Details

  • Last Online: 4 hours ago
  • Gender: Male
  • Location: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Roles:
  • Join Date: August 15, 2020

Kenseiden

France

Kenseiden

France
Completed
The Asadas!
1 people found this review helpful
Jan 17, 2022
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 8.0
Rewatch Value 8.5

The Asaddams family

La famille, concept de plus en plus flou dans nos sociétés modernes, mais qui semble avoir tellement repris d'importance après 2 ans de restrictions de vie sociale. Fonder une famille, dernière aventure moderne, et pour ceux justement, qui préfèrent partir à l'aventure, garder des liens et prendre soin des siens est un véritable dilemme surtout quand on a été choyé par celle-ci, que c'est elle qui nous a forgé, soutenu, nourri jusqu'à la fin de nos études. C'est celui de Ninomiya Kazunari, connu pour être un des 5 membres du boys band Arashii, mais qui, à 38 ans est avant tout un acteur apprécié et reconnu au Japon. Sa gueule d'ange lui permet d'être l'antihéros de cette biographie, commençant à l'adolescence jusqu'aux funérailles de son père. Ce sont précisément les premières secondes du film qui introduise cette introspection, faite avec son grand frère. Cela nous permet de s'imprégner de l'ambiance de cette famille Asada, décrite comme atypique, mais qui finalement ressemble à la majorité des familles de la planète.

Cette œuvre est avant tout un hymne à ce noyau sociétal qu'est la famille, à l'amour porté par les siens sur les autres. Parents sur enfants, copine d'enfance sur copain, grand frère sur petit frère, et cela, même s'il dit le contraire. La place du petit dernier dans une famille semble toujours être particulière et avoir trois modèles à la maison semble être compliqué, pour se forger une personnalité. Entre la mère ayant réalisé son rêve d'être infirmière en chef, le père homme au foyer et le grand frère donneur de leçons, Ninomiya Kazunari se cherche, donc, dans une grande partie du film. Mais clairement l'hommage aux parents est aussi omniprésent et le réalisateur Nakano Ryota, qu'il faudra suivre à l'avenir, touche à chaque fois notre cœur.

En choisissant comme thème la photographie et en nous projetant dans la réalité de ses 20 dernières années, cette œuvre accentue encore la nostalgie et les souvenirs, même pour des occidentaux. Elle rappelle à quelle point l'image est important e dans la culture japonaise. Les kanjis, les mangas, la contemplation de la nature ou la photographie donc, font partie de l'âme de cette nation qui aime à se remémorer les émotions par l'image. Nakano Ryota aime l'image, pour un réalisateur cela va de soi. Mais il arrive à nous transmettre cet amour de la photographie dans ce film touchant drôle et qui prend une autre dimension à la mi-parcours. Après nous avoir fait rire durant une bonne partie du film (pas aux éclats non plus, car le héros reste irritant par sa nonchalance), il nous transporte dans un tout autre univers d'émotions et les acteurs introduit à ce moment-là, comme les situations en sont pour beaucoup. Une agréable surprise de voir, Masaki suda, toujours dans la retenue ou Watanabe Makiko dans l'énergie communicative. Ses nouveaux compagnons de jeux vont le transformer et transformer le film. Comme si Ninomiya Kazunari devenait enfin adulte et trouvait un sens à sa vie.

Les acteurs sont tous très bons et quelle joie de revoir Tsumabuki Satoshi, le vétérinaire parfait de Kiken na Venus en grand frère un peu jaloux. L'académie de cinéma japonaise ne s'est pas trompée puisqu'elle a récompensé une nouvelle fois Kuroki Haru, qui pourtant a un rôle très secondaire. Étrange, j'aurais plutôt vu un des deux frères ou même les parents avoir ce genre de récompenses. Mais l'actrice de "Dans un jardin que l'on dirait éternel" joue tellement bien les amoureuses transies, mais patientes, qu'on adhère.

Les valeurs transmises par une famille aimante n'ont pas de prix et c'est dans cette micro société qu'on fait germer les graines qui donneront les champs qui nourriront le monde d'amour. C'est ce que ce film retranscrit à merveille par ses deux parties parfaitement liées. Si tu prends soin de ta famille, tu soignes le monde.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Wife of a Spy
1 people found this review helpful
Dec 14, 2021
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 10
Music 7.5
Rewatch Value 9.0

Les Cinémas Sacrifiés

Essayons de tenir bon et continuons d'aller voir des films en salle malgré la 5e vague et la 3e dose. Rien n'est fait pour nous faire décoller des plateformes et donc des canapés en ce moment. Il y a bien Hanabi qui contre vents et marées continue à promouvoir le cinéma japonais de manière classieuse et déterminée. Même, si c'est ce côté un peu trop intello que l'on peut reprocher à la démarche. En effet, si les Tuches et autres Taxis, s'exportent et montrent un cinéma populaire français au reste du monde, on aimerait aussi découvrir un peu plus en salle hexagonale du cinéma populaire japonais. Peut-être pas vendeur, se disent les producteurs mondiaux, avec un brin de ...isme (cynisme, racisme, ...), mais tellement à l'opposé des paillettes des festivals de Cannes, Venise ou Berlin. D'autant qu'une récompense à l'un d'eux et autres subventions de pays européens ne garantissent même pas une sortie rapide et en grand nombre chez nous. C'est une fois de plus le cas avec ce Spy no Tsuma, de l'excellent Kurosawa Kiyoshi (l'autre, donc) sortie initialement en 2020, obtenant un prix à la Mostra de Venise et atterrissant dans nos salles d'arts et essai, 1 ans et demi (et une pandémie) après.

Et pourtant l'éternnel abonné au festival européen n'est pas seul à l'œuvre dans son tout premier film historique. Le réalisateur de Shokuzai et de bien d'autres chefs-d'œuvre à la psychologie torturée, quand elle n'est pas tout simplement baignée d'horreurs, s'est entouré de Hamaguchi Ryusuke au scénario. Le réalisateur de Senses ou d'Asako qui à lui aussi la hype en ce moment dans les festivals mondiaux. Cette association ne peut susciter au pire qu'un intérêt pour l'objet, mais au mieux des attentes de Fans qu'il ne faudra absolument pas trahir !

Car rien de pire que d'être trahi par les gents qu'on aime. C'est un peu le fil conducteur de cette fresque historique ce passant de la guerre de Mandchourie à la deuxième guerre mondiale. Si les décors, accessoires et costumes sont clairement réalistes, on pourra être un peu déçu de l'unité de temps et de lieu (Kobé -1942). En survolant le scénario, on pouvait s'attendre justement à quelques voyages en terre d'occupation de l'armée japonaise et une chronologie beaucoup plus longue.

Ceci dit, l'œuvre remplit son rôle premier de devoir de mémoire. Flamme qu'il faut entretenir et conscience qu'il faut éveiller notamment au Japon, mais pas que, et pas seulement pour les jeunes générations (Zemour, si tu me lis). L'intrigue surpasse parfois le pouvoir des images, même si les reconstitutions de films pelliculaires d'époque peuvent glacer par leur simplicité et leur non-dit. Une intrigue baignée d'espionnage (ou pas), car le scénario nous retourne sans cesse dans nos convictions avec cette mise en scène qui prolonge cette mise en abyme. Un film sur des personnages eux même passionnés par le cinéma, car ils en ont les moyens et qui nous plonge à la place de spectateurs de l'époque.

Je parle bien de la population japonaise qui feint de ne pas savoir ce qui se passe là-bas, ne veut pas savoir, ne veut pas faire de vague, interprétez ça comme vous voulez. La même chose, s'est évidemment passé en Europe et les États-Unis n'ont pas eu de comportement plus glorieux avant l'attaque de Pearl Harbor. Mais le questionnement des héros, mais également des rôles secondaires qui ne veulent pas prendre parties ou justement faire allégeance au Parti en place, à la nation donc, raisonne dans un vacarme assourdissant, avec les relents écœurants de Nationalisme en Europe (et ailleurs). Les revirements de consciences incessants nous montrent que rien n'est tout blanc ou tout noir et surtout que rien n'est acquis.

Cette impression d'être baladé, est renforcée par des acteurs au jeu parfais.
Aoi Yu évidemment, crevant l'écran dans son rôle principal. Mais les rôles masculins sont égalemetn à la hauteur avec un Takahashi Issei toujours capable de prendre 2 visages dans la même œuvre, inquiétant et attirant. Traits de caractère que l'autre rôle fort Higashide Masahiro avait rondement joué dans Asako. On revient ainsi à ce débordement de clin d'œil avec la présence d'un acteur fétiche de Hamaguchi Ryusuke dont l'écriture transparait à chaque ligne de dialogue.

Ses dialogues qui renforcent encore le malaise des situations, ses retournements de situations qui troublent les esprits. NOS esprits jusqu'à nous donner mal au cœur. Et c'est bien le but rechercher. Retranscrire le trouble d'une époque à travers un couple qui certes, appartient à la bourgeoise très occidentalisée d'un Japon à peine sortie du féodalisme, mais qui pourrait appartenir à la classe moyenne d'aujourd'hui. Cette majorité silencieuse Quel que soit le pays, qui ne cherche pas à faire de vague, regarde sans broncher des heures d'images terribles du monde entier en espérant juste que cela n'arrive pas chez eux.

Un film donc indispensable, magnifique, un peu court malheureusement. Une fresque qui aurait pu s'étaler sur un drama de plusieurs épisodes, car beaucoup de personnages secondaires auraient pu être développés et le dénouement en aurait été que plus fort. Avec tant de qualités, l'œuvre par sa courte durée n'échappe pas à quelques maladresses de mise en scène. À cette unique caisse dans la cale qui peut faire sourire, ce jeu d'échec trop évident ou cette Gestapo locale qui ne pense même pas à fouiller les personnes surveillées lors d'une visite. On aura un peu de romantisme, mais ce n'est vraiment pas le propos principal, contrairement à ce que Hanabi cherche à faire croire dans ses promotions et avec un titre aussi subtil que "les amants sacrifiés". L'amour du prochain, certes, mais pas celui que l'on croit.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Miyako ga Kyoto ni Yattekita!
1 people found this review helpful
May 29, 2021
6 of 6 episodes seen
Completed 0
Overall 8.0
Story 7.0
Acting/Cast 7.5
Music 7.5
Rewatch Value 8.5

Un Kyoto sans Maiko, ...

Mignon petit drama prenant comme prétexte les retrouvailles d'un père avec sa fille Miyako, jeune youtubeuse de 20 ans. Mais en réalité, le véritable héros de l'histoire est la ville millénaire de Kyoto. Ses maisons en bois, ses temples et sa rivière Kamogawa, que Miyako, à travers des scènettes montrant des séances de selfies dignes des années 2010, fait découvrir à son anglais de boyfriend et en anglais, s'il vous plait. Prétexte donc à donner des bons tuyaux de rues et impasses à visiter au spectateur international qui tomberait par hasard, mais alors vraiment par hasard, sur cette courte série de 6 épisodes de 20 min.

En effet, si le but est de séduire le touriste étranger (cette omniprésence de l'anglais), on peut être sceptique sur la démarche. L'ambiance surannée est bien là, mais le parti pris d'être le plus "Kyoto" possible avec des habitants à l'accent du Kansaï à couper au couteau et une vie quotidienne bloquée dans les années 50, peut dérouter le gaijin et semble plutôt fait pour faire remonter les souvenirs à la génération de l'ère Showa, majoritaire au Japon. La toilette, dans les bains publics, des maisons prêtent à prendre feu à la moindre étincelle, tellement proches et boisées qu'elles sont, des vieux kimonos qui dorment dans les tiroirs et valent une fortune et surtout un médecin, en la personne du père de Miyako qui se déplace de maison en maison à vélo pour voir ses patients tous très âgés, mais toujours en en pleine forme. Contraste exagéré avec la modernité de Miyako, élevée par sa mère dans la trop moderne Tokyo.

N'attendez pas de performances d'acting dans ce (docu-)drama empreint de simplicité. Sasaki Kuranosuke (53), le père de Miyako, véritable enfant du cru, est à sa place et fait peine à voir en papa qui se découvre, avec une Miyako bien trop grande pour faire sa crise d'adolescence. Comme des millions de jeunes dans le monde (et peut être encore plus au Japon), elle se rêve influenceuse et pour une fois le thème peu être intéressant puisqu'elle fait découvrir des artisans du coin. Bien sûr, avec aucun réalisme puisqu'elle envoie ses micro-reportages en anglais à un boyfriend qui doit débarquer à Kyoto d'un épisode à l'autre. Son jeu d'actrice est encore maladroit, mais à 21 ans, Fujino Ryoko est encore peu habituée à des premiers rôles et on préfèrera la fraîcheur des vrais reportages, bien plus réalistes, de fin d'épisode, où elle interview sans fard les gents du coin. Honnêtement j'attendais, sans trop me concentrer sur l'épisode, ces reportages où on apprend encore des choses, même si on croyait tout savoir sur Kyoto. C'est dire l'ennui que l'on peut trouver à suivre l'histoire assez banale et peu rythmée des retrouvailles de Miyako et son père.

Du bon et du mauvais dans ce drama donc. Comme les deux facettes du Japon, fasciné par l'occident (les Anglais, youtubes, ...) et leurs traditions (Kyoto , l'artisanat, ...). Je vous laisse évidemment choisir votre facette, mais moi, je ferai le même choix que Miyako ....

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Be With You
1 people found this review helpful
May 24, 2021
Completed 0
Overall 8.5
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 9.0
Rewatch Value 8.5

La pluie va-t-elle enfin cesser ?

Sortie un an avant le drama de TBS de 2005 (déjà chroniqué dans mon profil et à lire avant celle-ci, donc) et produit par ... TBS pour le cinéma, il était temps que j'entame modestement la comparaison. Le but étant que vous puissiez faire votre choix :

Drama vs Movie (pour le livre, je ne sais pas lire, donc ...)???

Si on avait trouvé Takei Akashi trop mignon dans le drama vous ne serez pas dépaysés. C'est déjà lui qui tenait le rôle, un an avant, dans le film. Plus jeune donc, il a aussi un rôle bien moindre sur les 2 h du long métrage. Les scénaristes préférant baser le film sur le couple qui se retrouve. Peu de dialogue donc, vu son jeune âge et c'est finalement peut être mieux, vu le rôle de garçon un peu trop parfait, à la diction fluide et réfléchie qu'il a dans le drama.

On se rend assez vite compte que le film donne un ton bien plus réaliste à l'histoire. Même si tout n'est pas parfait, ce qui me fera pencher tout de même pour le drama.
Les acteurs d'abord ont, désolé de le dire, un physique beaucoup plus commun dans le film, moins gravure de magazine, disons. Notamment pour le père. On s'identifiera donc plus au personnage dans le film, même si les raccourcis et la durée en général empêchent d'avoir une véritable empathie pour ce jeune veuf et son fils. La longueur de 10 épisodes de 50 min fait pencher la balance vers le drama.

L'actrice par contre, loin du jeu presque autiste de son personnage dans le drama, semble bien plus consciente d'être un être humain. Les sentiments et le jeu se rapproche vraiment de la réalité. Les acteurs se touchent, s'embrassent, ils sont bien moins prudes qu'à la télé et on aurait aimé plus d'honnêteté dans le drama.

Le drama donne un caractère plus merveilleux aux événements, plus féérique je dirais même. La photographie et la musique fait penser à un conte de fée. Alors que le film, nous laisse dans la réalité. Pas de bibliobus, donc, mais un bureau austère, avec personne qui se parle. Le film ne permet pas vraiment de monter en tension comme le découpage en 10 épisodes. Certains lieus sont recyclés (c'est pas la même cuisine, non ????) mais magnifiés dans le drama.

Clairement pour le réalisme on préfèrera le film avec des acteurs de cinéma sérieux ayant une gueule passe partout, mais pour les sentiments, la mise en tension jusqu'au climax on préfèrera le drama. La musique est bonne dans les deux. On s'amusera à comparer les génériques de fin, d'ailleurs. Le dernier épisode du drama recouvre environ la moitié du film. Faite donc votre choix en connaissance de cause, mais il faut absolument vous décider, la saison des pluies arrive bientôt à son terme.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Takeuchi Ryoma no Satsukyu
1 people found this review helpful
Apr 13, 2021
8 of 8 episodes seen
Completed 0
Overall 9.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 7.5
Rewatch Value 8.5

Dans la peau de Takeuchi Ryoma

Si jouer son propre rôle n'a rien d'original, peu d'acteurs acceptent de franchir le cap, et surtout, en tant que personnage principal, tant l'exercice est casse-gueule. Un acteur comme Takeuchi Ryoma, très populaire et bénéficiant d'un coefficient de sympathie immense, même à l'étranger, peut risquer sa carrière s'il en fait trop ou n'en fait pas assez pour paraitre crédible. Car on est bien en face d'un drama et pas d'un documentaire. Si Ryoma-kun joue son propre rôle et par conséquent est censé vivre son quotidien, le reste du casting sont évidement des acteurs. À commencer par la fantasque Koike Eiko, en guest dans le premier épisode ou ses supposés, parents, frère, sœur ou amis.

Pour ceux qui connaisse bien le jeu de Ryoma-Kun, ses tics sont ici bien présents et, effectivement, on peut parfois être agacé par le fait qu'il en joue dans ça supposé vraie vie. Mamama, ... chotto mate .... une marque de fabrique dans ses dramas, qui nous rappelle qu'on est, justement, dans un drama. Mais rien de grave, car finalement on comprend vite que les scénaristes ont cherché le second degré et certainement pas le réalisme. Takeuchi Ryoma n'est qu'un prétexte, pour dépeindre les travers de la notoriété au Japon ou ailleurs d'ailleurs.

Ryoma joue constamment sur sa supposée notoriété, avec beaucoup d'humour et de second degré. Alors qu'on devrait l'envier on a beaucoup de peine pour lui et cela le rend tellement humain. Contrat donc réussit pour lui et pour la série qui part complètement en cacahuète, alors qu'elle était censée dépeindre ce que fait un acteur durant les trop rares moments de pause.

En la commençant, je me suis dit qu'elle ferait un bon bol d'air après un épisode de "Kimi to Sekai ga Owaru Hi ni" et ses torrents d'hémoglobine. Un petit truc frais et instructif où il y a peu à réfléchir. Mais les scénaristes en ont décidé autrement et je comprends mieux pourquoi Ryoma-kun a accepté son propre rôle. Cette série devient, au fur et à mesure des épisodes complètement surréaliste. Au point qu'on approche le paranormal.

En fait, chaque épisode devient une parodie de genre : De la comédie familiale, au Friends Sofa, en passant par la SF. Certains épisodes n'ont plus aucun sens commun et c'est délectable. Et dès le premier, on sentait les choses tournées mal, mais à ce point...

Complètement sous-estimé et certainement très vite oublié, il faut absolument voir ce trop court chef-d’œuvre de non-sens. Et si vous adorez ou vous détestez Takeuchi Ryoma, car trop beau gosse ou trop stylé, sachez qu'il lacère son icône avec brio. Mais c'est un peu sa spécialité en ce moment, ... le body slashing.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Furo Girl
1 people found this review helpful
Jan 11, 2021
6 of 6 episodes seen
Completed 0
Overall 7.5
Story 6.5
Acting/Cast 8.0
Music 7.0
Rewatch Value 10

Un bain c'est tout !

Les dramas japonais ont le pouvoir de vous envouter avec 2 fois rien. Prenons Furo girl, qui dès son titre annonce la couleur : l'histoire d'une jeune célibataire qui ... prend son bain ! Et qui prend son bain dans les 6 épisodes et cela pendant une bonne partie des 25 min de l'épisode !!! Je vous vois venir avec votre sourire en coin, mais rien de pervers là-dedans. Tout est filmé avec pudeur. Rien d'étonnant venant du pays de la grâce et du respect. On suit donc les aventures aquatiques de Sakurai Hinako dans son tout petit appartement, mais super bien équipé en cabine/salle de bain à la japonaise. Et pour cause l'héroïne de cette adaptation de manga est une Nerd du bain, nous rappelant tout au long de la série à quel point ce peuple apprécie ce moment de la journée (et moi aussi ;)).

Ne cherchez pas d'histoire dans cette série. Cette comédie compile des tranches de vie à l'intérieur de ce 2 pièces, salle de bain. Même si l'héroïne se retrouve souvent seule, ses monologues sont poilants et la voie grave de l'actrice colle parfaitement à ses situations qui devrait être extrêmement frivoles, mais qui les rendent empreints de gravité. C'est ce décalage qui créé des situations qui vous feront au moins sourire.

Sans être un chef-d’œuvre de l'humour, vous passerez un bon moment de détente dans cette eau à température idéale. Vous apprendrez surement des trucs et astuces pour égayer vos propres bains et "pour plus d'informations vous pourrez même consulter le site internet du programme" (mais je ne sais pas pourquoi j'écris cela). Un moment de bien être entre deux épisodes d'Alice in Borderland.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
The Attorney Is the Devil
1 people found this review helpful
Jan 3, 2021
8 of 8 episodes seen
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.0
Music 8.0
Rewatch Value 8.0

Le diable s'habille en robe noir

La littérature policière est un genre majeur au Japon et si j'étais un peu plus courageux, j'en lirais avec plaisir. Mais avec le temps que nous prend les dramas, n'est-ce pas .... Heureusement, les feuilletons japonais qui sont, pour vous comme pour moi également, un genre majeur (oui, même Followers) sont là pour nous faire découvrir les plus grands auteurs de romans noirs. Et c'est Nakayama Shichiri l'écrivain de Sayonara Debussy, plusieurs fois adapté qui a couché sur le papier les bases d'Akuma no Bengonin. Plusieurs point forts dans cette série, mais clairement l'écriture de l'histoire en est l'atout majeur. Noire sera la couleur générale de celle-ci, donc amateurs de ... Followers, inutile de me suivre. Mais je vous conseille quand même de visionner le premier épisode. Il donne le ton, sans révéler grand-chose de la trame générale, mais après la dernière scène vous vendrez votre âme au diable pour connaître la suite. Et attendez-vous à une monté en puissance au fur et à mesure des révélations.

Pour ceux qui n'ont jamais joué ou vu un Phoenix Wright - Ace Attorney (jeu et anime dans le milieu judiciaire japonais) vous risquez d'être surpris par le cadre de l'histoire. Ou peut être médusé par la théâtralisation des scènes d'audiences. Mais vous ne mettrez aucune OBJECTION à plonger dans ses duels entre avocat et procureur dont les japonais raffolent tant. Rassurez-vous, elles ne sont pas ennuyeuses ou interminables et surtout loin des feuilletons judiciaires américains à la papy. La musique grandiloquente vous prend aux tripes ou vous énervera, mais c'est la loi du genre (les codes, toujours les codes).

Les deux duellistes ont de la gueule. Éloquence et physique affutés au couteau. Bien sur le procureur est le Némésis du héros avocat et on aura peu d'empathie pour lui, obsédé qu'il est par l'application technocratique de la justice. Mais le héros, magistralement (c'est le cas de le dire) joué par Kaname Jun n'aura également que très peu d'empathie de votre part. Tout juste, peut être, une attirance physique pour ceux et celles qui aiment le genre regard noir, voir bestial. Son personnage transpire le mystère, la culpabilité et le danger. Mais qu'à t-il donc à cacher ? Un comble pour un avocat à la recherche de la vérité.

Kaname Jun joue ici un de ses rôles majeurs. Lui qui enchaine les dramas, il se montre, dans celui-ci, flippant, dérangeant et attirant à la fois. Comme le diable qu'il semble incarner, tant sa manière de défendre l'indéfendable est poussée à l'extrême et notre fascination autant que notre dégout avec. Il porte toute la série sur ses bras et il faut bien dire que Becky semble bien fade à ses côtés. Dommage, les acteurs binationaux sont encore rares dans le milieu de l'entertainement et finissent souvent animateurs TV, et surtout sont cantonnés à des rôles ... d'étrangers. Heureusement, il n'y a aucune allusion inutile à l'histoire, sur ses origines. Simple secrétaire, son rôle ne semble être qu'un faire valoir sympathique renforçant la méchanceté outrancière de son patron. Ce n'est évidement qu'un manque d'émotion qu'elle lui reproche, car on comprend assez vite qu'elle est habitée par le syndrome de "La belle et la bête".

N'attendez pas une amourette ou un changement radical à la Disney dans ce drama. Le propos reste une réflexion sur : qu'est-ce que La Justice ou une bonne peine ? La société ou les familles des victimes, peuvent-ils admettre qu'un coupable est purgé sa peine ou expié ses fautes ? L'auteur ne semble pas prendre parti mais nous fait poser intelligemment ses questions. C'est d'autant plus intense dans un pays où la peine de mort est encore en vigueur.

Ma critique pourra peut-être rebuter les amateurs de mystère car mettant en avant un propos trop sérieux, mais les twists et autres révélations valent le coup d'essayer quelque chose de plus sombre que "Réunion d'enquête dans le living-room" (si, si ça existe). Et que le diable m'emporte si vous ne versez pas une petite larme à la fin de l'un ou l'autre épisode et pas seulement à cause de l'Ending.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Utsubokazura no Yume
1 people found this review helpful
Jan 2, 2021
8 of 8 episodes seen
Completed 0
Overall 8.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 9.0
Rewatch Value 8.0

Une famille à tout prix

Utsubokazura no Yume (aaah, ce titre !!!) fait partie de ses dramas un peu oublié qui resurgissent quelques années plus tard grâce à la passion des fans(subs), permettant ainsi une mise en avant sur les sites spécialisés. Série de 2017 en 8 épisodes, elle possède quelques qualités qui m'ont fait tenir jusqu'au bout, sans malheureusement transcender le genre. Et surtout il laisse un sentiment de malaise qui une fois de plus n'est peut-être dû qu'à une incompréhension culturel, mais qui gênera sans doute ceux qui ne sont pas au fait du fonctionnement de la société et de la cellule familiale japonaise, petite société, s'il en est. Mais y a-t-il seulement ce genre de personne ici ?

Shida Mirai, habitué jusqu'à présent aux seconds rôles, featuring et autre apparitions publicitaires explose à l'écran et montre bien qu'elle m'hérite bien plus que des rôles nunuches comme l'empoisonneuse à la pomme de Gourmet Détective. C'est pourtant bien ce qu'on lui demande dans les premièrs épisodes. De faire la parfaite ingénue de 18 ans, quasi paysanne, débarquant de sa province sans un sou, foutue à la porte par son horrible (mais jeune et jolie) belle-mère, rendant visite à la cousine de sa mère défunte qui l'a prendra sous son aile. Avec ce point de départ annoncent avec des gros sabots de 2 m de long un conte de fée gras et ennuyeux, surtout que notre jeune cendrillon veut devenir cuisinière (quoi de plus conte féé, non ?), j'ai failli tourner la page avant la fin du premier chapitre. Mais la présence de Ohtsuka Nene dans le rôle de la bonne marraine de Mifuyu (Shida Mirai) m'a convaincu de continué le binch wachin. La voyant que trop peu ou alors en second rôle à la TV, son rôle dans Dr Koto m'aura marqué pour de nombreuse année, étant un des premiers drama que j'ai vu. à 54 ans elle joue une mère de famille désenchanté, un peu trop parfaite malheureusement mais avec ses défauts aussi.

Effectivement elle est peut-être la seule à être récupérable dans la famille Kashimada. Entre le père volage, la fille qui cache on ne sait quoi, ou on ne sait dans sa chambre, un grand garçon étudiant mais ayant énormément de dette et surtout une grand-mere ayant la main mise sur eux tous, car propriétaire de la maison, les traits humains dépeint dan la série sont des plus horribles. Sortie de la famille, elle-même, chaque personnage semble obsédé, le plus souvent, par ... l'ARGENT.

Car c'est bien le thème principal de la série et peut être pour moi ce qui amène le plus de malaise (avec la scène à l'hôtel, mais j'ai un cœur d'artichaut ). Que ce soit pour la famille recomposée de Mifuyu, les membres de la famille Kashima, ou même leurs amis ou leurs simples connaissances, ce n'est que l'argent qui les motive. De notre point de vue d'européen, on se dit souvent que pour être heureux l'argent n'est pas une fin en soi, mais dans la culture asiatique, le bonheur y est souvent associé. Et Mifuyu se rend assez vite compte qu'elle en aura vite besoin si elle veut réaliser ses rêves. C'est donc rapidement la fin de l'innocence pour elle, la transformant en tout ce qu'elle déteste. Elle qui du haut de ses 1,50 m paraissait si fragile, devient une femme manipulatrice piégeant toute la famille de son regard mortifère ( j'adore ). Telle un Nepenthes (prononcé comme vous voulez) cette plante carnivore, attirant les mouches dans son poison par un parfum de toute beauté et se nourrissant de ses proies les laissant mourir à petit feu, hahaha !

Mais ne soyez pas dégouté de son personnage, car on se rend bien compte, que plus que l'argent c'est d'un foyer qu'elle espère et d'une maison en particulier (on revient au bien matériel). Mais c'est peut-être d'ailleurs cette fameuse maison que chacun veut à tout prix, la plante carnivore. Elle se transforme petit à petit en Utsubokazura, absorbant l'âme de chaque habitant. La conclusion, qui vient assez vite d'ailleurs, nous dira qui sortira vainqueur de ce huit-clos où la maison prend le premier rôle.

Enfin la musique n'est pas en reste, collant parfaitement à l'ambiance et finissant avec un titre de Spyair qui dépote. Donc visionnez les deux premiers épisodes, faite vous une idée et n'ayez pas peur de ce que pense les voisins. De toute façon, ils veillent à la tenue des bonnes mœurs dans le quartier.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Tokusatsu Gagaga
1 people found this review helpful
Oct 18, 2020
7 of 7 episodes seen
Completed 1
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.0
Music 10
Rewatch Value 9.0

Complètement gagaga

Voila un drama de 2019 passé inaperçu par son thème principal, l'amour des tokusatsus. Ses séries de super héro en casque intégral , collants colorés et qui sont c tellement caractéristiques des années 80. Popularisée en France par X-or ou Bioman, les tokusatsus ont laissé un souvenir (bon ou mauvais) impérissable a toute un génération de français, également. Et cela bien avant que le genre ultra codifié par les japonais soit dénaturé par les Power Ranger. A la base destinées aux enfants (même pas aux ados) on apprend le long des seulement 7 épisodes qu'il existe de véritable Otaku du genre. L'ambiance qui se dégage de la série fleure bon la nostalgie 80. Ses figurines Bandai et ses génériques qui résonnent dans nos cœurs. Car c'est un véritable cri d'amour pour le genre et à la culture pop japonaise en général. Le karaoke, les boys band, les petits magasins de jouet au détour d'une rue, les représentations lives ou film 'spécial' tourné pour les fans. Tout y est. Un hymne également à garder un cœur d'enfant. On se retrouve tellement dans cette héroïne, la belle Koshiba Fuka spécialisée maintenant dans les rôles de filles perdues en proie à des choix de vie et quelle interprète toujours de manière si touchante et drôle. Tiraillée entre son travail, sa mère qui ne supporte pas ses choix ou la société en général, ultra codifiée, du Japon. Un rôle principal féminin qui intensifie encore le sujet et résonne comme un hymne à la liberté et l'indépendance des femmes. On sent que l'auteur du manga d'origine a souffert de sa différence et on est heureux de se dire quand France, même si on nous regarde d'un air suspect, on sera plus tolérant avec les adultes passionnés de manga, animé ou Drama. Un hymne a la joie, à la tolérance, drôle évidement et trop court malheureusement. Et en plus y a des hommes en collants moulants.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Tantei ga Hayasugiru
1 people found this review helpful
Sep 20, 2020
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 7.5
Story 7.0
Acting/Cast 9.0
Music 7.5
Rewatch Value 7.0

Une enquête trop vite terminée, ou pas ...

Voilà une comédie qui va ravir les amateurs de méchants stupides et de détective gaffeur. Attention tout de même car nul enquête ici ou alors expédiée à la vitesse de la lumière, comme le suggère le titre. Mais la protection plus que rapprochée (vous comprendrez vite en regardant le 1er épisode) d'une jeune héritière. Le scénario assez convenu n'est pas une force de la série et les épisodes peuvent un peu trop se ressembler dans leur déroulement, mais comme toujours dans ce genre de drama les acteurs rattrapent le manque d'ambition des scénaristes et une mise en scène qui ne laisse que peu de doute quant aux réelles intentions des différents protagonistes. Hirose Alice (Top Knifu, radiation house, ...et sœur de Suzu) montre tout son talent humoristique par ses grimaces et son caractère garçon manqué. Elle en agacera certains, mais je trouve plutôt rafraichissant d'avoir une actrice japonaise qui ne met pas toujours en avant son côté kawaï ou fragile, pas vous ? Elle forme avec Takito Kenichi (Hanbun, Aoi, Kotaki Brothers and Shikuhakku, ...) un duo qui fonctionne à merveille. Ce personnage de détective qui d'ailleurs aurait mérité un traitement plus en profondeur, est lui aussi "légèrement" surjoué, mais il colle parfaitement aux situations. J'aurais juste aimé un peu moins le côté, "le détective gagne toujours" à la fin de chaque épisode, mais c'est le format comédie familiale qui veut ça. Bref, un drama qui détend, mais qui peut énerver. À essayer...

Read More

Was this review helpful to you?
Ongoing 9/12
Tetsu Ota Michiko, 2 Man Kiro
2 people found this review helpful
Mar 13, 2022
9 of 12 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 7.5
Acting/Cast 8.0
Music 8.0
Rewatch Value 10

Un train peut en cacher un autre

Voilà exactement le petit drama qu'il vous faut pour vous pousser à ressortir de chez vous après deux ans de télétravail, de Netflix et d'Uber Eat (Oh mon Dieu !!! Ma vie, c'est Matrix). Bien que tourné durant l'automne et l'hiver, les images de la nature japonaise sont splendides et vous aussi vous aurez envie de vous acheter un drone 4K pour tourner les mêmes. Et pourtant, ce n'était pas gagné au vu du pitch et surtout de l'intro fashion cheap.

Effectivement l'opening me replonge dans mes pires souvenirs de Dramavore,. Avec des relents de "Followers", façon couverture de magazine de mode, je replonge également 20 ans en arrière à la grande époque de Sex in the City. Tout ce que je n'aime pas ou plus depuis des lustres. Ah, la vieillesse ! Et ce sentiment de malaise est renforcé par les poses et les tenues ultra fashion de l'actrice principale, Tamashiro Tina, elle-même reconnue en tant que model. Comme elle a joué son propre rôle dans Followers, il ne me restait plus qu'à passer mon chemin… Et pourtant,... la production a clairement brouillé les pistes, dès ce faux lancement. Chaque page du magazine distille des indices sur l'amour, non pas de la mode, mais des TRAINS !!!

Et oui, on est ici face à un des nombreux dramas dont les Japonais ont le secret. Un Tetsudou Otaku Drama, dont l'héroine Michiko est Tetsu Ota, donc. Loin d'être le premier, je me souviens par exemple, avec nostalgie, de celui présentant l'ensemble des lignes d'Osaka et relatant à chaque arrêt une petite histoire dans le quartier. Celui-ci se concentre sur les petites gares de différentes régions du Japon, Hokkaido en tête et cherche à montrer les plus atypiques. Quand je parle de gares, nous parlons en France plutôt d'arrêt. Mais à chaque fois, un soin est apporté à ses petits abris. Une petite baraque en bois avec chaises, les horaires en face, le tampon (les vrais savent), le petit chauffage d'appoint et surtout ce livre d'or ou chacun peut écrire un petit mot. L'amour des trains transparait à chaque image, d'un calme si reposant qu'il vous fera oublier votre journée trop urbaine. Tamashiro Tina qui voyage dans ses régions pour un des nombreux magazines ferroviaires, prend grand soin de décrire parfaitement les trains, les gares, les lignes et parallèlement la région visitée. Une campagne souvent sauvage et isolée. Et pourtant, des trains présentés à chaque fois comme originaux ou atypiques. Certes il n'y a généralement qu'une Micheline et nous avons la forme caractéristique des trains rectangulaires japonais. Mais dès les premières lignes de Voix Off, on est réchauffé par cette présentation, pourtant très technique, de ces trains. Sans être un tetsu ota, irrésistiblement, vous aurez envie de le prendre, de poser votre tête contre la vitre et de regarder les paysages défilés à la vitesse de 60 km. Alors notez bien les horaires et la carte.

Cette gare perdue au milieu de nulle part, vouée à la destruction, vous fera verser une larme qu'en vous saurez qu'elle ne sera plus là une semaine après la fin du tournage. L'héroïne parcours un road trip solitaire armée simplement de son énorme appareil photo et de son ruku saku. Et même si l'épisode ne dure que 20 minutes, on est déjà nostalgique quand on revoit les photos prises durant son séjour, au générique de fin. De la nostalgie et de l'introspection, c'est ce qui n'arrête pas de transparaitre de ce drama. À des années lumières de la vie de Tokyo suggérée par l'opening. On verse sa larme avec le vieux pêcheur, au bord du lac qui a noyé le village de son enfance, après la construction du barrage. Dont on apprend d'ailleurs qu'il existe également des Otaks au Japon. Alors que je trouvais à la lecture du pitch, à la vu de l'opening et du casting, ce drama complètement bidon, j'ai attendu chaque semaine le nouvel épisode, en prenant note des coins à visiter lors de mon prochain voyage au japon. Qui devra pour le coup durer… environ 1 an.

Les acteurs sont justes et touchants. Peut-être qu'il y a des gents du coin, mais même les pros et en particulier les deux héros absolument maladroits dans leurs rôles d'Otaks un peu honteux, vous enchanteront. Mais c'est évidement les paysages qui sont les grands points forts de la série. Le reste n'est que tranches de vie, interviews, petites histoires touchantes, mais vites oubliées. Les images, vous ne les oublierez pas. Ces ponts rouges, ces trains verts qui donnent l'impression de rouler sur la mer en bord de falaise. Et ses lacs aux couleurs magnifiques. On a envie que la série ne s'arrête jamais. Envie de faire équipe avec nos deux héros, sac au dos Eki-ben en poche. Et oui on parle bouffe locale aussi. Un vrai plan de relance du ministère du tourisme japonais à lui tout seul, ce drama. Avec des séries comme celles-ci, encore un an et le japon aura retrouvé le taux de touriste de 2019, voir il l'aura doublé. Et le train en France dans tout ça .... à oui, il augmente ses tarifs et ferme des lignes, tout en étant en grève ou en retard. Une raison de plus de pleurer.

Read More

Was this review helpful to you?
Ongoing 7/7
Kyoufu Shinbun
2 people found this review helpful
Oct 20, 2020
7 of 7 episodes seen
Ongoing 0
Overall 7.0
Story 7.5
Acting/Cast 7.0
Music 6.0
Rewatch Value 6.0

La mise en scène de l'horreur

Peu nombreux à la tv, les dramas d'horreurs n'échappent pas à la codification si chère aux japonais. Silences puis jumpscares, réveils soudains, pertes de cheveux ou sourires figés, ... Les clichés sont nombreux et font parfois autant sourire que frémir. Kyoufu shinbun est donc bourré de poncifs et assène à nouveau une légende urbaine aux ficèles maintes fois tirées. prédiction de catastrophes, dont l’héroïne est la seule à voir et que évidemment personne ne croit. Une Cassandre des temps modernes, quoi que, ce passant à Kyoto et souvent dans les vieux quartiers. L’atmosphère de la ville est surement le point fort de la série. Kyoto est une ville empreint de spiritualité et de mystère d'autant plus pour un occidental et les légendes peuvent être croisées à tout les coins de rue. C'est peut-être ce qui donne un semblant de crédibilité à l'histoire. Ce ne sera malheureusement pas le jeu des acteurs (même si j'adore Kuroki Hitomi, toujours géniales dans les rôles de maman) ou l'écriture poussive, avec des personnages qui changent de personnalité toutes les 10 min. Des morts violentes en cascades, et notre héroïne qui continue à faire ses livraisons Uber Eat comme si de rien n'était (y en a qui attendent encore leur pizza d'ailleurs ). Très maladroit et surement bien moins bien construit que le manga dont il est tiré, Kyoufu Shinbun nous attire malgré tout. Pour savoir où il va nous mener, nous malmener, car il faut bien avouer que finalement, malgré les maladresses, le malaise est bien distillé et c'est à ce demandé si elles n'étaient pas voulues. Dans ce cas, acteur comme scénaristes sont des génies et je me demande s'il n'aurait pas mieux valu que cette critique ne vienne jamais au monde.

Read More

Was this review helpful to you?
Ongoing 6/10
Code: Negai no Daisho
3 people found this review helpful
Aug 18, 2023
6 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 9.0
Rewatch Value 8.5

C'est toujours le même CODE ?

Ah, une notification m'indique qu'un nouveau remake enflamme l'été japonais. Alors que ChatGPT semble pouvoir réaliser tous nos vœux, aujourd'hui . En 2016, et quand bien même se situant à Taiwan, l'avancée en intelligence artificielle ne permettait pas d'imaginer qu'un smartphone allait remplacer la lampe d'Aladin si vite. Les scénaristes taïwanais de la première version de CODE prenaient cependant déjà 10 ans d'avance sur le monde entier. Alors, est-ce pour rendre hommage à l'informatique des débuts, ou à la présentation trop austère du déjà trop cité, chat GPT, que cette version 2.023 du CODE se présente comme une application MS DOS Des années 80 ? C'est un des nombreux mystères de ce survival/mystery drama. Alors, un de nos premiers vœux sera qu'il tienne les promesses que le pitch dévoile.

Le principe ancestral des trois vœux est, en effet, conservé dans ce Battle Royale par smartphone interposé qui fleure bon le classique de la littérature asiatique. Mirai Nikki, Doubt, King's Games, Alice in Borderlands,... Tant de Suvival games où les smartphones ont plus ou moins d'importance et qui vont certainement trotter dans notre tête tout le long du visionnage de la série. Ou pas, d'ailleurs, car elle commence plutôt comme une série policière classique et évite donc les aprioris négatifs. Sauf, si vous venez de me lire. Trop tard, donc...

Sincèrement, en tant que série policière, elle donne déjà envie. Le cast est excellent. La mise en scène à la hauteur des grosses productions des plateformes et l'introduction est déjà passionnante, avant même de passer dans le côté anticipation/thriller. Il faut dire que bien dirigé et quand la production s'en donne les moyens, Sakaguchi Kentaro montre à quel point il est excellent acteur. Pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, cette série est un excellent point d'entrée. La classe et les émotions à fleur de peau dégoulinent de son jeu. Nul doute une fois passé le premier épisode que vous allez dévorer la suite, déjà rien que pour lui. Mais alors le reste en vaut-il la peine ? Clairement, pour l'habitué du genre, tout semble dit après les 50 premières minutes. On aura beau broder autour, avoir les histoires parallèles des seconds rôles en flashback, n'allons-nous pas perdre notre temps? Le scenario n'est-il pas écrit lui-même par chatGPT?

Il faudra voir, une fois n'est pas coutume, l'ensemble des épisodes jusqu'au bout pour pouvoir donner un avis définitif. Les twists sont nombreux. Les personnages secondaires deviennent des personnages principaux ou meurent un peu trop facilement. Je ne sais pas ce qui est le mieux, finalement. On n'échappera pas d'ailleurs au sempiternel focus de caméra sur le rictus tellement louche du personnage qu'il faut à tout prix suspecter, mais... finalement, ce n'est pas lui, puisqu'il meurt à la dernière minute de l'épisode. Dommage. Le spectateur averti a du mal à être surpris, ça il soupçonne toujours celui qui est placé au second plan dans ce genre de série et c'est malheureusement, souvent lui.

Quelques particularités intéressantes sont à noter dans ce drama qui ressemble à tant d'autres (Remake de 2016, on a dit). C'est le rôle que joue le couple Sometani Shota et Hotta Mayu. Développant ainsi leur propre background. Même si on doit attendre le 5ᵉ épisode pour tout savoir. C'est aussi à cette période que l'on en apprendra plus sur le personnage super cool de Matsushita Nao. Rendant ainsi le drama plus humain, mais malheureusement pas plus réaliste. C'est ce manque de réalisme, afin de maintenir le suspense sur 10 épisodes qui vous fâchera avec les scénaristes. Pourquoi tant de morts et si peu d'enquêtes et de mise à l'écart de policier impliqué dans ces homicides ou suicides ? Pourquoi autant de travail en solo et surtout pourquoi une appli aussi formidable que CODE n'est pas dans le top 5 Apple store ? Le fantasme du darknet fait encore des ravages dans l'imaginaire de l'underworld scenaristique. Heureusement tout finit bien avec le groupe Uverworld qui remonte le niveau. Un ending qui donne envie de connaître la suite, malgré le what the fuck.

Read More

Was this review helpful to you?
Ongoing 7/10
Jashin no Tenbin Koan Bunseki Han
2 people found this review helpful
May 27, 2022
7 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 10
Music 9.5
Rewatch Value 9.0

Parmi les quatre, mon cœur a fini de balancer

Dans l'Égypte ancienne, des rituels pratiqués sur le corps du défunt roi, lui octroyaient la vie éternelle et l'approbation des dieux tout puissants. N'étant pas un dieu, malgré ma tête piaf, mais ayant déjà dévoré trois saisons et un spin-off de la série Satsujin Bunsekihan, je ne pouvais qu'être aux champs d'Ialou, en apprenant la nouvelle d'une 4e saison.

Pourtant, rien n'est gagné d'avance avec cette nouvelle adaptation de l'œuvre d'Asami Kazufumi, devenu maintenant culte dix ans après le premier roman. Comme son héros fétiche, Le détective Takano Hideaka, nous devrons nous adapter à une nouvelle équipe, une nouvelle ambiance et des nouvelles méthodes de travail. Mais nous devrons surtout nous habituer à la disparition du casting de Kisaragi Toko, interprétée par Kimura Fumino dans les trois premières saisons et véritable héroïne de la saga. Un pari audacieux de la part du romancier, mais davantage encore de la production. Sachant à quel point il est important de fidéliser les fans par des héros récurrents, même si Aoki Munetaka est un acteur à la forte personnalité, apprécier un nouveau premier rôle féminin au côté de notre Shunin préféré, sera aussi compliqué que pour lui de s'adapter aux méthodes de la Sécurité Publique.

En effet, pour ceux qui ont suivi la saison 2 (la moins bonne à mon avis) on avait déjà les prémisses de l'antagonisme des méthodes de travail et de la philosophie de ses deux branches prestigieuses de la police japonaise. Muté du département d'investigation des crimes, souvent en série, à l'antiterroriste, après les évènements de 2019 et la fin de la saison 3, on redécouvre Takano, un an après, faire ses premiers dans cette fameuse sécurité publique. Un peu comme Kisaragi dans la première saison, perdu et ré( ou dés)-apprenant le métier depuis zéro. On peut comparer la SP à notre DGSE, ou au FBI américain. La culture du secret, le non partage des informations et le manque d'empathie pour les victimes isolés ou colatérales au bénéfice de la société, vont à l'encontre de la philosophie du bureau d'enquête criminelle et des valeurs de Takano. Mais on connait ce qui le motive dans ce changement de carrière et son parachutage dans ce nouvel univers est tout à fait cohérent avec les romans de Asami Kazufumi

L'œuvre est respectée. Le sentiment de malaise dû à l'absence de Kisaragi et des autres membres de la section 11 s'estompe dès le deuxième épisode, tant l'histoire est menée tambour battant et vous prend aux tripes. On retrouve cette tension dû à la traque d'un sérial killer qui se joue de la police, mais sans redite dans le milieu anarchiste, sectaire ou terroriste. Des connexions se font avec l'ensemble de la saga, donnant à cet opus une dimension indispensable alors qu'elle pouvait paraitre au même niveau que le spin-off Doremi. On est ici dans ce qui se fait de mieux en termes d'écriture de romans policiers/espionnages. La série prend ici un nouveau tournant. La production a encore passé un cran, malgré le tournage en période COVID. On est ici devant une série léchée techniquement et visuellement, jouée par des acteurs qui ont de la gueule et une gueule. Pas de top-modèle, pas de jeunes éphèbes. Des héros matures comme Matsuyuki Yasuko, parfaits dans leur rôle. La pétillante maman de Nagano Mei dans Hanbun Aoi nous offre ici une tout autre palette de son immense talent d'actrice. Elle fait la gueule, certes, pendant 95 % du drama, mais comment aurait-elle pu faire autrement ?. Elle habite le rôle de ce flic dont la vie privée est impossible et les choix éthique et cornélien sont quotidiens. Kimura Fumino est oublié dès le deuxième épisode, et même si beaucoup d'anciens croisent la route de Takano, son absence n'est plus un problème. Les scénariste s'amuse à faire des clins d'œils à des scènes des autres opus, mais ce fan service est inutile, tant ces 10 épisodes se suffisent à eux même. Le défaut de courte durée (6 d'habitude) a été gommé, comme beaucoup d'autres d'ailleurs (pas de flash back sépia…). Mais les habitués risqueront quand même de voir le détail qui pourra divulgâcher les révélations, car il y a toujours cette proportion à parsemer des images trop explicites pour ne pas être des indices. On ne devrait pas se douter du coupable avant les enquêteurs. On devrait être surpris, alors arrêtez les plans fixes sur certains figurants SVP, ça gâche tout.

Clairement, on peut prendre du plaisir, ou plutôt de l'angoisse et un grand coup de stress à regarder cette saison, sans connaître le reste de la saga. Le problème, c'est que vous aurait l'irrésistible envie de voir les préquels après celle-ci. Et là, je dis non, interdiction de commencer par la fin. D'autant plus que malgré les 7 ans du premier épisode, il n'a techniquement et en matière d'écriture pas pris une ride. Je l'ai revu pour écrire ma toute récente critique de Mishi no Mayu pour en être convaincu. Les thèmes musicaux cultes ont été réarrangés pour l'opus 2022, mais sans les trahir. Toujours empreins de spiritualité, avec ses voix et l'ajout d'un orgue, rentrant en résonance avec les milieux sectaires et de l'ancienne Égypte. Mais elle sait se faire intense quand on retrouve ses fameux moments de tension, lampe torche et flingue à la main, autre marque de fabrique d'une saga qui revient nous hanter tous les 2-3 ans, toujours plus forte, toujours plus noir, mais malheureusement, toujours plus à l'image d'une société violente, déboussolée, en quête de sens et de spiritualité.

Read More

Was this review helpful to you?
Ongoing 7/10
Kekkon Dekinai ni wa Wake ga Aru
2 people found this review helpful
Jun 16, 2021
7 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 7.5
Story 7.5
Acting/Cast 8.0
Music 7.5
Rewatch Value 7.0

Mi-Chuki

Chuki a des boucles d'or et un regard solaire, croyez-moi ! Peur de rien lors de l'écriture d'un scénario, le monde des dramas regorge de pépites dont le pitch tient sur un timbre-poste. Et pourtant, je ne sais par quel tour de magie, on arrive à accrocher à une série de 10 épisodes de 20 min se résumant par : Une jolie future trentenaire cherche à se marier avant la date de péremption (ha... le Japon et ses codes sociologiques) avec son chef de service qu'elle connait à peine, mais aussi célibataire que beau gosse. Et comme il reste de la place sur le timbre-poste, elle est en concurrence avec ... une poupée de chiffon.

Ben oui, avec ça, on tient 5 h d'histoire, avec multiples rebondissements, aussi attendus que : la venue de nouveaux prétendants, aussi bien du côté du héros que de l'héroïne ou le regard réprobateur des collègues pour cette passion pour le moins peu convenue.

Et ça marche !!! Les acteurs principaux sont sympas, même si notre héros surjoue à la perfection le beau gosse shojo manga, telllement fragile quand il verse sa larme pour sa poupée. Wakatsuki Yumi qui obtient enfin un premier rôle et je mets ma main à parier que ce n'est que le début, représente parfaitement la trentenaire japonaise. Non pas pour cette obsession du mariage avant trente ans qui donne la nausée aux vraies femmes indépendantes, tellement inscrite dans une tradition patriarcale monolithique, ni pour son joli uniforme d'office lady et sa coupe de c, mais pour sa force et un jeu parfait face aux situations qu'elle subit. Elle soliloque à la perfection avec les grimaces qui vont bien.

On n'échappe pas, bien sur, à l'espionnage derrière un arbre à la sortir d'un café ou à d'autres clichés du cahier des charges de ce genre de drama. Mais l'omniprésence de la vraie héroïne de cette histoire, en la poupée Michoko, apporte vraiment un plus et une fraicheur parfois glaçante, mais souvent très drôle à la série.

Vous trouverez donc bien du plaisir et du réconfort à visionner ce Josei Manga comme le réconfort moelleux de votre doudou qui trône encore fièrement sur votre lit et que vous vous empressez de cacher à la moindre apparition d'un kohibito dans votre aparto.

Read More

Was this review helpful to you?