait de la consanguinité et caché par sa grand mère prêtresse du cannibalisme . D'autant plus que le film est parsemé d'indice dans ce sens et à qui sait les voir. Le titre du film, l'affiche, un simple jeu d'enfant où il tient le rôle d'un Akuma. Des 4x4 hyperpolluants et des tronçonneuses hyper bruyantes, nous font déjà comprendre que le diable se cache dans les détails.

Le malaise est clairement expliqué dans la deuxième partie qui ressemble alors à un documentaire d'Envoyé Spécial ultra orienté (pléonasme). Les faibles et gentilles villageois contre le gros consortium avide de subventions. D'évidence Hamaguchi a voulu forcer le trait pour nous donner un max d'empathie et faire détester ses deux personnages envoyés pour prendre la température. Arrive alors la 3e partie et les personnes qui ont su intégrer, apprécier et réfléchir durant les deux premières, apprécieront la suite comme personne et crieront, tout comme moi, au chef d'œuvre. Les autres auront déjà passé leur chemin restant dans le blanc ou le noir, sans pouvoir apprécier toutes les nuances de gris de cette partie. La fin vous hantera longtemps. Et chaque ballade en foret, que je vous souhaite nombreuses, vous remémorera la dernière scène. Bon je vous laisse, je vais m'entraîner à couper du bois, ça a l'air tellement cool.

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Completed
Kimi ga Kokoro wo Kuretakara
2 people found this review helpful
Mar 19, 2024
11 of 11 episodes seen
Completed 0
Overall 10
Story 10
Acting/Cast 10
Music 10
Rewatch Value 10

Un petit coin de parapluie

Dire que l'on retrouve Nagano Mei et Yamada Yuki en premiers rôles devrait suffire à donner envie de regarder ce nouveau sponsor des mouchoirs Kleenex. Mais les productions auxquelles chacun participe (un peu moins pour Mei chan) sont parfois inégales. Au même titre que l'excellent acteur-réalisateur Saito Takumi que l'on retrouve aussi ici et qui nous fait parfois comprendre dans son jeu que le travail est purement alimentaire. Et on ne compte même pas les publicités ridicules dans lesquelles ces trois là participe chacun. Mais trêve de faux suspense. Avec le réalisateur de Liar Game et Mystery to iu na kare à la barre, vous vivrez assez de moments de stress et d'émotion dans ce chef d'œuvre romantico-fantastique. Oui, "chef d'œuvre"! Et pourtant j'ai inondé de mes larmes bien des des mouchoirs depuis que je regarde des damas. Mais là, c'est un camion entier qu'il va vous falloir.

Comme souvent, ce serait dommage de dévoiler l'intrigue, d'autant plus que le thème est excellemment amené, en toutes dernières minutes dans le long premier épisode. Pendant la première heure, on nage de manière assez classique en plein childhood romance, à grand coup de regret et d'échec dans sa jeune vie d'adulte. Ce qui pourrait du coup faire fuir les amateurs de mystère... Mais le basculement dans le fantastique n'en est que plus intense.

Le merveilleux (mots mal choisi, vu la suite) fait son entrée par la petite porte, mais le thème n'a pas encore été beaucoup exploité et promet des rebondissements fort dès la fin du premier épisode. Les thèmes de société annexes rajoutent clairement du sens, et ancrent dans la réalité un conte qui est à la fois un cauchemar et une romance infinie. La difficulté de communiquer, la violence intrafamiliale, le handicape ou les aspirations de la jeunesse dans une société ultra codifiée, dominée par les plus de 40 ans. Le Pawa Hara, à outrance, le renoncement à ses rêves et a ses aspirations, la perte de l'autonomie parlent à toutes les générations et donnent un pouvoir nostalgique fort à ce drama. Le choix de baser l'histoire à Nagasaki, ville cosmopolite, remplie de vielles demeures à l'occidental et meurtrie, s'il en est au Japon, renforce l'affolement des sentiments qui se mélangent entre le confort du passé et les peurs du changement.

La musique empreinte d'émotion est parfaitement à la hauteur de celle procurée par l'histoire, la mise en scène et bien sur les acteurs. Spécialiste des grands moments d'émotions adolescentes, comme pour le film Kimi no suizou wo tabetai, l'excellent compositeur Matsutani Suguru rajoute encore de la beauté à ce drama. Mais c'est bien du côté du couple Nagano Mei et Yamada Yuki que l'émotion est la plus palpable. Alors que la première n'a plus rien a prouvé dans les émotions, Yamada Yuki par ses grimaces gênées, sa capacité à retranscrire la timidité et bien sur son regard sans nul pareil produit les mêmes frissons que la situation que vie Mei-chan. On est dans de l'orfèvrerie pour une comédie romantique. à-t-elle point que chaque épisode va vous procurer une humidification olfactive comme vous en avez jamais eu. Le thème est horrible, voir too much, mais rejoint tellement une réalité pour certaines familles, que l'on y croit et le pouvoir émotionnel n'en est que plus grand. On est accompagné, de plus, par un Saito Takumi à la dégaine aussi effrayante que bien joué. Du coup Shirasu Jin qui ne manque pourtant pas de charisme ne semble servir à rien dans ce drama. Et pourtant il est excellent. Si vous ne devez voir qu'un seul drama japonais cette année c'est Kimi ga kokoro wo kureta kara. Mais comme si tous ces excellents points positifs ne suffisaient pas, il reste un dernier cadeau offert au font du paquet de mouchoir.

Alors qu'elle a beaucoup tourné pour le cinéma en 2023, Nagano Mei n'est pas le seul retour apprécié au TV drama romantique. La trop attendue (en live), Utada Hikaru propose un inédit pour la sortie de son premier best off et sa tournée que l'on espère mondiale à l'heure où j'écris ces lignes. Une écriture qui sublime encore les propos de la série et une promesse qu'espérons-le ne mettra pas 10 ans à se réaliser.

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Completed
Monster
2 people found this review helpful
Dec 27, 2023
Completed 0
Overall 9.5
Story 9.5
Acting/Cast 10
Music 9.0
Rewatch Value 9.5

Un jour, je marierai un ange

Kore-Eda fait un peu partie de la famille. C'est l'oncle qui nous rend visite chaque année, pour le festival de Cannes, le temps de recevoir son prix, faire visiter un bout de "La France" à ces acteurs émerveiller et puis s'en va. Comme tout oncle en visite éclaire, il nous rabâche toujours la même vielle histoire. La famille, éclatée, décomposée, recomposée, monoparentale… Celle qui est au banc d'une société japonaise fantasmée par les occidentaux. Mais il faut l'avouer, personne ne sait aussi bien le faire que lui. Ce cercle familial, micro société remplie de la même violence que la grande. Miroir du monde ou la tolérance n'est que de façade. Le microcosme familial comme les communautés se referment sur elles-mêmes, regarde leur nombril et rentre toujours en résonance avec cette société insulaire et repliée sur le passé et sur eux-mêmes.

Vous ne serez pas surpris par l'histoire de Kaibutsu, mais par sa construction qui mérite amplement le prix du scénario, Cannes n'ayant pas de prix de la mise en scène. La construction est faite au couteau et vous tiendra en haleine les 2h du film. En adoptant le point de vue des trois personnages principaux à la suite, mais surtout en respectant la chronologie des évènements qui permet de reconstruire toute l'histoire. On mène l'enquête de manière chirurgicale, et tout se dévoile dans les dernières minutes. Kore-eda dénonce une fois de plus les travers de son pays, la difficile place des minorités et de la différence au sein d'une société ultra-conformiste. Mais clairement, l'occident de 2023 ne peut blâmer un Japon déjà très occidentalisé. Le monde régresse partout. Les minorités, les femmes, la différence sont attaqués de manières insidieuses et le mot tolérance a disparu des discours politiques. Le réalisateur a encore du travail. Kaibutsu-Monster-L'innocense ne sera pas son dernier film, qui mettra en lumière les mères célibataires, les travailleurs de l'humain ou la misère de son pays, mais la mise en scène et l'interprétation sont ici magnifiées. La Palme d'or ou celle du meilleur acteur ou actrice aurait pu être décerné à ce film. Et si la musique en avait une, le regretté Sakamoto Ryuichi en aurait bénéficié. Celle-ci accompagne discrètement, mais magistralement, les émotions distillées par Endo Sakura, Nagayama Eita et les deux jeunes prodiges que sont Kurokawa Souya et Hiiragi Hinata. En mère de famille combative, Endo Sakura sublime son jeu, alors qu'une empathie particulière accompagne ce professeur désenchanté interprèté par l'excellent Nagayama. Mais personne n'est parfait. La mise en scène permet de montrer les ravage de la rumeur, la facilité d'acceptation de celle-ci par des personnages pourtant présentés comme parfaits. La part sombre de chacun est dévoilé, nous remettant tous en question.

Et pourtant, les décors sont bucoliques ou urbains, mais empreints de nostalgie, voir faisant référence au paradis perdu, ce qui permet de parler encore plus à notre petit cœur innocent d'enfant. Les effets notamment de météo sont impressionnants de réalisme pour un film d'auteur. Mais clairement, c'est grâce au jeu de ses acteurs qu'on plonge dans un réalisme dérangeant, mais fascinant. Il montre toute la pourriture d'un système gangrené par le "pas de vague", "on n'y peut rien" et la culture de l'excuse… dommage que les personnages de la trop discrète Takahata Mitsuki ou du "fumier" Nakamura Shido ne sont pas aussi exploités que l'excellente directrice Tanaka Yuuko. Elle incarne tellement cette culture de l'institution avant l'humain que le Japon met en avant et que Endo Sakura tente de combattre. C'est certainement ce que les occidentaux retiendront le plus de ce film et c'est dommage, car la violence du silence, de l'intolérance, du mépris ou de l'indifférence n'est pas culturelle. Elle est mondiale. C'est le combat des castes, et ce film, empreint de philosophie sur l'innocence de l'enfance, la vie, la mort, vous arrachera probablement le cœur avec sa fin ouverte. Moi, il me fait croire dans la réincarnation. Et si celle-ci existe, dans tous les cas, c'est en Kore-Eda que je veux revenir sur terre, car ma vie rêvée, c'est celle de diriger tous ces fabuleux acteurs, pour faire des films aussi universels et humains.

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Pending Train: 8:23, Ashita Kimi to
2 people found this review helpful
Jul 9, 2023
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 8.0
Story 7.0
Acting/Cast 9.0
Music 7.5
Rewatch Value 7.5

Je suis de retour du futur

En retard dans mes reviews, je m'attelle enfin à l'ovni SF de ce printemps. Vous l'attendiez sur le quai de la gare, ce Pending train de 8:23, avec son casting de rêve.Yamada Yuki, Akaso Eiji et Kamishiraishi Moka (Adieux), dans un triangle amoureux au cœur d'un triangle des Bermudes ferroviaire. Recruté respectivement pour leur côté bad boy, gendre idéal ou amoureuse gaffeuse, vous serez servi de ce côté-là, un peu trop, jusqu'à vouloir rapidement retourner chez vous, tant vous n'en pourrez plus.

Sur le papier évidemment, tout porte à croire un à must de la SF. Les voyages dans le temps en train nous manque tellement depuis Back to the future 3. Mais, il ne faut pas être Einstein pour comprendre que nous sommes loin de ce chef-d'œuvre du cinéma. Si Docteur Stone est clairement un hommage réussit au docteur Brown, il manque ici une figure délirante qui donne envie de vivre dans cette époque atteinte par un train un peu trop en retard. Elle aurait pu être incarnée par Moka Chan qui sait jouer à la perfection les filles haut-perchées. Elle serait d'ailleurs excellente dans la version nippone de HPI. Mais elle est, ici, cantonnée à un rôle de faire valoir des deux beaux gosses de service. "Ouah, ils ont trouvé de l'eau. Ouah, il a mis une bâche sur le toit pour récupérer… de l'eau. Ouah, il a vu dans la foret des bouteilles… d'eau. " Présente, pour les rassurer, les encourager, son rôle ressemble à celui de la parfaite caricature des mamans japonaise. « Gambatte ne!, et tu soulèveras des montagnes ». Un vrai complexe d'œdipe non résolu pour les producteurs.

Les épisodes se suivent et se ressemblent, en dévoilant la personnalité et l'histoire de chaque perso, rongés par les remords ou traversés par une trouille plus profonde que la foret dans laquelle ils se retrouvent. Il faut dire qu'elle ne fait que 500 m. Mais, on fera fi des incohérences, pour se consacrer sur le cœur du drama, les flashbacks. Du classique, donc, dans les remises en questions de nos héros, surtout que les choses inavouables qu'ils mettent trois épisodes à cracher, sont tellement mal amenées qu'aucune surprise vous transpercera le cul.

Alors que les décors sont sympas de verdure, avec cette forêt primaire et cette steppe aride, la mise en scène est catastrophique. Les mouvements de caméra donnent ce petit côté aventure qui va bien, mais les plans fixes façon soap sont trop nombreux et souvent inutiles. Ils cassent le rythme qui devrait être épique (cf. Dr Stone). C'est plat, et peu sujet aux tensions, alors que l'on devrait être dans un huis clos pastoral permanent. Heureusement, après le 4ᵉ épisode, la série reprend de l'intérêt et décolle vraiment à ce moment-là. Plus de personnalités renouvelle l'intérêt, car les premières ont du mal à évoluer. Un comble pour une transposition dans un tel quotidien.

La musique, par contre, ne vous transportera pas à l'autre bout de la planète. D'une maladresse absolue, en voulant mélanger de l'épique et de la musica de Soap. Les catchs eyes font peur et cassent un rythme qui pourrait être tendu. Avec de la grandiloquence qui donne une impression d'aventure en carton. Et, pourtant, après 10 épisodes, on s'y est habitué, à tel point que l'on verse sa larme avec Moka Chan au moment de se dire Adieux. Et, il faut dire, une fois de plus que les Japonais sont les maîtres de l'ending. Official Hige Dandism nous ravi, comme d'habitude, avec un hit qui commence en plus par "Daijoubu" dans ses paroles. Pour cette situation de crise permanente, quel professionnalisme ! Ce hit et les excellents acteurs que l'on compte par dizaine, permettant ainsi de faire jouer aussi bien de jeunes pousses que de plus célèbres, sauvent la série du naufrage. Je vous laisse avoir la surprise de les découvrir, car c'est vraiment un des seuls points positifs de la série. Mais, c'est déjà beaucoup plus que le Cold Game survivaliste de 2021. Du coup, je relativise et me dis que le scénario et la mise en scène tiennent du génie, ici.

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Completed
#Who Am I
2 people found this review helpful
Apr 2, 2023
3 of 3 episodes seen
Completed 0
Overall 8.5
Story 8.0
Acting/Cast 9.0
Music 8.0
Rewatch Value 8.5

Follow me, mais pas de trop près

Les dramas faisant références aux réseaux sociaux sont légion. Ceux les dénonçant, ne sont pas moins nombreux. Comme si le monde de l'édition cherchait à prendre continuellement une revanche sur ce média échappant à toutes règles et régulation. Un média de jeunes ayant ses propres codes, qui sont expliqués, ici, à la génération des parents d'ados et dénoncé, c'est vrai, sur un petit air moralisateur.

C'est dans une ambiance très anxiogène que ce mystery drama, qui ne paye pas de mine avec ses 3 épisodes de 25 min, fait la liste de tout ce qui ne va pas dans le monde des influenceurs. En plein débat sur la rémunération et l'honnêteté de ceux-ci, ce brulot rajoute de l'huile sur le feu, en normalisant (ou pas) les pratiques qu'il est censé dénoncer. À mon grand âge et mon vécu, je ne peux être que scandalisé par les pratiques de mensonge, de corruption et de pression des influenceurs. Mais je ne suis pas convaincu que ce drama va vraiment ouvrir l'esprit de ceux qui sont tombés dans la spirale des followers et de la rémunération facile. Par contre, j'en doutais encore jusque-là, mais maintenant, j'en suis réellement convaincu : Influenceur est un véritable métier. Et clairement, ce n'est pas le plus simple.

Sekimizu Nagisa, troublante par sa ressemblance physique, mais aussi au niveau du jeu, avec Hirose Suzu, ne me contredira pas. L'histoire commence, sans fioritures, à son réveil à l'hôpital. Entourée de ses amis et sa famille et soufrant d'une amnésie profonde, ne sachant même plus qui elle est. D'un classicisme absolu au niveau du scénario de base, elle cherche à savoir qui sont ces gents qui l'entourent et surtout quel genre de personne, elle était. Dès les premières secondes, elle plonge dans les réseaux sociaux et par le montage et le rythme nous associe à ses recherches. On se prend donc rapidement au jeu. Mais vous vous en doutez, ce n'est pas là, qu'elle va trouver sa véritable personnalité. Au royaume des sourires forcés et des publications rémunérées, tout est fake et exagéré.

La production est dans les standards du moment. Avec des découpages rythmés à l'image et des tentatives d'enlaidir l'héroïne dans la vraie vie, alors qu'elle apparait resplendissante comme tous ses camarades de jeu sur Insta et consort. L'image léchée des premières minutes, dans cette clinique aseptisée, suit la déchéance des protagonistes en devenant de plus en plus réaliste et poisseuse. Le maquillage disparait sur les personnages au fur et à mesure des révélations. La musique fait saigner les oreilles, par ce violon omniprésent, rajoutant encore et encore du malaise.

Étant très court, on ne peut pas en dévoiler beaucoup plus. Ce drama aurait mérité soient une adaptation au long cours, tenant en halène sur plusieurs mois et permettant ainsi, de parler de tous les problèmes liés aux influenceurs ailleurs que dans les faits divers. Mais je pense surtout qu'il aurait mérité un film cinéma, bien ficelé, avec des acteurs renommés. Mais le bling bling et le marketing auraient encore pris le pas sur le fond. Car finalement, avec des stars encore en devenir, un format coup de poing, une ambiance malsaine à souhait, ce drama est à l'image de ce que consomment nos ados toute la journée. Il peut donc atteindre sa cible, à condition qu'on les y emmène et j'espère leur avoir tenu la main avec cette critique digne de TikTok.

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Completed
Dai Byoin Senkyo
2 people found this review helpful
Mar 26, 2023
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 10
Story 10
Acting/Cast 10
Music 10
Rewatch Value 10

The Oni Picture Show

Les dramas, c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Le pitch improbable, "un hôpital de Yokohama pris en otage par des terroristes masqués", peut donner un avant goût. Mais vous risquez d'être vite surpris par la tournure que va prendre cette série B, voir Z de NTV. Cette deuxième couche qui va surprendre, décevoir ou enchanter par son arrière-goût vraiment "bizarre". Car" bizarre" est bien l'adjectif qui qualifiera le mieux cet Action Drama fleurant bon les années 80, le Cheap et l'hommage, malgré lui, aux Midnight Movies. Replongeons donc à la belle époque de la VHS et des vidéoclubs.

Difficile ainsi, de savoir si durant les premières heures, on se retrouve face à un hommage, ou si vraiment les producteurs, les scénaristes, réalisateurs, et même, les pourtant bons acteurs, ont voulu être premier degré. Tout rappelle l'âge d'or de la location des VHS. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Quand il fallait approvisionner par des centaines heures de films d'actions les rayons de ces vidéoclubs. Jean-Claude Van Dam, Steven Seagel, Scharzy, Stallone et bien sûr Bruce Wallis, une des deux principales inspirations de ce "chef-d'œuvre". Plagiant, sans aucune dignité, Die Hard, mais également '24h' dans les postures, le montage, les stress ou l'action sans fins, on sera tantôt enchantés, tantôt outrés par l'audace de la production. Tout porte à croire donc que ce nanar ne vaut pas les 10 fois 45 min que l'on s'apprête à subir. Mais voulus ou non, le non-sens, le réalisme au niveau 0, que dis-je -1, le jeu d'acteur à la ramasse, bref, le What the Fuck permanent érigent ce supposé Action Drama au rang de chef-d'œuvre de l'humour. Et c'est dans l'état d'esprit de s'attendre à éclater de rire dans les moments se voulant les plus dramatiques que vous allez apprécier le plus le navet de l'année.

On sourira toutes les 5 secondes grâce à des cliffhangers improbables, tels que: Une attaque de dizaine de drones kamikazes dans un conduit d'aération que l'on évite sans peine. Des ennemis qui vous tirent dessus cent 100 fois à la mitraillette, des fights scènes sans fin où l'on ressort toujours indemne. Des masques, bien sûr, que l'on ne retire pas à l'agresseur sonné. Et mon préféré, la scène de la fenêtre. Mais là, je vous laisse la découvrir en entier, car c'est une leçon de tout ce qu'il ne faut pas faire en projet de fin d'étude de cinéma. Les acteurs eux-mêmes semblent, à peine sortie du club de théâtre de leur collège. Des acteurs confirmés, qui savent ce qu'est jouer, font pourtant partie du casting. Tsutsui Mariko ou Watabe Atsuro qui rejounte éternellement leurs rôles de politiciens véreux, surjouent comme ce n'est pas permis. Je ne peux évidement pas dévoiler beaucoup le reste du cast, la dizaine d'Onis façon Sentai est là comme des Kinder Surprise à attendre de dévoiler leurs identités, à chaque générique de fin. Qui se cachera derrière le bleu, le rouge, etc ... c'est à la fois ridicule et palpitant. Un peu comme quand on attend le casting de "danse avec les Stars". Y aura-t-il justement des stars ? En tout les cas, on sent pour les acteurs principaux que cela reste surtout alimentaire, le choix de jouer dans ce drama.

Sakurai Sho est indestructible et un mauvais père qui tente des vans que même bruce willis n'osait plus. Sa femme Higa Manami est une sainte qui veut sauver le monde entier. Leur fille de 8 ans qui est certainenent la meilleure actrice de la série, se rebelle comme une ado de 15 ans et devient la star des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, n'en parlons pas, ils sont aussi impossibles à fermer dans cette série que les volets de cet hôpital à ouvrir. Ressemblant plus à un parlement-bunker nord-Coréen, il est bourré de pièces secrètes et de lasers. Vous allez adorer. Rien n'a de sens. Les technologies sont à la fois obsolètes (talkiewalkie) et ultra-futuristes. Les hackers geeks sont ultra-clichés, comme tout le reste, de toute façon. Je pourrais parler pendant des heures de ce drama, disséquer chaque scène, voir ouvrir une école de cinéma inversée, pour montrer tout ce qu'il ne faut pas faire, rien qu'avec le générique, les catch-eyes, ou la musique grandiloquente. Le dernier épisode vaut vraiment son pesant de cacahuètes pour cela. Et attention à la scène post-générique, où on atteint des sommets stratosphériques. Je mets donc la note maximale pour tout. Et je suis sûr qu'on a un Horror Picture Show du drama d'action face à nous. Vivement les soirées cinéma cosplayées en Musashi Saburo et Yamato Koichi. On a des s masques et des phrases cultes. Uso daro ! 10/10 je vous dis.

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Gannibal
2 people found this review helpful
Feb 3, 2023
7 of 7 episodes seen
Completed 14
Overall 9.5
Story 8.5
Acting/Cast 10
Music 8.0
Rewatch Value 8.5

La faim justifie les moignons .... (désolé)

C'est donc reparti pour un énième horror-drama relatant l'histoire d'une famille s'installant dans un village paumé de montagne rempli de zombis psychopathes adeptes de rites ancestraux. Et cela, seulement quelques semaines après Uzukawamura Jiken. Ce dernier, m'a laissé, un peu, dans l'état de viande froide (voir ma review). Et pourtant, cette "série originale", qui ne semble être que du réchauffé constitué de tous les restes du frigo, est annoncée comme un méga production Disney+. J'ai de ce fait hésité longtemps avant de gouter à ce menu. Et même une fois fini le hors-d'œuvre du premier épisode, j'avais encore cet arrière-gout de viande avariée dans la bouche, qui ne me poussait pas à passer à la suite du festin. Heureusement, une fois de plus, j'ai rassemblé mon courage de 'Policier du Drama' et je ne me suis pas arrêté aux apparences. Poussant l'investigation jusqu'à la fin de la série et dès l'entrée constituée par le deuxième épisode, j'ai apprécié ce menu, jusqu'à ne plus pouvoir m'arrêter de bouffer.

Il faut dire que le titre, grotesque, les acteurs, encore en quête de notoriété (où ayant abandonné tout espoir de celle-ci) et les teasers, racontant toute l'histoire, copier-coller de Uzukawamura Jiken, sont, on ne peut plus repoussant. Mais les présences du déjanté Yagira Yuuya et de l'éternel antihéros Kasamatsu Sho ont éveillé mon appétit pour cette série. Sans parler de ce petit détail, qui n'en est pas un, du scénariste à la manœuvre ici. Oe Takamasa, n'est rien d'autre que le scénariste de Drive my Car, qui même si Murakami est à l'origine de l'œuvre, lui a permis de faire ses preuves dans les histoires de personnages troubles.

La production léchée, la mise en scène alambiquée, mais surtout le rythme infernal des évènements qui accompagne cette violence folle se dégageant de ce drama, entre tellement en résonance avec le passé torturé de cette petite famille modèle s'installant à la campagne. Les révélations se font avec beaucoup plus de finesse que les scènes d'actions à l'américaine. Les faux semblants sont légion, faisant perdre les repères jusqu'à accepter une violence omniprésente. D'abord insoutenable et d'un cru à la limite de l'écœurement. Les effets spéciaux et la mise en scène amplifiant encore ce ressenti, elle s'accepte au fur et à mesure que les pièces du puzzle s'assemblent et on se surprend à ne plus ressentir de dégout. Et c'est là qu'il faut vraiment avoir peur. Tout comme dans le 'Orange Mécanique' de Stanley Kubrick, le spectateur devient complice de cette violence par la fascination qu'elle exerce, captant ainsi notre attention. Le héros lui-même semble prisonnier de la folie, plongé entre rêve et cauchemar. Ne sachant plus si les évènements passés ou présents sont bien réels, et bientôt c'est le bien et le mal qu'il n'arrive plus à distinguer.

En réalité, ce drama combine des ingrédients qui ont fait le succès de nombreuses grosses productions américaines tout en gardant l'identité japonaise. Glauque et violent, on se sent quand même plus dérangé qu'en admiration. Même si les FX, tout comme l'invincibilité du héros, sont parfois too much, ils ne gâchent pas l'histoire. Les mouvements de caméras surprennent de temps en temps ou donnent la nausée, notamment dans les premiers épisodes. Mais je m'ose à croire que c'est voulu. Ce tournis nous fait partager les sensations des protagonistes. L'impression de sombrer dans la folie, au fil des épisodes, s'accompagne de malaises sensoriels.

Si les personnages dans Uzukawamura Jiken vous semblaient trop serins pour l'horreur des événements, dans Gannibal, les réactions vont paraître trop exagérées. La retenue va vous manquer dès la scène d'introduction.
Déjà que la famille au centre de l'histoire se surprotège à grand coup de fusil, l'ensemble de l'omerta qui monte jusqu'à très haut pour de simple, disons-le paysans, sonne légèrement faux. Tout comme cette étrange créature mi-Gandalf mi-Sulli trop grande et affamée de chaire humaine pour passer inaperçu, mais que personne ne voit. On se demande ce qu'elle mange en dehors du sacrifice annuel. Des pâtes de fruit peut-être ?

Alors, on pourra regretter des situations trop convenues et des retournements que l'on voit arriver à 100 lieus. Une musique tribale, efficace, mais qui semble être la même que dans tout ce genre d'histoires. Mais le plaisir que procure la performance de Yagira Yuuya n'est pas très loin de celui ressenti dans l'inoubliable Aoi Honoo. Cette série ne pourrait avoir de grotesque que le titre. Mais il reste aussi les rituels chorégraphiés et les clichés sur la déficience physique ou mental dus à la consanguinité, nous rappelant que c'est quand même Disney qui produit et qui fait trop souvent passer le spectaculaire avant la retenue. Elle interroge sur la violence, la vengeance, la fidélité à un clan et à des traditions aussi horribles soient elles. Comme si tout pouvait se justifier, par les liens du sang et de la terre. Vous ne sortirez pas indemne de ces 7 épisodes qui par ce nombre et des durées complètement anarchiques de l'un à l'autre ajouteront encore de la folie à une série qui n'en demandait pas tant. Rien n'est fait pour vous sentir dans une zone de confort en regardant cette série. Et même si le dernier épisode vous achèvera dans votre souffrance visuelle et de stress, il risque aussi de vous laisser un peu sur votre faim. Un comble.

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Mar 28, 2021
2 of 2 episodes seen
Completed 0
Overall 9.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 8.0
Rewatch Value 8.0

Abeille du printemps - battle à l'écran - le chant des poètes

Encore une romance avec une des soeurs Hirose, me direz-vous. Mais si vous vous intéressez un temps soit peu à autre chose que les animes quand on vous parle du Japon, ne passez pas à côté du téléfilm An no Ririkku.

Après plusieurs années passées à m'intéresser à ce beau pays, il y a une chose que je peux laisser aux japonais. C'est leur amour des lettres, des mots, bref ... de l'écriture. Et ce film résume tout ce que j'aime dans cette philosophie. Si vous n'êtes pas fan de Haiku, court poème d'une seule phrase, tenant sur la marge d'un cahier d'écolier, mais concentrant toute la philosophie orientale, nul doute que vous tomberez quand même sous le charme, si vous accepté de suivre les aventures de notre jeune poète en devenir. Elle-même d'ailleurs déjà très fan des mots dans les différents films Chihayafuru que je vous conseille également. Des cafés cultures, aux concours retranscrits à la tv, jusqu'aux écrans de Shibuya, un pan insoupçonné d'un loisir bien moins désuet qu'il n'y parait s'ouvrira à vous. Bien sur pour créer de l'intérêt, il a été jugé nécessaire par les scénaristes d'introduire, assez maladroitement d'ailleurs le monde du rap. Comme s’il y avait en 2021 de la nouveauté à faire rimer posse et poésie (MC Solaar 1990 quand même).

La France et le Japon se retrouve donc sur cet amour des mots et pas seulement dans le Rap. Rien qu'à voir le succès des jeux de lettre à la tv française, depuis des décennies, par exemple. La production de ce téléfilm met particulièrement bien en en avant les haïkus en les affichant à l'écran et je salue la traduction anglaise d'ECO TV, respectant le sens, le fond et la forme. Donnant ainsi la possibilité aux anglophiles d'apprécier toute la subtilité de ses courts poèmes.

Si effectivement le monde du Hip hop reste caricatural, comme celui littéraire d'ailleurs avec un Tanabe Seiichi en dandy, cheveux trop longs à la BHL, Alain Finkielkraut ou Luc Ferry, il est ici, pour le moins touchant avec ce Hagebose qui cherche ses mots chez une jeune étudiante amoureuse des Haïkus. Finalement pas mal de scene sont assez cocasses (on n'ira pas jusqu'à drôles) mais surtout une fois de plus Hirose Suzu nous montre ses talents sur scène. Alors qu'elle m'avait déjà laissé sur le cul dans Ichido Shinde Mita, en Metal girl au phrasé juste, ici elle explose durant la battle contre Hagebose. Telle une Enimen au feminin, tant du flow, au costume.

Mais là, j'en dévoile trop, car MC Hachimitsu est une des grandes réussites de ces presque 3h de drama qui reste quand même assez fleur bleue, comme le montre parfois ses jolies scènes impressionnistes, malheureusement sous exploitées. Cela permet tout comme le thème principal de mélanger deux mondes. La tradition et la modernité, la ville et la campagne, les réseaux sociaux et la littérature, bref un concentré du Japon, représenté par leurs meilleurs acteurs. Suzu, bien sûr, même si porter des lunettes pour se cacher reste trop cliché et gâche un jeu qui n'en a pas besoin. Miyazawa Hio qui en plus d'être un bellâtre est juste dans son rôle d'écrivain torturé et mérite maintenant d'apparaître bien plus souvent sur les écrans. Les seconds rôles participent aussi avantageusement à un téléfilm qui aurait mérité pour le coup d'être un véritable drama saisonnal comme le thème principal de beaucoup Haïkus, qui je suis sûr, vous feront fondre comme une Omurisu, omurisu, omu, omu, omurisu ....

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Ongoing 3/5
Iribito
6 people found this review helpful
Dec 15, 2021
3 of 5 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 8.5
Rewatch Value 9.0

Nature mortifère


Takahata Mitsuki a le pouvoir d'éveiller ma curiosité par sa simple présence dans un drama. Rôles choisis avec soin, elle sait mettre à chaque fois une touche de folie et une grande part d'émotion dans ceux-ci, nous mettant autant le sourire aux lèvres que la larme à l'œil. Trop longtemps cantonnée aux jeunes candides aussi bien étudiante surprotégée, inexpérimentée dans la police, la médecine de campagne ou l'architecture, sa maladresse et sa fragilité l'ont rendu éminemment sympathique pour ceux qui ont un cœur et énervante pour tous les autres. Mais à maintenant 30 ans, des rôles de femmes déterminées, dans une vie active et un peu moins rose bonbon, manquaient à sa palette de couleurs. Et même, si l'ombre des couleurs de l'arc-en-ciel glisse sur ce drama portant sur l'art pictural et sa passion pour celle-ci, c'est bien des tons sombres voir noirs qui vont déborder de la toile que représente ce thriller plein de promesses.

Promesses, déjà, par la présence de vieux briscards comme les excellents Makita Sports, Moriguchi Yoko et surtout Matsushige Yutaka qui va montrer son côté le plus sombre malgré un sourire de façade. Un roman noir va se peindre devant vous avec une mise en scène digne des meilleurs primes de WOWOW pour ne pas dire film de cinéma. Même si la construction donne au début un air un peu fouillis, voir impressionniste vu d'un peu trop près, avec un patchwork de scènes entre Kyoto et Tokyo, passé et présent, les pièces s'assemblent au fur et à mesure du premier épisode, prenne du sens comme lorsque l'on s'éloigne de la peinture pour en apprécier l'ensemble pour finalement tisser des relations, on ne peut plus claires entre les personnages. Des relations toxiques, dans une famille dont les acteurs principaux se sont mariés, peut être pas pour les bonnes raisons. Ce plaçant dans le milieu très huppé des galeries ou des musées d'arts de Ginza, le thème est peu exploité, mais peut être vite écœurant vu les millions brassés et l'argent roi qui débordent de chaque scène à Tokyo.

Heureusement les œuvres sont bucoliques, les paysages de Kyoto, en particulier, ses riches maisons traditionnelles où l'intérieur est sublimé par une direction artistique qui touche au chef-d'œuvre pictural, raisonnent avec cette nature et cette simplicité. Mais le contraste en est que plus fort avec les personnalités noires des protagonistes et ce cadrage assumé d'un Tokyo froid et déshumanisé.

Tout le contraire de Sumire, actrice trop peu présente à la TV, rayonnante et mystérieuse par son côté enfantin qu'elle dégage et qui est l'autre bonne surprise de cette série en 5 épisodes. J'attendais, le retour de celle-ci, dans un rôle fort comme dans Aku no Hadou, je ne suis pas déçu. Troublante par son jeu et surtout son physique. Son regard est une plongée dans l'innocence et la pureté que dépeint ses tableaux. Ce halo de lumière dans ces pièces sombres aux couleurs sépias, font magnifiquement écho à ses œuvres dépeignant une nature originelle accrochées à des murs froids grisâtre.

Une esthétique renforcée à chaque épisode dans l'habitat, dans les jardins et dans les activités traditionnelles comme la calligraphie qui se retrouve magnifiquement mise en avant dès l'épisode 2. Ne parlons pas des costumes ou du langage honorifique présent dans chaque ligne de dialogue. Les mots accompagnent comme une douce musique les images, souvent en plans fixes rappelant la contemplation attentive d'œuvres picturales.

C'est en général, une attention particulière a été apporté aux sons. Si la musique est classique dans sa simplicité et dans son côté glaçant, les sons environnementaux ont vraiment une grande importance et apportent une deuxième couche à une ambiance déjà particulièrement étouffante.

Étouffant, onirique et surréaliste à la fois, c'est vraiment la force de ce drama d'exception au-delà de tout jugement esthétique ou scénaristique. Un coup de maitre qui doit influencer une génération de disciples dans le milieu très fermé des amateurs de séries TV.

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Ongoing 7/10
Shiko Funjatta!
4 people found this review helpful
Jan 29, 2023
7 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 9.0
Rewatch Value 8.5

On se sert le Mawashi ?

Se lever tous les jours à la même heure, allumer son PC et écrire inlassablement des critiques de dramas japonais, mais que peut-être personne ne lira. C'est sûrement dans cet état d'esprit que sont les héros de Shiko Funjatta! le remake drama, version Disney+ d'un film à succès de 1992 sur le Sumo.

Même si plusieurs mots ont dû vous effrayer dans mon introduction (Disney, remake, sumo…, ) ne partez pas tout de suite. Tout comme les quelques uniques membres de l'équipe de sumo de cette université, vous aurez d'abord des aprioris et voudrez fuir en courant. Puis, par curiosité, vous l'observer d'un air un peu moqueur, en vous disant que c'est ridicule. Très vite, vous admirerez le courage des acteurs pour vous faire rire et surtout pour vous faire progresser dans votre idée du Sumo. En les trouvant de plus en plus cool, comme ce sport millénaire mêlant religion et bouffe, et encore tellement méconnu et rayé en occident.

On retrouve évidement tous les poncifs des œuvres sportives japonaises. Des jeunes sans aucun talents se mettent à faire un sport en perdant tout leur match d'abord, puis petit à petit, on gagne en force et en classe. Les concurrents qui deviennent ensuite partenaires, les amis qui ne cessent d'augmenter, les débuts dans un local minable, mais qui gagne lui aussi en classe au fur et à mesure. Et bien sûr, les perdants, dans le doute, qui sont prêts à abandonner, mais qui reviennent encore plus motivés dans l'épisode suivant. Alors, vous n'aurez pas une série au long cours de 150 épisodes comme pour le baseball ou le soccer, mais une minisérie de 10 épisodes qui heureusement ne reprend pas tout à fait la trame du film de 1992.

Et pour cause, plutôt qu'une renaissance, c'est une suite, 30 ans donc, après le film. Les décors et la musique sont repris. Cette Ending qui ne vous sort plus des oreilles, d'ailleurs, et qui devient encore plus addictif en anglais. Les mentors, pour nos jeunes recrus, sont les acteurs du film original. Si Motoki Masahiro, le héros charismatique, ne fait pas d'apparition, Takenaka Naoto revient pour notre plus grand bonheur. Mais un peu moins, pour celui de nos toilettes. En comparant avec son image de 1992, on voit à quel point la barbichette et le crane lisse lui donne de la classe. Qu'il perd aussi vite durant les premières secondes. Shimizu Misa, elle, n'a pas changé si vous comparez aux images d'époque. Les femmes japonaises restent éternellement jeunes et pétillantes, ça me fascine toujours. Mais concentrons-nous sur les jeunes pousses.

On retrouve Hayama Shono, éternel rôle secondaire des sitcoms à la japonaise. Celles calibrées pour les retours d'écoles, faites de gueules d'anges et de sourires, parfaites pour une production Disney. étonnamment, il ajoute une petite profondeur à un personnage lisse, typique des productions pour ados occidentales. Il arrive à être touchant, mais ça n'a aucune commune mesure avec la vraie révélation de cette série, à mon sens, qu'est Ihara Rikka.

Choisie peut-être pour sa bouille un peu ronde. Afin de rappeler que le sumo, ce n'est pas fait pour les filles filiformes dans l'imaginaire commun. Sa présence va bien au-delà d'un physique qui, on le sent, est un peu travaillé pour la série. Elle illumine ce drama comme premier rôle. Ses capacités à faire des shikos nous fascinent en premier. Puis son leadership sur une équipe entièrement masculine nous réjouit et subjugue. Par ses mouvements, sa présence, ses expressions faciales, sa voix et son intonation, ce drama mérite à lui seul d'être vu. La grâce qu'elle dégage dans ce sport machiste au Japon et moqué en occident, vous tiendra en haleine jusqu'au bout de la série. Sa combativité pour gagner des matchs bien sûr, mais aussi et surtout faire vivre son club, faire aimer son sport, se faire des amies, alors qu'elle devrait avoir tout pour rebuter, vous fera fondre. Se battre également pour faire accepter la mixité dans son sport, raisonne avec le combat permanent que se livre hommes et femmes qui souhaitent l'égalité au Japon et ailleurs d'ailleurs.

Loin d'être réservé aux amoureux du sport, et encore moins à des Japonais, ce drama est une déclaration d'amour au Sumo. Vous aurez au minimum le béguin pour ce sport en suivant les aventures de nos beautiful loser. Car c'est quand même un championnat de la lose auquel on assiste. Mais on peut avoir une autre interprétation, celle d'une mise en avant de la tolérance. Pour un sport différent et qui véhicule tant de cliché ridicule en occident et tant de belles valeurs en réalité. Pour des personnalités différentes aussi, dans un pays en plus remplis de conformisme. Le tas de muscle idiot, le danseur trentenaire au chômage timide, ou l'Otaku asocial… tellement de personnalités encore rejetées par les groupes, à l'école et dans la société et accueillies dans ce sport qui forme une véritable famille. La compétition n'est pas le plus important dans la série. C'est la tolérance et l'accueil avec des diners monstrueux d'après entrainement et l'égalité de tous dans le cercle du dojo. Du réconfort pour l'âme, mais ne vous attendez pas à une série larmoyante. Vous réfléchirez sur votre comportement face à la différence, certes, mais tout en vous esclaffant par le comique de situation, visuel, tactile et olfactif dont les Japonais raffolent. Et pour le coup vraiment international.

Je vous invite donc à pousser la porte de la remise derrière votre école et vous verrez, vous prendrez goût à bien vous faire serrer le Mawashi par un pote en sueurs de 130 kilos derrière vous.

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Completed
Giver Taker
3 people found this review helpful
Apr 27, 2023
5 of 5 episodes seen
Completed 0
Overall 7.0
Story 7.5
Acting/Cast 8.5
Music 7.5
Rewatch Value 7.5

Les méfaits de la 'Discipline Positive'

Le film Damien a profondément marqué l'imaginaire collectif. Régulièrement, des enfants maléfiques réapparaissent dans les productions nippones. C'est si prégnant dans la culture urbaine que la baisse de la natalité pourrait être expliquée par toutes ses histoires effrayantes de charmants bambins habités par le mal. En général, les histoires sont bien plus fines qu'une simple guerre du bien contre le mal, mais parfois et c'est le cas de l'adaptation en Drama du manga Life 2: Giver/Taker, le manichéisme se suffit à lui-même.

Dans la lignée du format 5 épisodes, 50 min, un drame urbain et ambiance noir, Giver or Taker est un thriller qui n'a rien d'original pour WOWOW Prime, si ce n'est ce changement radical de voie professionnel de notre héroïne. Instit dans les premières minutes, elle devient enquêtrice dans la police judiciaire pour le reste de la série. Elle sera marquée profondément par l'assassinat de sa fille de 6 ans, par l'un de ses camarades à la gueule d'ange. En détention durant 10 ans, l'histoire commence à sa libération. Si Nakatani Miki a su garder la peau-lice depuis Ring, c'est Kikuchi Fuma qui est censé resplendir de jeunesse. Le leader de SexyZone n'aura de toute façon aucun problème pour faire succomber la fan, mais peinera à convaincre par un surjeu mi-ange mi-démon. Certes, il n'y peut pas grand-chose. Ce n'est pas lui qui choisi les angles de caméra. Mais ce rictus de plaisir caché par ses cheveux devient tout aussi vite énervant que flippant. En même temps, je sors à peine de Daibyouin Senkyou où son côté démoniaque nous forçait à rire, malgré lui. Là, malheureusement, le plaisir malsain qu'il est censé transmettre, fait faux, tant il est mis en valeur à l'image. On préfèrera Furukawa Yuki (Suishou no Kodou) en Serial Killer torturé et plaisant pour ses dames. Il s'en sort quand même pas si mal avec ses airs enfantins, contant de revoir son sensei de Nakatani Miki.

Portant le deuil sur son visage comme sur ses habits, durant toute la série, elle ne fait pas dans le pathos. Même si elle a la larme facile vu les circonstances, elle se reprend avant même d'avoir pris le temps de saisir un Kleenex. Vêtu de blanc pour l'un avec sa gueule d'ange et de noir pour l'autre, l'antagonisme bien-mal est exacerbé. Mais il se heurte au wokisme ambiant. La société bien pensante et même, nous croyons à la rédemption et la réinsertion de ce jeune qui ne savait pas ce qu'il faisait. Nakatani Miki, elle, est persuadée des conséquences dramatiques de la libération de Kikuchi Fuma et pas seulement pour le monde de la musique. L'entêtement de ses supérieurs à ne pas l'écouter va vous énerver, tout en permettant de rallonger ce qui n'est qu'une simple histoire de vengeance(s). Mais pour qui ? Le manque de révélations va vous décevoir jusque dans le dernier épisode. Car, vous comme moi, êtes bien trop habitués à ce genre d'histoire et les Switch à répétition. Si bien que vous scrutez le moindre tique facial des seconds rôles, afin de trouver le retournement de situation qui va tout faire basculer.

Si l'attente peut être longue, reste tout de même une belle découverte des voies professionnelles. Je ne parle pas du métier de Jonny's, mais d'inspecteur, d'instituteur ou même de boulanger. Un espoir pour tous ceux qui cherchent leur voie et ont peur de se tromper. À tout âge et toutes circonstances, on peut repartir de 0 dans le métier qui nous plait. Au Japon tout du moins. Je propose le teaser de la série comme pub pour 'France Travail'. Certain, le chômage sera définitivement vaincu en France. Et les pouvoirs publics pourront enfin s'attaquer aux problèmes de justice des mineurs, de soins et de réinsertion. L'actualité nous rappelle tous les jours à quel point la société est démunie face à ses problèmes.

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Completed
Dr. White
2 people found this review helpful
Apr 15, 2022
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 8.0
Rewatch Value 8.0

La dame blanche

Dans les genres très codifiés des Dramas (Manga/Anime) on a parfois des crossovers inattendus, à des kilomètres d'un réalisme que nécessite une série médicale. Dr White est l'un d'eux. Adapté de romans relatant le mystère d'une (très) jeune médecin amnésique, découverte dans une forêt par un matin calme et lumineux. Alors qu'elle a oublié jusqu'à l'existence d'un distributeur automatique ou d'un smartphone, elle fait pourtant des diagnostics à la vitesse de l'éclair. Rien que par observation de la personne, en magnant le jargon médical mieux que le Vidal, si bien qu'on l'invite à exercer dès les premières minutes. Sans diplôme, vérification d'expérience ou même domicile fixe.

Un drama, par conséquent, qui aurait pu être ridicule, mais qui, grâce à des acteurs parfaits dans leur rôle, insufflent un réalisme inattendu. Et pourtant, leurs personnages sont comme souvent très caricaturaux. On croisera le beau médecin méprisant, le jeune interne sympa et surinvesti, le psy loser avec les femmes en général et la sienne en particulier. Sans oublier la jeune médecin cheffe qui doit faire ses preuves, vu quelle est la fille du directeur malade, bataillant contre le méchant chef de service de chirurgie, prêt à tout pour prendre la relève de son père. On a l'habitude de ce genre d'histoire qui veut que pour améliorer les soins de ce "petit" hôpital, on forme une équipe de personnes ne s'entendant pas. Rien d'original de ce côté, donc, et cependant, la présence des deux personnages principaux réussit à renouveler le genre.

Le journaliste médical, d'abord. Métier peu vu dans les dramas, même si on se demande quel est son rôle dans l'équipe d'analyse des cas médicaux. Le jeu de Emoto Tasuku est très intéressant, procurant de l'émotion au spectateur et s'interrogeant avec lui sur le personnage fort de la série, l'actrice Hamabe Minami. Valeur sûre pour un drama, depuis déjà de nombreuses années, alors qu'elle n'a que 21 ans ici. Minami Chan est une comédienne hors pair quand il s'agit de nous faire réfléchir, mais surtout de nous faire rire. Son joli minois cache en réalité un vrai réservoir à grimaces. Son regard, son sourire…, tout respire la perfection dans le jeu. Passant ainsi de professionnel de la médecine au regard intense, voir réprobateur envers ses collègues, à un enfant de huit ans, découvrant le monde qui l'entour.

On pense évidement à Good Doctor ou Doc, la série italienne pour la candeur ou l'amnésie. Mais ici, on est à un autre niveau. Celui de faire fi de tout réalisme scénaristique, médical ou même judiciaire, puisque la police rentre que très tardivement dans cette histoire de personne(s) disparue(s), dont les proches ne semblent pas plus s'inquiéter que ça. Et puis tant pis ! Ça fonctionne bien comme cela, même si la lourdeur de certaines scènes vues et revues dans le genre peut gâcher un peu le plaisir. Ce crossover Mystère/Médical est rafraîchissant et se regarde d'une traite.

Okazaki Sae ne joue pas de rôle médical, pour une fois, mais est très sympathique et rafraichissante en bonne copine. Alors que Takimoto Miori nous fait de la peine à peiner, justement, à faire ses preuves en tant que médecin chef et non plus fille à papa. Une sorte de rédemption après son rôle, très énervant, dans Shitteru Wife, qui la rend ici éminemment sympathique et humaine. C'est l'ambiance générale d'ailleurs, qui est vraiment enjouée et sympathique pour un mystery drama. Bien sûr, cela est dû à la présence de Minami Chan, mais également à tous ses seconds rôles habitués des situations grotesques qui les rendent précisément crédibles. Minami Chan insuffle de la joie de vivre à toute l'équipe et à nous même, confirmant son statu d'actrice majeur des comédies japonaises.

On termine sur la note musicale qui va bien, avec un Opening/Ending d'Ado. Histoire d'attirer l'oreille les éventuels jeunes restés scotchés aux vidéos TikTok alors que la série commence. De les ramener dès les premières mesures devant ce grand écran qui propose une Comédie qui vous fera réfléchir ou un Mystery Drama qui vous fera rire, c'est au choix. Finalement, au bout de quelques minutes, vous ne saurez plus ce que vous regardez, ... où vous vous trouvez et qui vous êtes. Comme perdu au milieu de cette forêt à regarder dans le vide.

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Completed
Watashi Danna o Shea Shiteta
2 people found this review helpful
Nov 1, 2020
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 8.5
Story 8.0
Acting/Cast 9.0
Music 9.0
Rewatch Value 7.0

Drôles de D(r)ames

Avec une affiche aguicheuse et un pitch pour le moins racoleur, on hésite avant de pousser la porte de ce drama. Dans la tête de beaucoup de mâles japonais, le rôle de la femme étant encore trop souvent celui de rester à la maison et de s'occuper bien sagement des enfants pour accueillir avec un grand sourire son mari, le soir venu. Quand on nous dit que 3 d'entre elles vivent avec le même homme sans le savoir, sont amoureuse follement de lui, même après avoir découvert la vérité et chercheront par tous les moyens à récupérer la récompense destinée à celle qu'il aimait le plus, je dis danger, écœurement sexiste, passe ton chemin. Eh bien non ! Avec subtilité (ou pas) les scénaristes arrivent à nous faire rapidement changer de point de vue sur les nombreux stéréotypes féminins de la série. Et des stéréotypes, ça il y en aura : working girl, sportive, femme flic, maman poule, etc ... Mais loin d'être des succubes assoiffée d'argent, elles montrent leurs failles et on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour elles. Cela est dû à une très bonne écriture et un jeu d'acteur parfait. Même si les méchants sont vraiment très, trop, méchants. Koike Eiko est merveilleuse et tient la palme des expression de visage empathique. Elle rattrape amplement son rôle catastrophique dans "Gourmet Detective". Mention spéciale aux enfants et carton rouge à Natsuki Mari qui tient le foyer pour mères célibataires comme une gouvernante d'un manoir du 19e siècle. On n'y croit pas une seconde, surtout qu'elle prend rapidement la posture trop usée des maitres de cérémonie des séries d'enquêtes à la japonaise (mais si..., celles ou détective Conan détaille ou pose les questions à la fin, par exemple)Car c'est bien une série policière, empreint de mystères et de secrets à laquelle on a affaire. Beaucoup plus morale, même pour nous occidentaux qu'il n'y parait au premier abord. On dénoue les ficelles avec les héroïnes, avec parfois un peu d'humour, pas mal de stress mais toujours beaucoup d'émotion. Des longueurs malheureusement, avec les derniers épisodes et une fin qui ne satisfera pas tout le monde, mais un sujet traité de manière assez original et avec la finesse qu'on pouvait attendre des Japonais, surtout que les mères célibataires est un vrai sujet de société là-bas et je crois que cette série participe grandement à mettre en lumière de manière positive ce problème. D'ailleurs j'encourage les hommes à regarder attentivement la série, un hymne à la femme, la parentalité, la vie ...

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Dropped 6/10
Fermat no Ryori
5 people found this review helpful
Dec 17, 2023
6 of 10 episodes seen
Dropped 5
Overall 7.5
Story 7.0
Acting/Cast 8.0
Music 8.5
Rewatch Value 7.0

Équations indigestes

Le pitch de cette énième adaptation épique d'un manga culinaire, vous met l'eau à la bouche tout en vous laissant sur votre faim. Un peu comme cette cuisine française qu'affectionne tant Takahasi Fumiya. Excellent acteur, festin pour les yeux par sa bogossitute, mais qui sait aussi vous régaler les papilles 'in reel life' sur les réseaux sociaux. Au menu de ces 10 épisodes culinaires, des maths, un restaurant gastronomique à faire tourner, des maths, des 'oishii' exagérés pour des pâtes au ketchup, des maths, d'excellents acteurs qui jouent mal et enfin des maths. Attention donc à l'indigestion.

En vrai, ce ne sont pas les maths qui risquent de vous donner des lourdeurs. Celles-ci ne sont qu'un prétexte cosmétique avec des chiffres qui s'envolent et de belles équations qui apparaissent en 3D CGI. Mais je cherche encore après plusieurs épisodes le rapport maths/cuisine dans cette série. Car on est plus dans la chimie de la cuisine moléculaire adaptée aux Pastas à la Napolitan qu'aux équations différentielles. Surveiller les températures des… Couverts, ou de l'eau qui bout, est loin du théorème de Fermat. On a beau nous montrer des chiffres virevoltants autour de notre héros, même dans le Numbers des années 2000, y avait plus de maths par épisode. Le petit génie remplit, en flashback, des sudokus et colorie des quadrillages au collège, ce qui reste léger pour oser citer Fermat dans le titre. Si les japonais vouent un culte à notre Pierrot national, dans beaucoup de mangas Nozonozo, la cuisine française en est pas moins sublimée dans ce média. Notre grand chef en devenir sera donc initié à la magie de celle-ci, après avoir laissé tomber celle des carrés magiques. Entouré de son mentor, le trop beau Shison Jun, qui surjoue son rôle de protecteur/mentor et d'une Koshiba Fuka
qui surjoue, elle, son rôle de rival vénère. Quelques déceptions, donc, pour ces acteurs qui généralement sont empreints de dérision sur eux-mêmes. D'ailleurs toute la série se prend trop au sérieux comme ces restaurants guindés où la Haute Société se retrouve en extase devant trois petits poids et 10 serveurs autour d'eux. Tout ce que je déteste dans la cuisine est dans ce Drama. Dommage, j'adore les maths et pour cause, je les enseigne..., mais la cuisine gâche tout.

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