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Kenseiden

France

Kenseiden

France
Ongoing 6/12
Akai Nurse Call
5 people found this review helpful
Aug 19, 2022
6 of 12 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 8.0
Acting/Cast 9.0
Music 8.0
Rewatch Value 9.0

Call me !

La vie de scénariste japonais ne doit pas être de tout repos. Soumis à la pression, des plateformes et autres chaines de TV, réclamant toujours plus d'histoires alambiquées, nous torturant notre esprit et le leur, ils peuvent facilement finir en l'hôpital à voir des Serial Killer partout. Ceci n'est pas le scénario de Akai Nurse Call, mais ç'aurait pu l'être, tant le métier du héros se retrouve au cœur du scénario de ce drama horrifique et hospitalier des chaudes nuits d'été japonaises. Il brise ainsi le 4e mur et procure une mise en abyme jouissive. Il établit ainsi une connivence entre les protagonistes, le spectateur, le scénariste en mettant en exergue les codes des Mystery Dramas, à la fois moqués et encensés par la mise en scène et les dialogues.

Et pour une parodie, qui n'en est peut-être pas une, quoi de plus naturel, que des acteurs qui n'en sont peut-être pas. On retrouve donc, pour les personnages principaux, comme les guests, une série d'acteurs que les producteurs qualifient, à n'en pas douter, de troisième choix, mais finalement comme il se doit pour les Horror show. Le haut du panier, se frottant rarement à ce genre d'exercice, surtout que le héros peut à tout moment se faire trucider ou être lui-même le salaud qui écharpe l'héroïne. Et ça, ça peut tâcher une carrière. Ces mécaniques ultra-codées des Horrors Dramas, sont moquées et rappelées constamment à partir du deuxième épisode par le héros joué, comme il se doit, par un énième Jonny's. Et ceci créé une chouette connivence avec le spectateur, le poussant à en vouloir voir plus. Surprenant dans son jeu d'acting, Sato Shori, du groupe Sexy Zone nous délivre une belle performance, pour une série dans laquelle il passe le plus clair de son temps dans un lit ou un fauteuil. Je ne serais pas surpris qu'on lui propose d'autres séries que des school life ou des horrors shows dans les prochains temps. Mais les Jonny's sont souvent blacklistés pour des dramas, disons, plus sérieux. Pour les autres acteurs, pas de surpris. Généralement surjoué, notamment Fukumoto Riko, qui reste trop calme face aux injonctions médicales et bien sûr une galerie de soignants, tous plus loufoques et inquiétants les uns des autres. Afin évidement de s'interroger constamment sur "qui est le serial killer ?" dans cet hôpital. Cela pourrait être l'actrice Beki qui sort bien du lot, en se donnant des ères d'infirmières égrise et rentre dedans, avec tous ses patients. Patients de la même chambre, qui disparaitront tour à tour et qui participent joyeusement à cette parodie de séries ou films de genre.

Loufoque et drôle, mais quand même très gore, avec évidement des cliffhangers bien sanguinolent au bout des 35 min (étrange format) et une pression qui retombe au début de chaque épisode, comme si nos héros n'avaient rien vécu de traumatisant. Et si ce mélange comédie X horreur initié il y a des dizaines d'années par des films comme Scream n'était pas suffisant à notre bonheur, on a droit, en bonus, à une parodie des dramas de duo de flics. Et quel duo. Un bonheur absolu de voir Ikeda Tetsuhiro, éternel second rôle, qui crève ici l'écran en détective surjouant au plus au point la rébellion face à ses supérieurs et accompagné de l'ultra-inconnu Horiguchi Sana qui ne le restera pas longtemps. Elle est fantastique dans le cirage de pompe outrancier envers son Senpai et son pouvoir comique égale son partenaire. Ce duo complètement hors sujet dans le contexte apporte vraiment la touche qui manque aux autres horror show de l'été. Et il y en a.

La parodie ne s'arrête donc pas aux séries horrifiques. La société japonaise, avec ce cirage de pompe permanent, ses faux sourires envers les autres, ses excuses publiques qui effacent tout, est évidemment une cible. Les hôpitaux avides d'argents et la police incompétente en prenant pour leur grade commeil se doit. Mais les écrivains de série et les acteurs eux-mêmes jouent avec leur matériel pour sans moquer. Personne ne se prend au sérieux et pourtant ça marche. On sait que l'opening/ending sont interprétés par un boys band et cependant on l'adore. Les acteurs sont blacklistés pour des premiers rôles de séries en prime time, et néanmoins ils sont excellents. Le scénario est bidon et le gore est outrancier et toutefois on se marre tellement et on est avide de savoir la suite. Si en plus, vous arrivez à suivre toutes les subtilités des dialogues concoctés, avec l'humour très 3e degré, vous profiterez à 100 % de ce drama hommage à tant de professions. Certes les soignants, mais surtout celles du showbiz, avec des petites mains souvent peu mises sous les feux des projecteurs. On pense à ces seconds rôles ou ses dialoguistes/scénaristes, pourtant plus qu'essentiels. Sans qui le drama japonais ne serait pas ce qu'il est. Dommage qu'ils se font éliminer les uns après les autres.

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Ongoing 8/10
Futekisetsu ni mo Hodo ga Aru!
2 people found this review helpful
Apr 3, 2024
8 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 9.5
Rewatch Value 8.5

showa chome chome wok party

L'incroyable quantité de productions faisant la part belle aux voyages dans le temps me rend extrêmement méfiant face aux plagiats du seul chef d'œuvre du genre: la série des "Retour vers le futur". Mais le parti pris de Futekisetsu ni mo Hodo ga Aru ! donne vraiment envie de repousser les limites du genre. Entre Mama Mia, le film, pour tout un tas de raisons, et une plongée nostalgique dans le meilleur de l'ère Showa: les peu recommandables années 80.

Ewook-isme
Le réalisateur de l'excellent Ore no ie no Hanashi c'est une nouvelle fois donné à cœur joie, pour dépeindre la famille japonaise et la société d'aujourd'hui en nous faisant rire, pleurer et interroger sur ses dérives . "D'aujourd'hui", car c'est à travers le prisme des années 80 que le wokisme associé, la retenu dans les sentiments et l'honnêteté nous sautent au visage comme un diable qui sort de sa boite.

Le pire contre-attaque.
Dans Ore no ie no Hanashi, Nagase Tomoya incarnait avec beaucoup d'humour et de tendresse un fils qui aurait pu renoncer à ses rêves au vu du poids d'une succession et de traditions familiales. Ici, Abe Sadao nous donnera tout autant d'émotions positives en incarnant ce père veuf et fou de sa fille (à l'instard de l'excellent Oyabaka Seishun Hakusho), éprise de liberté dans ces années de folie qu'on été la fin de l’ère Showa. Alors que le paternalisme semble poussé à l'extrême, on se délecte de voir les comparaisons avec le monde "dit" moderne et cette sensation que Abe Sadao est un homme de Cro-Magnon dans le Tokyo de 2024. Mais loin de vouloir répéter les leçons assenées quotidiennement dans les médias depuis "me too" à grand coup de "c'est mieux maintenant, mais le combat continue", on progresse dans les épisodes, en changeant régulièrement d'opinion sur ces deux périodes, celle d'aujourd'hui et celle de de papa. Même si je reste attaché à la période qui m'a vue grandir, celle de la Famicon et de Dragon Ball, le paternalisme et la place de la femme dans la société n'ai pas a regretter. À part pour quelques autoproclamés masculinistes, trop chouchoutés par leur maman et admirateurs d'un père vautré sur le canapé, laissant madame faire toute seule la vaisselle, l'éducation et les courses. Les travers de notre société, comme l'isolement, le refoulement des sentiments, l'incapacité de donner opinion et nos envies sans la peur d'être juger et le lissage permanents des différences nous devient tellement étouffants à travers le prisme de ce 50naire aux idées bien arrêtées.

Humour et Karaoke
Les situations de quiproquos sont nombreuses. Sans compter le choc quasi culturel entre les japonais de 1986 et 2024. Les profs fument (et pas qu'un peu) devant les élèves dans les salles de classe. Les brimades sont permanentes. En particulier de la part des aînées (professeurs, senpaïs, ... ) et remettent un peu en perspective le flot incessant de situation de harcèlements "made in 2024" C'est au départ ce qui m'a le plus choqué et j'en ai un peu honte. Les pseudo-potiches en permanence en maillots de bains dans les émissions TV, mon effectivement, moins posé problème. Mais heureusement certains personnages nous rappellent à l'ordre. Le corps de la femme comme un produit à mis du temps a disparaître. Mais a-t-il seulement disparu ou pris une autre forme plus pernicieuse ? Vous l'avez compris c'est avec humour et une certaine forme d'art que les messages passent dans cet également excellent brûlot du showbiz actuel. Et tout comme Oshi no Ko, c'est en chanson que l'art et la critique s'expriment le mieux. Au delà du Karaoke, chaque épisode est parsemé d'un Omake rappelant toutes sortes de comédies Musicales, Mama Mia ou La La Land en tête. La production prend des risques, en introduisant de longs moments chantés. Mais aussi sur l'utilisation sans filtre du vocable des années 80. Même si le wokisme revient toujours par la petite porte, avec de très présents avertissements textuels, s'excusant d'utiliser ce vocabulaire. À moins que ce soit encore pour ce moquer du wokisme. Vous apprendrez donc tout un tas d'expressions, comme Chome Chome, qu'il faudra utiliser avec prudence en 2024. Mais loin de la lourdeur attendue aux vus de ces derniers mots, vous comprendrez que les apparences sont trompeuses, comme dans ce scénario alambiqué qui fait à lui tout seul le sel de cette excellente comédie.

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Ongoing 7/9
Koi wa Deep ni
2 people found this review helpful
Jun 12, 2021
7 of 9 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.0
Story 7.5
Acting/Cast 9.0
Music 8.5
Rewatch Value 8.0

L'amour à la plage

Avant de visionner Koi wa Deep ni, attendez-vous à assister à une comédie "très" romantique, dans laquelle la belle héroïne déteste de premier abord ce beau mec fortuné qui représente le monde d'avant. Ce pognon avant toute chose, antagoniste d'un écologisme poussé à son paroxysme, en la personne de l'océanographe Ishihara Satomi. Elle incarne, comme souvent à la perfection son rôle de scientifique debordante d'empathie ... pour les poissons, cette fois-ci. Une écologie planplan qui sans être gênante vu la romance au centre de l'intrigue est quand même au niveau de l'interdiction des sapins de Noël. Prochain thème pour un drama peut-être.

Satomi-chan semble habiter par un rôle de psychopathe de la protection de l'environnement, et cela, pour notre plus grand bonheur. Maladroite dans les relations humaines, elle devient flippante quand il s'agit de défendre le Balaou du Japon. Mais c'est dans les toutes dernières minutes du premier épisode, qu'un début d'explication justifie une telle attitude. Un début seulement, car une fois de plus ce teasing pousse le spectateur à vouloir en savoir plus alors que l'on est devant une histoire d'amour et de succession familiale d'une banalité affligeante, voir d'un autre temps. C'est Dallas les pieds dans l'eau, mélangé à Sissi...

MAIS...

...les acteurs principaux ou secondaires justifient à eux seules le visionnage de cette romance tintée de fantasy, voir de magie. Ishihara Satomi est le choix parfait pour habiter ce personnage à la personnalité complexe, tantôt kawaii, tantôt mystérieuse, mais tellement bien joué avec ses tiques de combattante empathique-nunuche face à la moindre palourde déplacée sur la plage. Son combat pour ramasser les "quelques" bouteilles en plastiques (on est au Japon ne l'oublions pas) délicatement posés par les accessoiristes sur la promenade de Minato vous fera vibrer d'émotion.

La production est nickel, voir un poil irritante tant cela brille et claque. Des couleurs chatoyantes, dans ces bureaux trop connotés 80's. Comme toute la photographie du feuilleton d'ailleurs où les building se reflètent dans les eaux pures du port de Minato-ku sous un ciel bleu azur. On se croirait revenu au temps de "la vengeance au deux visages (désolé pour la référence qui ne parle qu'à moi)". Le fric et le luxe sont partout, ce qui n'aurait pas été gênant, si le contraste avait été saisissant avec les universitaires ou autre protagoniste. Mais maladresse ou pas, voulu ou pas, même la moindre Office Lady, chercheuse ou salaryman sont glamours. Et cela même en mangeant un pudding, c'est pour dire. Imada Mio se rapproche petit à petit d'un premier rôle dans un drama, Ayano Go fait moins peur que dans Frankenstein no Koi, mais nous fait toujours autant de peine par son passé torturé. Hashimoto Jun vous fera rire malgré lui par son jeu et un maquillage sensé le vieillir, complètement over the top et à mon avis, pas voulu. Otani Ryohei, le salopard de service, encore plus pourri que son père réincarnation de JR, joue le némésis des esturgeons à la perfection.

Une musique popy, voir kawaii mais qui colle à la perfection aux couleurs flashy. Même Back Number à su trouver le ton de l'ending qu'il fallait avec ses synthés-trompettes qu'on entend plus depuis Ah-a.

Si les acteurs n'étaient pas au top, j'aurais passé mon chemin et surtout si le what the fuck des dernières secondes du premier épisode m'avait pas mis l'eau à la bouche. Espérons qu'elle ne soit pas trop salée.

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Completed
Girl Gun Lady
2 people found this review helpful
Jul 6, 2021
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 7.5
Story 7.5
Acting/Cast 7.5
Music 8.0
Rewatch Value 6.5

Le plastique c'est fantastique

Coutumiers des collaborations outrancières en vu d'une monétisation qui ne l'est pas moins, le marketing japonais a compris, bien avant Pokémon, que les produits dérivés pouvaient rapporter beaucoup plus que l'œuvre elle-même. Le nom de Bandai résonne dans les têtes de toutes les générations et son ombre plane sur cette œuvre qui ne peux décemment pas être qualifiée d'artistique.

Et c'est bien de la décence qu'il manque à Gun Girl Lady. Déjà rien que dans son titre, avec des flingues, des filles, mais qui n'ont certainement pas la classe d'une lady. Les cibles sont clairement identifiées : l'otak et en particulier l'adolescent, fan de Gunpla. Ces maquettes bien faites de robots ou de figurines, initiées par la série Gundam et tellement addictives quand on s'y plonge vraiment. Moi-même, j'en suis fan, mais je manque tellement de temps (et d'argent) pour en faire.

N'étant plus un ado depuis longtemps (quoi qu'attardé, peut-être), j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire de monde parallèle, où on lutte pour sa survie, une fois par semaine, au beau milieu d'un rêve. Un doux rêve, donc, pour le jeune mal un peu introverti, qui voit se trémousser des lycéennes en uniforme et des figurines qui ont pris de réelles formes (un peu trop,certes). Le plastique devient alors outrancier, en se transformant en latex censé être sexy, mais qui tourne au grotesque. La mise en scène ne met pas en valeur les actrices, comme Shiraishi Sei ou Ohara Yuno, dont j'adore la moue pour l'une et le sourire pour l'autre, mais qui semblent totalement hors sujet tant au niveau de l'âge qu'elles sont censés avoir, que de leurs aspirations. Comme toujours ce qui passe en anime peut devenir lourd en live action. Et pourtant les Tokusatsu y arrive parfois. Et c'est en prenant la série comme tel que l'on pourra l'apprécier.

Un Tokusatsu, donc, auto-parodique, bourré de clins d'œil à la culture Otak. Du What the fuck ! À n'en plus finir. Comme, les filles qui découpent à la pincette les Moplas sur fond de clip d'idole ... "à la mode". Un jusque boutisme qui ira même à se moquer de son propre interlude dans certains épisodes. On retrouve des armes ... cheaps à souhait, présentées dans leurs boites d'origines filmées en gros plan. Un Tie Up poussé au paroxysme donc, jusqu'à vendre les pinces à découper à l'effigie des actrices (si, si cherchez bien, sur les sites marchands). On mélange les époques, avec des interludes de transformations des jouets ou des véritables personnages remplis d'FX qui rappellent les Tokusatsus des années 80. Ses couleurs, ses effets dessinés sur la pellicule et ce flou cathodique. C'est du génie. Tout se percute dans cette série : School Life, avec trahison, Battle Royal, avec capture de drapeau assez violente. Tuto/promo de Mopla, défilé de mode/concert d'Idoles hyper sirupeux et musique techno punchy à souhait durant les gunfights. Et tout ça parfois en même temps. Le sang recouvre les figurines fluo designées comme des persos de Splatoon (une influence peut être). Le pire, c'est que toutes ses incohérences, ce cheap, cette régression et cette gravité hors de propos, parfois, donne une folle envie de régresser et de s'acheter ses figurines, les guns, aussi cheap qu'ils paraissent, les blastes, n'en parlons même pas et la magie de pouvoir combiner tout ça, purée, c'est du lavage de cerveau, je vous dis.



Mais en prenant le drama par une lecture au second degré, au début, histoire de bien rire de tout ce qui est ridicule dans la série, on se laisse prendre malgré tout au jeu, par ce Hunger Game cheap qui recèle bien des mystères. On découvre des trahisons, des secrets et des mensonges qui donne un sel inattendu, avec une folle envie de connaitre le fin mot de l'histoire à parti du milieu de la série.

Un côté sombre pour une série acidulée qui se clôt à chaque épisode par la bonne humeur de Shiraishi Sei quand elle monte son Mopla, tellement communicative et qui semble bien réelle pour le coup. On a immédiatement envie d'ouvrir une boite et de s'y remettre. Ils sont trop forts chez Bandai. Je me suis encore laissé piéger et pour une fois, c'est pas par des robots et une histoire de deux camps qui se fond la guerre.

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Ongoing 6/7
Oyabaka Seishun Hakusho
1 people found this review helpful
Sep 20, 2020
6 of 7 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.0
Story 8.0
Acting/Cast 10
Music 8.0
Rewatch Value 9.0

Dur d'être père !

Oyabaka seishunn hakusho que je me permettrai de traduire par "le guide des parents stupides" est La comédie rafraichissante de cette rentrée 2020, et dieux sait qu'on en avait besoin. Nagano Mei (3 Nen A Gumi, Hanbun, Aoi) est à nouveau formidable dans son rôle d'étudiante un peu nunuche, mais tellement attachante. Ses mimiques collent comme à chaque fois à ses personnages, épaulée par ses deux amis à la forte personnalité, le trio est parfait. Les persos masculins sont, certes, caricaturaux comme celui de Nakagawa Taishi (Natsuzora, ...) complètement à l'ouest dans son rôle d'amoureux transi, mais qui s'ignore ou Tozuka Junki qui joue un Youtubeur obsédé par la vidéo viral qui fera de lui un millionnaire. C'est là une des forces de ce drama, encré dans la réalité des étudiants (japonais ou autres) d'aujourd'hui. Entre baito et rêve de devenir humoriste, artiste ou auteur, loin du chemin tout tracé "Université -> grande entreprise". Mais la grande force (humoristique) de ce drama c'est bien sûr Muro Tsuyoshi, le père de Mei qui crève l'écran, en nous faisant crever de rire. Tics oraux et gestuels du corps sont parfaitement maîtrisés pour notre plus grand bonheur. Tel un conteur de rakugo, thème d'un épisode d'ailleurs (hasard ou pas) il nous enchante par ce personnage de père surprotecteur, mais tellement attachant. Mention spéciale pour l'épisode sur les miss qui ravira les fans de Cosplay.

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Ongoing 4/8
Lion no Oyatsu
3 people found this review helpful
Jul 18, 2021
4 of 8 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 8.0
Rewatch Value 8.5

La régression pour rémission

Qui ne se souvient pas de ces goûters pris après la fin de la classe. Ces moments de partage avec une membre de sa famille, avant de retourner aux devoirs. C'est sans doutes ses souvenirs qui ont inspiré cette série à la sensibilité exacerbée.

Autant prévenir tout de suite, si vous décider de vous plonger dans cette histoire, vous devez être sacrément préparé. Le thème principal, comme celui des 8 épisodes est notre rapport à la mort. Et quelque soit votre âge, votre sensibilité ou votre vécu, vous ne sortirez pas indemne de ses goûtés qui font remonter les souvenirs des patients en convalescence, qui vous le comprendrez très vite sera leur dernière demeure. Les pensionnaires dont les maladies ou la fin de vie vous toucheront à un point au delà des frontières et des cultures avec un jeu sincère et remarquable. L'idée de cette Madelaine de Proust, qu'est un gouté pris chaque épisode et choisi par l'un des pensionnaires, semble excellente pour faire remonter les souvenirs, même si elle sonne souvent comme la dernière cigarette du condamné.

Prévoyez donc un camion de mouchoir en papier, car chaque épisode vous arrachera des larmes et pas seulement Tsuchimura Kaho et Ryusei Ryo, les acteurs principaux peu habitués des premiers rôles, mais qui forment un joli couple à l'avenir ensemble impossible. Madonna, la responsable de l'EPAHD, vous fera d'abord rire et vous vous demanderez rapidement si vous n'êtes pas tombé dans une convention de cosplay. Mais ça ne durera que quelques secondes et cette fantaisie sera bienvenue pour les patients et pour le spectateur. Tous comme cette gentillesse que l'on trouvera fausse et exagérée le temps d'un battement d'ailes de papillon cette fois, tant l'atmosphère lourde et la disparition subite des personnages nécessitent cette légèreté et cette bienveillance de chaque instant. On comprend à quel point cela doit être difficile de travailler dans ses lieux.

Les décors et la mise en scène sont somptueux, pour ce genre de mélodrame. La NHK sait mettre les moyens, quand il s'agit de toucher au cœur des gens et des générations. La mort et la vieillesse sont des thèmes centraux au Japon et vont le devenir en occident comme un retour de bâton après des décennies de jeunisme. Et c'est déjà le cas depuis le début de la pandémie de COVID. En abordant avec le soin d'une belle production, la chaîne publique montre une nouvelle fois à quel point elle œuvre pour le bien de la nation japonaise en particulier, mais surtout pour l'humain en général.

Certains y verront des clichés avec cette retraite sur une île verdoyante et ses décors d'îlots au loin, ses fermiers retournés à la terre, après une vie urbaine ou cette trop grande bienveillance même pour l'héroïne qui ne veut pas déranger ça famille avec sa maladie et du coup qui sonne faux pour nous occidentaux. Mais ce drama nous met fasse à nos angoisses sur la mort, la veillasse et la maladie et devrait pour les jeunes et moins jeunes générations mettre définitivement un point final aux interrogations sur le bien-fondé des mesures prises pour protéger les personnes fragiles durant la COVID.

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Ongoing 6/10
Unicorn ni Notte
2 people found this review helpful
Aug 23, 2022
6 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.0
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 7.5
Rewatch Value 8.0

Mon petit poney VS Vieux canasson

Quand on se prend à rêver à des duos de stars dans un drama, on ne pense pas tout de suite à Nagano Mei et Nishijima Hidetoshi. 31 ans séparent ces excellents acteurs, et à part une apparition de Nishijama San en papa de Mei Chan, dans un drama dans lequel elle serait le personnage principal, on a du mal à imaginer d'autres situations. Enfin, vous peut-être, mais un scénariste japonais fait fit des conventions et de la bienséance. Dans le bien nommé Unicorn ni notte, les conventions sociales vont voler en éclats, pour notre plus grand bonheur.

Ne vous trompez pas, c'est bien Nagano Mei, l'héroine de cette comédie romantique au pays des Startups. Mais si, bien entendu, personne ne peut lui voler la vedette, elle laisse quand même de la place aux autres protagonistes pour développer leurs propres histoires. On retrouve ici le schéma classique des comédies romantiques à la japonaise. Une, encore très jeune, présidente d'une de ses fameuses ultra-cool Licornes du Net, met toute sa vie dans son travail et son entreprise. Pas le temps de penser à l'amour et à toute autre activité d'ailleurs, alors qu'elle se bat pour faire vivoter ça microentreprise. Elle est pourtant entourée de beaux garçons, dont l'un deux est follement amoureux d'elle et évidement elle ne semble pas en avoir conscience. La réalité est en fait plus compliquée que cette situation de Shōjos, mais on l'apprendra plus tard. Car malgré ses aspects de comédie plan plan, l'histoire est plutôt bien écrite et les révélations bien amenées. La situation se compliquera encore plus, avec l'arrivée inattendue dans sa vie de Nishijima Hidetoshi, 51 ans au compteur et embauché presque par accident par cette équipe de quasi-ados.

Les sentiments qui vont se développer entre nos héros resteront donc à l'appréciation de la morale du moment. Selon le degré d'acceptation de la Société dans laquelle vous avez grandi, vous serez soit choqué, soit enchanté par ses histoires d'amours, intergénérationnelle, platonique…, ou pas. En tout cas, les triangles amoureux vont s'enchainer et certainement vous faire naitre en vous l'espoir de fins heureuses à ses nombreuses Love Story et cela tout le long des 10 épisodes. Moi, quoi qu'il en soit, j'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer qui finira ensemble. Mais l'intérêt essentiel, trouvédans ce drama, n'a pas été dans ce romantisme exacerbé (blasé surement). Non, c'est dans la manière dont a été compté l'histoire et le fond de celle-ci. L'histoire de ses Licornes du Net. Des rêves et des espoirs de la jeunesse d'aujourd'hui, nourri aux réseaux sociaux, aux rencontres virtuelles qui respirent la peur de l'engagement, mais aussi à la réussite facile. Ses aspirations et ses certitudes qui rentrent en collision avec l'ancien monde représenté par Nishijima San. Ce fossé entre les générations, mais également les classes sociales, qui par l'énergie que nos deux héros mettent à essayer de le combler, redonne foi en une humanité qui semble justement petit à petit la perdre. Le métavers et ses questionnements sont abordés. Les liens entre les personnes sont au cœur des réflexions. Mais quels liens ? Contre toutes attentes, c'est Le vieux ringard de l'histoire qui vient mettre de l'humain dans ses entreprises qui devraient pourtant respirer le friendship. Symbolisé par ses espaces remplis de poufs roses flashy, censés rendre tellement cool le travail dans ses startups, dans lesquelles tout le monde communique à travers des appareils. Ojisan amène de l'analogique à une génération en manque de tactile. Et c'est bien lui qui est prêt à apprendre des jeunes. Leur façon de travailler, entre autre, mais pas que… C'est lui, le plus ouvert à la nouveauté, dépeignant ainsi une jeunesse renfermée sur elle-même, égoïste et rempli de préjugés.

Me rapprochant dangereusement de l'age de Nishima san, je suis un peu partisant. Mais tout comme lui dans la série, je suis fan de Nagano Mei, qui insuffle toujours de la joie de vivre dans ses rôles, malgré les défaites et l'adversité. Mais en réalité, la série entière est un "feel good drama". Loin d'être mièvre comme beaucoup, il donne la pêche à qui a le moindre parcelle de petit cœur en soi. Ce ne sont pas que les sourires de Mei-chan ou de Nishijima-san, qui sont parmi les plus beaux du showbiz, mais ce sont vraiment leurs positives attitudes qui mettent en joie. Surtout en contre balance de tous ses influenceurs, programmeurs pétants et méprisants que l'on peut croiser. Même la musique respire la joie de vivre.

Cette comédie ne cherche pas forcément à vous faire mourir de rire par des situations improbables, mais bien à vous faire sourire et vous rendre un poil plus heureux qu'avant. Certes, Bando Ryota qui refait un drama avec Nishijama Hidetoshi vous fera sans doute marrer avec ses airs assumés d'hikikomori flippant (encore), mais cette série est réellement plus touchante que marrante. Elle vous apprendra le fonctionnement du monde du travail japonais, pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Bien mis à jour pour la Startup Nation et les épisodes finiront, comme il se doit, par un Ending feel good de Dish// (#qui d'autre ?). Alors, il est temps de lever des fonds et d'investir dans cette licorne.

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Ongoing 7/10
Shinhannin Flag
2 people found this review helpful
Jan 2, 2022
7 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 8.0
Music 8.5
Rewatch Value 9.0

Un air de déjà vu et alors !

Un acteur de talent et très populaire en rôle principal, au centre d'une affiche parsemée de photos de dizaines d'autres protagonistes désignant du doigt celui-ci. Le cadre est posé, tout accuse cet homme, Nishijima Hidetoshi connu en France pour le film Drive my car, mais surtout très apprécié pour ses rôles dans de nombreux dramas, souvent remplis de mystère. Shinhannin Flag ne déroge pas à la règle. Un cadre familial transpirant le bonheur "surjoué" dans les premières minutes, pour mieux le salir par des révélations ou des scènes toutes plus glauques les unes des autres. C'est la règle du genre et c'est dommage que la mise en scène et le jeu des acteurs soit si brouillon dans ce premier épisode. Mais aux vues du nombre de protagonistes et du format 45 min, les dialogues comme le cadrage nécessitent d'être directs, dynamiques et donc trop riche en informations difficiles à emmagasiner pour notre petit cerveau. J'aurais préféré un rythme plus lent à la Anata no Ban Desu.

Ce n'est évidement pas un hasard si je cite AnaBan, ce bijou du Mystery Drama dès mon introduction. On retrouve ici l'équipe formée par Komuro Naoko et Sakuma Noriyoshi à la réalisation et Takano Minato au scénario, déjà tous à l'œuvre sur ce drama commençant aussi de manière très nunuche, respirant le bonheur de sitcoms et terminant par des séquences, on ne peut plus choquantes. Je vous conseille évidemment de visionner les 24 épisodes de ce drama choral, pour les acteurs et le scénario à multiples tiroirs, avant de vous plonger dans cette nouvelle histoire de secrets et de coupable idéal qu'est Shinhannin Flag. Le propos principal étant ici, la surmédiatisation de la disparition de cette petite famille idéale, à travers les réseaux sociaux, les médias de masse et bien sûr toutes les rumeurs de voisinages qui vont détruire la réputation d'un homme.

C'est bien la double peine, de la perte de tout ce qui fait la vie et accessoirement le bonheur d'une personne et la mise au pilori par la vindicte publique qui au centre de la série. Toujours amplifié au japon par la culture du "pas de vague" et du présumé coupable. L'affiche résume à elle seule le malaise que fait naitre dès le premier épisode le comportement et les jugements de la majorité des concitoyens. Ce M. tout le monde, livré à la haine de la publique par ses YouTubers ou journalistes en quête de notoriété ou de sensationnalisme. Nous avons ici, une fois de plus, une série à montrer à tous les adorateurs du Japon 'entre tradition et modernité', où l'éducation est si policée et parfaite que l'on oublie la partie sombre de cette société de l'uniformité. Une série choque, certes moins mainstream que AnaBan avec sa surenchère d'acteurs bankables, tant au niveau de l'ancienne garde que des jeunes pousses, mais qui permet d'en découvrir d'autres.

Les acteurs, Nishijima Hidetoshi mise à par, ne payent effectivement pas de mine. Même Yoshine Kyoko, me parait un poil irritante alors qu'elle était très bien dans Two Weeks. Ici elle en fait vraiment trop dans l'aide et l'empathie. Évidement un tel attachement a son patron la rend éminemment suspecte. Mais comme c'est le cas de tous les protagonistes qui transpirent, soit la jalousie, soit la culpabilité, leurs jeux peut franchement dérouter. Ceci dit Sano Hayato et Hara Nanoka, les jeunes premiers sont clairement trop mignons et promettent pour la suite de leurs carrières. Mais si vous aimez les vraies gueules, plutôt que les gueules d'anges, vous serez servi également, car bien enlaidis, certains acteurs valent le détour. On aimera par ailleurs les caméos, que je vous laisse découvrir, vers AnaBan, évidement. Rappelant qu'on est entre "Vrais... qui savent".

Des points d'irritations peuvent être encore nombreux pour les non-initiés. Mise en scène théâtrale cheap, avec les mêmes ressors que AnaBan (Adapté au théâtre, justement, ... il n'y a pas de hasard) Avec des plans de caméra en zoom saccadé sur des détails qui se veulent choquant, mais que je trouve contre productif. Ses petites scènes de moment de bonheur, ou de détente presque indécentes et même délibérément drôles (si si, elles sont vraiment drôles), mais qui tranchent tellement avec une situation de désespoir pour le héros. OK, l'empathie ce n'est pas de plonger avec la personne qui va mal, mais lui lancer une corde, mais là, les ficelles sont bien trop grosses et manque de franchises.

La franchise, c'est bien l'interrogation que le spectateur aura de tous ses personnages qui doivent, scénario oblige surjouer les émotions. C'est dommage, on sent bien que c'est la direction prise par le metteur en scène qui donne ce jeu en manque de réalisme et pas le talent des acteurs, l'excellente musique, dont un Opening de Novelbright, ou le scénario tortueux. Même défauts et donc mêmes qualités qu'Anata no Ban, finalement. Jusque dans la personnalité des deux héros, niais à souhait, sympathique, drôle, mais assurément déterminer. Il faudra juste que Nishijima Hidetoshi prenne des cours chez Tanaka Kei pour apprendre à pleurer sur commande.

Au bout des 10 épisodes, que vous regarderez d'une traite, j'en suis sûr, vous ressortirez secoué et peut être encore plus interrogatif. Et cela pas uniquement parce qu'une Contre-Attaque est prévue en 2022. Et oui, on ne se refait pas !

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Ongoing 8/10
Brush Up Life
2 people found this review helpful
Feb 23, 2023
8 of 10 episodes seen
Ongoing 0
Overall 9.5
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 10
Rewatch Value 8.5

Changer ton passé, tu peux te brosser !

Un Drama peut en cacher un autre. C'est clairement la réflexion que l'on a au fur et à mesure de notre progression dans Brush Up Life tant on ne sait plus à quoi s'attendre d'un épisode à l'autre. Annoncé au départ comme de la SF, ayant pour thème une énième voyage dans le temps. On s'attendait à revivre les sempiternelles scènes de dizaines d'œuvres ayant déjà abordé le sujet. Shitteru Wife ou Back to the future, vers quelle comédie ce drama va lorgner ? Certainement pas vers le romantisme absolu du premier, car c'est le génialissime Bakarhythm qui œuvre au scénario. Une fois de plus, il dépeint la société japonaise, avec son humour, parfois noire, mais toujours absurde et tout en retenu. La série prend donc des aspects protéiformes, lorgnant autant vers le questionnement philosophique que le burlesque. La vie, la mort, le bonheur, les frites ou les appareils de massages du téléachat. Ce drama est une pièce maitresse de l'humour intello à la japonaise faisant rythmer les mots avec la stupidité des gents et plus généralement de la condition humaine. Une œuvre d'étude dans les UV de civilisation japonaise à l'étranger et que je vais décortiquer comme un maquereau en sushi.

Pour ses acteurs déjà, qui non contents de faire déjà partie de la Dream Team des trentenaires pour les personnages principaux, sont accompagnés de pléthore de featuring d'un épisode à l'autre. Ando Sakura (Shoplifter, Manpuku) transcende toujours ses premiers rôles grâce à sa joie de vivre communicative, même si ici, le rôle demande plus de retenue. Accompagnée de Kaho, Kinami Haruka ou Matsuzaka Tori (Perfect world), on aurait pu s'arrêter là, mais Kuroki Haru, Nakamura Toru, et bien sûr Bakarhythm himself nous feront le bonheur de leur présence.

On appréciera la vision du scénariste sur la famille, le travail, l'école, réglant ses comptes au passage avec le système éducatif japonais. Il prend le parti de décrire plusieurs vies pour le même personnage qui devraient être normalement très différentes, mais pas tant que cela, finalement. Il a trouvé en Ando Sakura sa muse pour interpréter ses névroses. Woody Allen n'est surement pas loin avec cette proportion à se moquer de lui tout en dénonçant les travers de la société. On aime la modestie dont il fait part et qu'il a su insuffler au personnage principal et à ses congénères Quel que soit le degré de réussite dans les différentes vies proposé à notre héroïne. L'humour d'écalé, notamment les scènes du purgatoire, fait mouche. Même si certaines séquences lunaires ou trop longues en conversations et silences ont parfois du mal à capter notre attention sur la durée.

Comme souvent avec les dramas de Bakarhythm et c'est ce qui pourra rebuter nous occidentaux ne maitrisant pas les subtilités de la langue, une voix off, petite voix intérieure du personnage principal, est omniprésente. Le flow aussi de celle-ci pourra devenir légèrement irritant, allant jusqu'à commenter ses propres commentaires. Mais pour les adeptes des réseaux sociaux, ses saillies verbales dérangeront peu. Les silences gênants étant une marque de fabrique de notre comique, il en use et en abuse sur la longueur de ses 10 épisodes. Après le 3e justement, on commence à se demander où veut-il bien en venir. Va-t-il tourner en rond pour ternir sur la longueur et nous perdre complètement ?

Eh bien finalement, pas du tout. Bien contient que revivre incessamment les mêmes scènes peuvent rebuter rapidement le spectateur, il insuffle à chaque épisode une originalité tout restant dans la continuité de la série. Et même à la fin du 7e qui aurait pu servir de conclusion à celle-ci, il nous surprend à nouveau et nous redonne en-vie de repartir encore une fois avec lui, priant pour que notre héroïne meure une nouvelle fois dans des circonstances atroces.

La musique est pertinente, mais dans cette BO, le bonheur viendra de toutes ces Madelaine de Proust que l'on entendra régulièrement. Avec des titres Pops Japonais qui ont marqué les 40 dernières années. Étant un grand fan de J-pop et de nostalgie, je ne pouvais qu'être aux anges. Mis si vous aimez qu'un temps soit peu la J-pop, vous aussi adorerez certainement revivre incessamment ses 40 années passées. La musique accompagne la série comme elle a accompagné notre vie et assurément celle de Bakarhythm. Tout comme l'arrivée des Mall Center, les Purikura ou des karaokés qui rappellent tant de bons souvenirs. Toute cette nostalgie dégouline de ce drama sans jamais être larmoyant ou donneur de leçons avec du "C'était mieux avant". Sans être japonais et avoir vécu ses 46 premières années dans ce formidable pays, par ce drama, je peux imaginer la vie des gents ordinaires et avoir l'impression de l'avoir vécu avec eux. Et si par malheur, je rencontre un putain de camion en traversant la route, je sais déjà quel nouveau choix de vie et en l'occurrence de langue, je ferai pour mes études. Ère Heisei, me voilà !

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Completed
Crime Family
1 people found this review helpful
May 8, 2023
4 of 4 episodes seen
Completed 0
Overall 8.0
Story 7.5
Acting/Cast 8.5
Music 7.5
Rewatch Value 7.5

Famille d'accueil

Les histoires de famille loufoques ont la cote depuis des décennies dans les séries japonaises. Si Spy Family a trouvé son public également en occident, elle est le résultat d'une longue série de gags mangas, prenant place dans ce qui reste la dernière aventure moderne tout en soudant la nation japonaise, la cellule familiale. Ainsi, en seulement 4 épisodes de 20 min, on retrouve tous les poncifs du gag manga familial. Avec, comme pour Spy Familly ou l'excellent Nanba MG5 ce manque de moralité et de bien séance. Ses transgressions par procuration sont tellement libératrices pour tout membre d'une famille biparentale, monoparentale ou recomposée, prisonnier des stéréotypes qu'il côtoie chaque jour et destiné à les reproduire.

Amoral et feel good en même temps, l'histoire se passe au sein d'une famille adepte des crimes crapuleux, mais qui a tout de la petite famille parfaite. Une belle villa en banlieue, un papa gentil, une maman dévoué, le couple garçon-fille adolescents et assurément sérieux à l'école. Mais quand Un jeune cambrioleur mal dans sa peau et orphelins débarque dans leur vie, les masquent tombes. Les situations de comédie avec une pointe de violence et un manque de moralité rafraîchissant s'enchainent alors sur les deux premiers épisodes. La bonne idée du jeu TV, fait mouche, mais rapidement le reste de la série tourne à un drama bien moins loufoque. Le sérieux prend le pas et les leçons de moral, des biens pensants, insidieusement, revient. Avec cette volonté affichée de devoir pour être heureux, recréer les stéréotypes de la petite famille parfaite japonaise.

Plus d'épisodes, plus d'immoralité encore et plus de fun à la Nanba MG5 auraient été bien venu. Des gags, il pouvait en avoir à la pelle. Des voisins trop curieux qui s'immiscent dans les affaires de la famille. Une police incompétente qui tente de les coffrer, en vain, la famille qui va aider des habitants du quartier, qui iront jusqu'à les protéger. Tout en maintenant les chantages, extorsion de fonds, manipulation à la sugar dady ou sectaire que vous verrez rapidement aborder, mais toujours avec beaucoup d'humour.

On aurait pu s'attacher aux personnages. D'autant plus que le héros est parfaitement joué par Hongo Kanata qui, avec ses maladresses et ce rictus gêné, nous touche et le rend convaincant. Ce besoin de recréer une famille est fort, mais c'est dommage qu'il prenne le pas sur l'humour à partir de la moitié des 4 épisodes. Il y avait de quoi faire une longue série récurrente pour les fins d'après-midi, mais les biens pensants en ont décidé autrement. Pas que cela ne donne des idées à la jeunesse japonaise chaste et vertueuse.

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Completed
Itoshii Uso: Yasashii Yami
1 people found this review helpful
Mar 7, 2022
8 of 8 episodes seen
Completed 0
Overall 7.5
Story 7.5
Acting/Cast 9.0
Music 8.5
Rewatch Value 7.5

Ce n'est pas beau de mentir

Le mensonge est souvent au cœur des mystery dramas. Avec toute la subtilité qui caractérise le jeu des acteurs japonais, on ne se lasse pas de décrypter les expressions du visage distillées de manière si subtile, afin de déceler la (non-)culpabilité du personnage. Vous l'avez compris à mon introduction, elle-même d'une grande subtilité, je ne vais pas être tendre avec Itoshi Uso: Yasashi Yami, énième adaptation de manga relatant un terrible secret d'une bande d'anciens copains d'école et évidement rattrapée par celui-ci.

Du vu et du revu au niveau du scénario donc, même si le(s) secret(s) met du temps à émerger vraiment au long des épisodes, comblant un peu l'ennui de cette série qui se veut pourtant adulte. Le problème, c'est qu'avec tant de clichés, on a du mal à accrocher. Je sais, je regarde un drama qui plus est adapté d'un manga. Je devrais, par conséquent, être habitué et indulgent, mais là.... Passe la réunion d'anciens élèves, où on retrouve ses amis et ancien béguin du collège dans une ville campagnarde. Passe les personnalités toutes plus stéréotypées comme la mangaka ratée introvertie, toujours fleur bleue et tellement célibataire à 29,99 ans. Non, le vrai problème, c'est le combo scénario/mise en scène. Aucune fantaisie, le peu de surprise possible est cassé pas ses œillades d'acteurs forcées du fait d'une direction maladroite ou par ses scènettes vues mille fois. Le gars capuchonné qui pousse au passage piéton, par exemple. On veut nous choquer, un peu, mais surtout pas nous surprendre ou nous perdre dans des méandres de réflexion. En tout cas dans les premiers épisodes...

En effet, malgré la déception du début, on peut se prendre au jeu à partir de la fin du 3e épisode et bizarrement, moins il y a de personnages à l'écran, plus cela devient intéressant, mieux dirigé et scénarisé, jusqu'à terminer la série à l'opposé du ressenti initial. La maladresse et le lourd, laisse place à des moments forts et touchant dans les sentiments. Je réserverai donc ce mystery drama à ceux qui les dévorent et qui ne sont jamais rassasiés, plus qu'à ceux qui les découvrent. Car je le redis, l'ennui ou la moquerie peu vite faire son apparition. Des chefs-d'œuvre de mystery dramas où le cerveau est retourné du début à la fin, il y en a la pelle, si ce n'est que Shin Hannin Flag qui est diffusé en même temps sur un autre Chanel.

Reste, quand même, une certain malaise créé par une ambiance crasseuse assez bien mené. Une cruauté dans les propos, voir une certaine violence distillée par des acteurs vraiment flippants. C'est en réalité ses rôles là qui donnent du sel à la série. La mangaka jalouse ou le marie violant sont assez justes. Mais dans un certains sens, c'est l'ensemble du cast qui a du mérite. Ils rattrapent tous une histoire éculée de vengeance, en mettant l'accent sur la jalousie et la frustration d'adultes ayant mis de côté leurs rêves d'ados. Haru est légèrement irritante en candide de 30 ans, trop bien élevée pour se rebeller et on rêverait qu'elle reprenne son caractère exécrable et pourtant si adorable de chef des tests PCR de #Remolove. Dans le cast, il semblerait qu'il y ait une prime au joli grain de beauté, puisque vous vous amuserez à déceler ceux des autres jusqu'à ne plus voir que cela. Ok je dois être un peu fétichiste, mais ce dernier détaille montre bien à quel point on peut parfois chercher de l'intérêt dans l'histoire. Certes, il reste la musique, qui essaye d'être moderne dans la composition, mais pas de thème fort qui reste dans la tête. Plutôt une copie de ce qui ce qui marche ailleurs. Un peu comme ces cassettes de cover qu'on achetait l'été sur les marchés dans les années 80-90. Efficace sur le moment, mais vite oubliés.

Un casting intéressant. Avec des jeunes trentenaires plutôt bien choisis, pour leur physique et leur jeu. Mais un mystère qui manque d'originalité et surtout une production largement pas à la hauteur qui gâche les efforts de ses acteurs et peut être même une histoire originale que je ne connais pas, mais qui aurait largement mérité mieux. À moins que toute cette chronique ne soit qu'un gentil mensonge...

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Completed
The Man from the Sea
1 people found this review helpful
Aug 10, 2021
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 7.5
Rewatch Value 7.0

Face à la mer

Fukada Koji est un grand réalisateur de cinéma qui peine encore à percer au delà du Japon, alors même qu'il fait régulièrement l'affiche des festivals européens depuis 10 ans. Certains diront "si, si, son succès est incontestable au-delà de ses frontières", mais même l'ultra surcotée Kawase Naomie n'est peu connu du grand publique, malgré le succès, là aussi relatif, des Délices de Tokyo (An) ("à oui, c'est elle !!!"). La faute à une distribution et un mépris heureusement de moins en moins catastrophiques, mais qui a encore du chemin à faire. Effectivement, ce "Soupir des Vagues" (jolie titre français d'ailleurs) Umi o kakeru en original, date de 2018 et sort en juillet 2021 dans les cinémas français. Fort du succès, toujours relatif, d'Harmonium et en attendant d'autres œuvres, Hanabi et ArtHouse essayent d'effacer l'insulte faite à ce grand réalisateur, passionné de cinéma. Le Covid n'excuse pas tout et il serait tant que les mégacomplexes s'emparent aussi de ses productions encore cantonnées, en province tout du moins, aux salles de cinéma indépendantes.

Car le cinéma de Fukuda a ce ne je sais quoi qui fait le sel des productions comme Parasite pourtant largement encensées en 2019. L'image est belle et l'ouverture de cette histoire, se passant sur les plages indonésiennes est un plan fixe d'une minute sur les vagues qui vous envouteront à souhait. Pas spécialiste du cinéma, en général, je sais pourtant apprécier, son cadrage, son montage, la couleur et sa lumière, loin de donner la nausée et comme Kawase c'est justement trop bien le faire.

Difficile de décrire un film de Fukuda sans spolier l'intrigue et je pense que c'est justement ce qui justifie, parfois, la mauvaise note que peuvent obtenir ses films sur toutes plateformes de critique du net, celle-ci y comprit. En effet, souvent pépère durant la première moitié du film, anesthésiant le spectateur par des tranches de vie parfois sans intérêt, surgit plus au moins à un moment inattendu un switch qui vous fait crier au génie. Mais qui malheureusement, et c'est là sa faiblesse, rend le film insipide si on vous l'a divulgâché. Alors 3 ans après sa sortie au cinéma et déjà vue par bon nombre de passionnés, grâce aux bouches à oreilles, ce film, comme d'autres du réalisateur peut perdre clairement de son intérêt si on vous gâche la fin. Comme ce n'est pas mon cas, il faudra courir voir ce film au cinéma pour son image, donc des paysages des plages indonésiennes, lieu même où c'est déroulé le tsunami qui à fait tant de ravage et de morts.

L'autre intérêt par rapport à d'autres de ses films, c'est l'entrée du fantastique, certes léger, mais surtout la diversité des cultures qui se mêlent et le rappel constant à l'histoire de ce pays. Si vous cherchiez beaucoup de lignes de texte en japonnais vous serez sans doute déçus, car c'est la langue indonésienne qui est mise en avant. L'histoire se passant dans une famille binationale, qui reçoit la venue d'une cousine du Japon en visite. Mais c'est l'arrivée de Dean Fujioka qui va bouleverser la vie de cette famille plutôt aisée, vivant dans un pays encore très pauvre. On découvre donc l'Indonésie et sa langue mise en avant par le réalisateur et ça fait du bien. Un réalisme saisissant qui tranche avec l'entrée du fantastique. Un quotidien presque ennuyeux qui se révèle fort de symboles pour ceux qui savent les déceler. La présence du Japon durant la 2de guerre mondiale, la disparition des proches, la fatalité face aux éléments naturelle, les castes, le système patriarcal, etc...

Bien sûr, certains seront attirés par les acteurs japonnais, Dean Fujioka en premier. Mais son rôle nécessite, très peu de dialogue et encore moins de présence et pourtant quel charisme ici aussi. Les groupies seront sans doute déçues. Un peu moins, peut-être pour la jolie et talentueuse Abe Junko qui se spécialise dans les rôles arti et internationaux au cinéma et c'est un peu dommage, car elle pourrait illuminer de sa présence un peu plus le petit écran. Mais tout ce qui est rare est précieux, non ? Comme sa parole d'ailleurs, car les dialogues sont finalement assez absents de ce film.

L'image est forte et belle. Le contenu est aussi fort de sens. Les effets spéciaux pourront faire un peu rire et sont presque superflus, mais comme pour tous ses films, Fujikoda arrive à renverser la vapeur à un moment ou à un autre et nous fait ressortir moins bête et le sourire aux lèvres, en se disant je ne l'avais pas vu venir celle-là, une fois de plus. Comme cette vague qui a ravagé tant de famille en 2004.

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Completed
City ​​Hunter
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4 days ago
Completed 0
Overall 8.5
Story 5.0
Acting/Cast 10
Music 9.0
Rewatch Value 7.5

Encore une Review ! Parce qu'il le vaut bien

Je ne m'étalerai pas sur ce City Hunter version 2024, car à l'heure où j'écris ces lignes , cela fait déjà une semaine qu'il est disponible sur Netflix et qu'il a certainement dû être encensé par toutes les critiques. N'étant pas vraiment un fan, malgré mon biberonnage au Club Dorothée et faisant partie des rares n'ayant pas vu l'adaptation française, mon avis n'aura donc aucun intérêt. Mais voilà pourquoi il est indispensable. En tout cas, j'y crois autant que Saeba Ryo, aka Nicky Larson croit en son charme.

Soyons d'entrée de jeu honnête. Cette énième adaptation m'a mis très mal à l'aise dès le début du visionnage. Non pas pour la prestation scénique de Suzuki Ryohei qui habite quasiment le rôle. Et cela même si son amour pour la banane le pousse à toutes les excentricités. Mais pour le message, en filigrane, que cette œuvre véhicule. Le masculinisme, c'est cool, et encore plus à Shinjuku/Kabukicho. "Viendez touristes sexuelles occidentaux, y aura des pastèques et des melons à gogo." OSS117, ne me faisait pas rire il y a 20 ans et les doubleurs français encore moins, il y a 40 pour le Nicki Larson version Club Do. Le graveleux dans la langue de Molière passe toujours aussi mal auprès de mes chastes oreilles. Je ne peux que vous conseiller de regarder sans sous-titre, ni doublage français pour supporter cette adaptation. Reprendre les noms francisés des années 80, de surcroit dans les sous-titres, a même des relents colonialismes, selon moi. Mais après les tonnes de misogynie et de vulgarité que vous allez vous farcir, c'est presque un bouffé d'air frais, d'avoir un peu de racisme. 9a change, dans le touchage de fond.

Alors, j'entends déjà la ligue contre le wokisme m'asséner des : "Vous n'avez rien compris, c'est la philosophie de Nicky Larson. C'est du second degré, au contraire, c'est volontairement très outrageux, pour dénoncer tout son côté gros porc. C'est l'époque qui veut ça." Alors déjà, il aurait été judicieux de le placer dans son époque, plutôt que dans un Tokyo actuel, racoleur et supermarché pour occidentaux pris de la Yellow Fever. Clairement, ce n'est pas comme cela que vous allez combattre le sûr-tourisme. Le paroxysme étant atteint avec une vision du Cosplay que la communauté s'acharne à combattre depuis le succès des conventions dans le monde et qui semble être un combat perdu d'avance avec ce film. Ensuite, je veux bien de la dérision, mais alors à chaque moment du film, SVP, même les plus sombres. Comme l'a su faire dans son temps Belmondo dans le Magnifique. Il faut que le message passe à chaque seconde. OK, il est comme ça, mais ce n'est pas bien. Le manga avait au moins le trait SD dans certaines situations. Ici, on a l'impression que les femmes ne sont là pour servir Nicky puisqu'il le vaut bien. "Je t'ai sauvé, donc tu me dois une faveur. "Même Princess Peach dans le Mario de 1986 était plus indépendante que sa partenaire en devenir. Qui évidement ne l'intéresse pas du tout, avec sa coupe garçonne et sa tenue en jeans. Encore une fois, certains diront, c'est normal, c'est un Reeboot. Nicky est là pour l'initier. Et alors..., qui est à nouveau le dominant dans cette situation. Ce n'est que plus tard que Kaori deviendra la petite conscience de Ryo. Lui dictant à grand coup de maillet et de "gros porcs" la bonne conduite envers les femmes. Si je ne doute pas que des suites sont dans les tuyaux, vu le succès et la qualité de ce blockbuster, le mal est fait. Ce premier épisode est noir et sérieux dans sa façon d'aborder les choses, ce qui le rend un peu trop réaliste.

Alors..., la photographie est belle, les costumes et les effets de néons font honneur à l'œuvre originale et nous rappellent la plus belle période pour le Japon moderne. Celle de la City Pop et de la bulle économique. Les gags font rire, même s'ils sont toujours sous la ceinture. Certains sont plus subtils, il faudra savoir les dénicher (Lore, pour le make-up, etc...) Le scénario est au niveau des années 80, c'est-à-dire absent. Alors que les acteurs sont formidables, puisqu'on a quand même la trop rare et sous-exploitée ici, Kimura Fumido et le trop présent dans les séries Sugimoto Tetta en seconds rôles. Ando Masanobu est mauvais dans son jeu, mais pour une fois qu'il ne fait pas le gendre idéal et destiné à mourir, je ne lui en veux pas. La vraie révélation ici, c'est Morita Misato. Qui passe par toutes les émotions et qui révèlent un pouvoir comique sans égale. Tout le monde dira que Suzuki Ryohei est très drôle (et bien foutu) à poil, mais clairement, j'aimerais voir un spin off avec Makimura Kaori ... en premier rôle (vous avez eu peur). Combattant le crime et la perversion sans l'aide d'un patriarche des années Chome-Chome. C'est son personnage et son jeu qui m'a fait aimer ce film. Car finalement, c'est un bon film d'action et de comédie de situation si on enlève le combo macho/femme objet sexuel. Je n'ai pas cité la musique et les cascades, mais c'est du grand art. Une sortie ciné aurait été sans conteste un succès dans le monde.

Je conclurai tout de même sur cette pensée. Ce Nicky Larson, tout comme son homologue anime, n'est pas fait pour les enfants et encore moins pour les ados en formation. Le problème est que si maman passait devant la TV en 1988 et était outragée de ce qu'elle voyait et le faisait savoir à son fils, en 2024 il n'en est plus rien. Qui assénera le coup de maillet à ce pré-ado qui apprendra à traiter les femmes seul dans sa chambre scotché à Netflix. Je crains fort qu'il retienne les melons, les bananes, les grenades, bref une sacrée salade de fruits dans sa tête déjà remplie de semoule par Tik Tok. Mais la recette pour devenir un adulte responsable, il ne la trouvera pas dans ce film.

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Completed
Shin Kuko Senkyo
0 people found this review helpful
26 days ago
10 of 10 episodes seen
Completed 0
Overall 1.0
Story 1.0
Acting/Cast 10
Music 8.0
Rewatch Value 5.0

Nisemonogatari !

Voilà une semaine que j'ai fini le visionnage ce Shin Kuukou Senkyo et j'hésite encore à vous infliger ma critique. Un an déjà après la sortie de ce bide monumental qu'était Dai Byoin Senkyo et ma critique l'élevant au rang de chef d'œuvre de série Z, j'amais j'aurai imaginé une suite. Et pourtant, ils l'ont fait. Sans honte, avec même, j'ai l'impression, une pointe de fierté. Si la définition de la folie est de" répéter les mêmes actions en espérant que cela change le résultat", on peut dire que l'ensemble du staff est tout a fait sain d'esprit, et c'est bien ce qui m'inquiète.

Les mêmes, mais en même...
En effet, on reprend les mêmes ingrédients et on refait exactement la même recette. Ben oui, après ce premier chef d'œuvre, il ne fallait rien changer. Sakurai Sho dirigé par sa chef Sonim doit en 24H empêchez des terroristes masqués de faire sauter un hopi..., pardon, un aéroport pris en otage. Une nouvelle fois masqués, donc, en reprenant cette fois si les signes du zodiaque chinois. Ouah ! C’est ouf de ouf comme cela change de la première saison. Et c'est tellement le même concept qu'a chaque épisode un masque est retiré dévoilant l'acteur. Son nom apparaît alors au générique, à la dernière seconde et encore une fois il ne vous fera vibrer que si vous appréciez les seconds rôles, les Jonny's ou les Idoles. Bien sur on est heureux de revoir Higa Manami et on est une nouvelle fois déçu de la retrouver en simple Princess Peach à sauver par cette relique du machisme qu'incarne ... l'ensemble du casting en fait, hommes et femmes réunis. Soit elle a résigné de manière purement alimentaire, soit elle a un grand sens de l'humour. Comme nous tous d'ailleurs, si nous regardons la seconde saison jusqu'au bout.

Je suis CSP++, je regarde ou pas ?
Le what the fuck sera toujours le mettre mot de cette série qui se joue de la temporalité, des connexions réseau, des pars-feux et du bon sens en général. Des opérations chirurgicales sans anesthésie à l'aide de fourchettes ou de bistouris rouillés, avec remise sur pied en une coupure pub, jusqu'aux bombes désamorcées à une seconde de la fin. On est toujours en plein film d'action des années 80, les surprises et stars américaines en moins. Car à force de vouloir copier trait pour trait la première saison, la magie disparue de" ils n'ont quand même pas osé" rend toute répétition lourde. Les "uso da ro", prononcés sur tous les tons ne font plus vibrer et ne sont même plus attendus. Et même le retour de cette OST, plutôt bien fichue au départ, même pour l'ending ne compense pas le trop lourd copié-collé. Impossible donc, de vous dire si on peut apprécier la saison 2 sans avoir vu la une ou même en l'ayant vu et aimé, d'ailleurs. Il est clair qu'il faut selon votre curiosité commencer par la première, mais qu'elle dommage d'avoir déjà lu cette critique alors. C'est comme si je vous avais dévoilé le cast des bakemonos avant d'avoir vu tous les épisodes. Rassurez-vous la dernière scène ne laisse pas de doute sur une troisième chance de vous rattraper. Le problème c'est que Mydramalist n'autorise pas de note négative, alors si elle pouvait être annulée...


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Completed
Revolver Lily
0 people found this review helpful
Feb 27, 2024
Completed 0
Overall 8.0
Story 6.0
Acting/Cast 9.5
Music 7.5
Rewatch Value 7.5

Bang Bang !

Une grande attente pour le film Revolver Lily, avec un contexte peu abordé dans les films de genre. Celui de l'entre deux guerres, durant l'ère Taisho, et la monté en puissance de l'impérialisme militaire alors que le Japon connaît une prospérité de façade. Ces années folles à la japonaise sont le contexte d'un Pulp qui augurait du meilleur dans le "what the fuck" en tout cas sur le papier et les Teasers. Un réalisateur en vu, une actrice plus que confirmée et appréciée à l'international et beaucoup de flingues...

Mais la déception est à la hauteur des attentes. Ayase Haruka n'est pas à ses débuts en tant qu'espionne et nous avait déjà ravis par ses aptitudes physiques et son jeu dans Okusama wa, Tori Atsukai Chui et qui fait tellement penser aujourd'hui à un certain Spy manga ( OK, La Total est bien plus vieux) . Mais si l'esthétique des combats à mains nues ou aux flingues est là et si les décors et costumes sont grandioses et donnent irrésistiblement envie de visiter ce quartier des plaisirs façon Disneyland, il manque une âme à ce film. C'est bien un film d'action, mais on en voulait plus qu'une série B-Z au niveau, tout du moins, des switchs scénaristiques et du rythme. Alors que Golden Kamui (forte inspiration, il est vrai) nous scotche à notre siège en manga, animé et j'espère aussi en film, Revolver Lily nous ramène sans cesse à notre montre à gousset pour regarder quand on arrivera enfin au bout. de ces 2h30. Le rythme est lent, hors combat, et si Hasegawa Hiroki est un acteur formidable qui n'a pu rien à démontré en costume d'époque (Manpuku Ramen) il surjoue le gars étrange dont on attent sans cesse la réplique. Ces attentes devant un feu de camp, dans des salons ou bureaux feutrés gâchent complètement un film qui n'aurait du avoir aucun temps mort. Oui, la coupe années trente d'Ayase Haruka est magnifique, tout comme ses robes. Les seconds rôles en kimono sont kawaii à souhait et les militaires sont des enfoirés sans cervelle dirigés par des connards sans cœur avides d'argents. Mais tout ça est trop cliché, sans aspérité, sans surprise. C'est le What the fuck qui fait un bon Pulp. La mise en scène des combats rappelle fortement le jeu vidéo, mais malheureusement les mauvais effets spéciaux aussi. J'avais rarement vu des effets d'eau aussi mal faits dans une grosse production depuis l'Odysée de Pi. Les soldats qui tombent par dizaine avec un colt 6 coups et se relèvent à la fin, nous font moyennement rire. Encore moins cette faute de goût de faire marcher un enfant au milieu de la fusillade. Faire du Pulp ne veut pas dire oser tout. On est loin du 3e degré d'un Indiana Jones ou d'un Alan Quaterman. Il y a bien une ou deux incursions fantastiques, mais on dirait que les scénaristes en ont honte. Bref, sauf en fan absolu de l'actrice et je sais qu'il y en a ici, rabattez-vous sur un bon John Woo, si c'est les chorégraphies des fusillades qui vous intéressent ou sur... Golden Kamui. Les bandes annonces ont déjà tout dis et c'est ça le problème quand on laisse parler les armes, plus aucun autre discours n'est audible.

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