Un film d'action post-apo entraînant
Il n'est pas nécessaire d'avoir vu Concrete Utopia pour voir Badland Hunters. Le film se suffit à lui-même et tant mieux. Si on sent qu'il manque un bagage sur les personnages, cela n'enlève en rien le bon moment qu'on passe devant ce film.Les scènes d'action sont excellentes. J'aime les univers post-apo pour des tas de raisons. Mais lorsqu'on ajoute de bonnes scènes d'action, tout devient plus intéressant. Badland Hunters n'est pas avare et offre tout un spectacle. Les scènes sont à la fois visibles, explosives et rapides, mais aussi d'une fluidité impressionnante.
Qu'on le compare à Mad Max, en revanche, me fait un peu hausser un sourcil. Parce que je suis une grande fan de la franchise de George Miller, mais aussi parce qu'à mes yeux, le film n'a que son genre post-apo en commun. Donc, non. N'attendez pas un Mad Max coréen, ce serait trompeur.
Le casting est superbe. De Ma Dong Seok en tant que boxeur sans pitié. Lee Jun Young qui amène la pointe d'humour, mais se révèle plus profond qu'il n'y paraît. Ahn Ji Hye qui casse des gueules avec classe. Et bien sûr Lee Hee Jun en tant que médecin fou, mais où son personnage s'avère plus développé qu'il n'y paraît.
Quoiqu'il en soit, Badland Hunters est un film d'action post-apo simple et efficace avec des scènes de combat spectaculaires.
Côtoyer la mort et faire face à l’honnêteté humaine
Lin Chun Yang s’intéresse tout particulièrement à l’Homme et arrive à nous engager, émotionnellement. De plus, le réalisateur ajoute des images d’archives, cela apporte une force supplémentaire. Au travers de son long-métrage, Lin Chun Yang capture l’honnêteté humaine et nous force a côtoyer un virus mortel de près. Personne n’est vraiment préparé a affronter la mort.Le cinéma asiatique sait comment mélanger les genres comme nul autre. Sur fond de thriller dramatique et frôlant l’horreur, la mise en scène renforce le sentiment d’étouffement, tant par l’ambiance que l’absence de fenêtres. Et lorsqu’on aperçoit l’extérieur, c’est un violent bain de lumière qui nous rappelle qu’entre les murs où nous sommes prisonniers, le temps est compté.
D’ailleurs, l’aile B (où les malades sont transférés) ne possède pas de fenêtres. Comme si l’espoir n’avait pas ou plus sa place. Lorsque les portes se referment, plus rien ne passe. Le temps semble suspendu. Il y avait du mouvement et soudain, il n’y a plus rien. Le lieu devient rapidement anxiogène, tant par son couloir que par la peur de An Tai He à chacune de ses respirations.
Ce sont les personnages qui portent le film et non l’inverse. Lin Xin Yan rappelle à ses consœurs et confrères les valeurs d’une telle profession. Zong Jin You (Hsueh Shih Ling) n’abandonne pas son travail d’investigation. L’égoïste Zheng Xia (Wang Po Chieh) est témoin de nombreux actes nobles ce qui le pousse à se remettre en question et a trouver sa redemption. An Tai He (Tseng Jing Hua) est sûrement le personnage le plus émouvant, lui qui représente une grande partie du personnel médical en temps de crise. Malgré la peur qui le ronge, il traite les patients atteint du SRAS comme les autres. Au point de sauver la vie du patient qu’on suppose être celui qui l’a contaminé. Malgré la couche de protection face au virus, Tseng Jing Hua transmet des émotions brutes à l’écran et donne une force unique à son personnage.
L’ensemble du casting offre des performances solides et franches. Ils représentent tous plusieurs facettes de l’Homme au travers des choix qu’ils doivent faire. Ils ont le choix, mais lequel feront-ils ? On ressent les peurs, les inquiétudes et le courage dont chacun se nourrit pour avancer.
Enfin, l’ambiguïté quant aux sorts de Zheng Xia et An Tai He. Le film s’achève alors qu’ils se regardent et la question se pose : se reverront-ils ?
C'était intelligent de mettre en lumière le milieu hospitalier, notamment après la pandémie du Covid 19. D'une certaine façon, l'approche de Eye of the Storm me fait penser à celle de The Days de Nishiura Masaki et Nakata Hideo. Ce n'est pas un film catastrophe, c'est la mise en lumière de l'Homme lorsqu'il doit faire des choix qui peuvent mettre sa vie en danger.
Bien que le film soit un peu trop court pour exploiter tout son potentiel, il parvient à nous toucher, émotionnellement. Si, en plus, vous êtes une personne empathique, il ne fera que vous immerger davantage.
Finalement, le film aurait mérité quelques longues minutes de plus afin de traiter chaque personnage à leur juste valeur. Quant à son autre défaut, c’est d’arriver après tous les autres et d’avoir malgré lui l’étiquette du film pandémique.
Les liaisons (pas très) dangeureuses
J'ai oublié le jour où j'ai entamé mon visionnage de Tempted. Il remonte à un moment où il était encore disponible sur Netflix. Depuis, les droits d'exploitation ont expiré c'est pour dire...Pendant mon visionnage, je ne pouvais pas m'empêcher de voir trois enfants jouer aux grands. Un trio (très intéressant) qui s'amusent comme des adultes, mais ils n'ont absolument pas conscience de ce qu'ils font, parce qu'ils savent qu'en retour il suffira de quelques larmes pour tout pardonner. Briser des cœurs, des couples, des mariages ? Quelle importance tant que ça nous amuse... Rien qu'avec cette vision, le scénario risquait de ne pas fonctionner à mes yeux. Et c'est ce qui est arrivé.
Parce que "Les Liaisons Dangereuses" c'est vieux. C'est difficile de l'adapter ou de s'inspirer même librement d'une telle œuvre, car sacrément problématique dans ses grandes lignes. Bien que Saito Chiho l'ait bien adapté dans son manga, à l'écran c'est une autre paire de manche. Surtout avec un casting comme celui-ci dont une idole d'un groupe populaire.
Le trio (Kwon Shi Hyun, Lee Se Ju et Choi Su Ji) est la pièce principale. On arrive plus ou moins à saisir l'amitié entre eux. En y réfléchissant davantage, on peut même y voir une forme d'amour. Pourtant, ils ressemblent plus à un trouple toxique les uns pour les autres qu'à trois amis.
Cependant, on ne peut enlever les performances de chacun qui sont excellentes. Bien que leurs personnages soient moyens, chacun tient son rôle et arrive à lui donner quelque chose.
Du côté de Joy, je ne lui ai trouvé aucun intérêt - que ce soit son personnage d'une fadeur totale que sa performance d'actrice qui n'a rien de satisfaisante (et qui se confirmera dans ses deux projets suivants).
Je me dois aussi de mentionner qu'en temps normal, on trouve une forme de punition envers les personnages. Parce que le spectateur aussi espère avoir une forme de satisfaction, une justice. Tempted semble délaisser ce point et je pense sincèrement que c'est une raison supplémentaire pour moi de ne pas l'apprécier plus que ça.
Le problème de Tempted, c'est de prétendre s'inspirer des Liaisons Dangereuses, mais on ne trouve rien qui puisse réellement donner cette impression. On s'approche plus de "Sexe Intentions" de 1999.
En revanche (et c'est à mes yeux ce qui sauve le drama en lui-même), la bande originale est excellente, l'image nette et le montage correct. Et le trio qui, malgré son côté détestable, voit trois acteurs briller dans leurs rôles.
Un plaisir non coupable avec un fort pouvoir de communication
Un podcast sur le sexe dirigé par deux femmes dans la trentaine ? C'est le topo de Hit the Spot et il y parvient brillamment.Le plaisir féminin est un sujet parfois sensible, notamment dans des pays encore très conservateurs et traditionnels. La femme et le plaisir ne sont pas franchement des sujets populaires et pourtant ! Hit the Spot joue des coudes et arrive à transmettre suffisamment pour délier quelques pensées et déculpabiliser des femmes qui pourraient se sentir mal à l'idée de vouloir expérimenter de nouvelles choses ou de simplement ressentir du plaisir.
On fait la rencontre de Hee Jae (interprétée par Ahn Hee Yeon) et Mi Na (incarnée par Bae Woo Hee) qui se retrouvent responsables de l'animation d'un podcast sur le sexe. Bien que peu motivées au départ, l'idée d'avoir un mois de congés payés vont les pousser à accepter et elles vont y trouver peut-être un peu plus que ce qu'elles cherchaient, notamment Hee Jae.
Hee Jae est en couple depuis cinq ans avec Hyeon Woo (joué par Choi Woong). Un imbécile égoïste et médisant qui possède un fil de pensées pas si unique : s'il aime alors sa partenaire aussi. Que ce soit au lit ou ailleurs. Pourtant, dès la première émission du podcast, Hee Jae va remettre en question sa vie intime avec Hyeon Woo. Tandis qu'elle tente d'aborder le sujet avec douceur, Hyeon Woo prend la mouche et l'accuse d'être responsable, que si elle n'a pas d'orgasme depuis cinq ans alors c'est sa faute à elle. Dans une société patriarcale, cela ne surprend pas qu'un homme refuse de croire que sa partenaire ne ressent pas de plaisir particulier. Il y a une forme d'ego assez sensible. Ainsi, sans être frileux, le drama aborde dès son premier épisode la question des jouets sexuels et de l'orgasme.
Ce n'est pas difficile de s'attacher ou soutenir Hee Jae dans ses choix. Et ça se ressent que plus encore avec l'arrivée du magnifique Kang In Chan (interprété par Park Sun Ho), un auteur populaire en sexologie. Plutôt que de rendre l'attraction immédiate, Yoon Ra Young laisse les deux protagonistes se rapprocher avec les questions et les besoins de Hee Jae. In Chan est un personnage qui fait palpiter les cœurs. Mon cœur a loupé quelques battements sur certaines scènes ahah.
Hee Jae et In Chan forment un duo brûlant à l'écran, tandis qu'ils explorent chacun des aspects différents dans leur relation jusqu'au moment où leur relation connaît un chamboulement un peu décevant. Si le choix de Hee Jae de prendre du temps pour elle est louable (et entièrement mérité), c'est sur la durée que ça reste déroutant. Elle semblait refuser de faire quoique ce soit après cinq années de relation, on nous la montre ensuite en vacances sur un mois et soudain, In Chan revient avec son magnifique et parfait sourire et la situation se résolve d'un coup, dommage.
De l'autre côté, nous avons Mi Na qui est l'opposée de Hee Jae. Elle aime les relations purement charnelles, les sentiments restent dehors. La façon dont elle gère sa vie est amusante et pleinement assumée. On aime cette femme même sans s'y identifier. Mais derrière son air de femme fatale, on découvre aussi une femme fragile qui connaît un passé douloureux. Cela explique alors ses envies de sexe, mais les problèmes en moins. Jusqu'à l'arrivée de Woo Jae (incarné par Choi Kwang Roy), un homme qui semble bourru, mais sexy comme le diable. Leur relation est à la fois amusante et tendre. Mi Na est une femme touchante qui connaît une part de vulnérabilité et qui décide de l'assumer, ce qui la rend que plus forte à mes yeux.
C'est un drama excellent qui traite de sujets tabous dans certains pays. Un beau message pour les femmes qui ne devraient pas avoir peur d'assumer leur désir ou de ressentir des envies (ou au contraire ne pas avoir envie). Au milieu d'une amitié brillante et solidaire avec des relations intéressantes. J'espère que nous aurons plus de dramas comme celui-ci, abordant fièrement des thématiques fortes qui, aujourd'hui, ne devraient plus faire culpabiliser quiconque.
Comédie horrifique absurde (avec un requin-zombie et ça, c'est un grand oui !)
À la fois drôle, absurde et horrifique, Zom 100 se présente comme un film tourné vers la comédie avant tout avec sa pointe de gore. Cela dit, il renferme aussi quelques faits de société (l'usure et la pression au travail, par exemple).Akira est usé par son nouveau travail et son employeur qui semble prendre un plaisir malsain à le torturer de la sorte. On le voit lentement prendre l'apparence d'un zombie, l'envie de sanquette en moins. Jusqu'au matin où une épidémie de putréfiés ravage la ville... Sans trop chercher à faire dans la finesse, Ishida Yusuke nous montre l'explosion de joie d'Akira lorsqu'il réalise ne pas avoir besoin d'aller au boulot (ce qui explique les affiches colorés). Et ces couleurs, on va les retrouver sur une bonne première partie du film où l'accent sera comédie et absurde amusant.
Akaso Eiji est un bon acteur qui est capable de transmettre l'humour d'une situation ou d'une réflexion sans paraître lourd ou forcé. Ce qui donne toute sa saveur au personnage d'Akira. D'un homme usé, on nous dévoile une toute nouvelle facette, celle d'un homme heureux et optimiste.
Bien qu'agréable, je reproche un manque de fond. Une fois la situation bien placée, les scènes se suivent sans trop d'intérêt. Le seul but étant d'arriver jusqu'à l'aquarium et l'entrée du fameux requin-zombie. Si vous aimez la comédie horrifique absurde et loufoque, alors vous passerez un bon moment. En revanche, si vous souhaitez un scénario cohérent et rien qui ne sorte de l'ordinaire dans un film ce genre, vous pourriez ne pas apprécier.
Mention spéciale à l'esthétique des zombies. Cela dit, sur le plan du poutrage de zombies, je ne suis pas totalement satisfaite. J'aime les effusions de sang, les crânes explosés et tout ce qui implique des putréfiés traînant la patte avec des râles parfois effrayants. Mais c'est une passion comme une autre et je pense, pour cette raison, me tourner vers l'anime qui de toute façon me faisait de l'œil depuis un moment.
Bref, tout dépendra de vos attentes. Zom 100 se révèle dynamique dans son montage avec des personnages simples, mais qui tiennent la route et renforcé par un casting solide. A la fois drôle et absurde, je suis venue pour les zombies, je suis restée pour le requin-zombie et l'ambiance.
Humour et autodérision pour sujets sensibles
Tous les sujets ne peuvent pas être abordés de façon désinvolte ? C'est vrai. Je ne peux pas imaginer une conversation autour de violences sexuelles être tournées à l'autodérision. Si je suis pour décomplexer de nombreux sujets (la mort étant un des premiers), le suicide reste une thématique qu'on prend avec des pincettes. Tsuiraku JK to Haijin Kyoushi arrive à jouer sur différents tableaux en apportant humour et autodérision sur le devant et ça fonctionne.S'il arrive souvent que la limite du vulgaire/grossier ou même de l'irrespect soit dépassée, Tsuiraku JK to Haijin Kyoushi arrive à garder le bon cap jusqu'au bout. Avec ses deux personnages principaux aux esprits tranchés et attachants, on suit leur évolution avec une certaine légèreté sans rejeter les thématiques mise en avant.
Il faudra apprécier ce genre d'ambiance avec une lycéenne morose aux tendances claires et à un professeur optimiste avec une expérience de vie.
Léger et divertissant sur sa durée
Si vous êtes adeptes de ce genre de dramas, alors vous savez qu'il ne faut pas en attendre trop. Ils sont légers et divertissants, c'est tout ce qu'on demande et généralement ils y parviennent plutôt bien. Si ma note semble faible, elle est pourtant honnête.Le scénario n'a rien d'original. Il suffit d'avoir vu quelques semaines auparavant When I Fly Towards You (avec Zhang Miao Yi, d'ailleurs). Les situations proviennent toutes d'une liste de clichés recyclés (rien de mal à ça). L'enchaînement des scènes reste classique, tandis que l'histoire se développe avec un rythme populaire, mais efficace. La musique n'est pas particulièrement marquante.
Côté acteurs/actrices, je pensais honnêtement que Jun (Seventeen) volerait la vedette grâce à sa prestance en tant qu'idole, mais pas du tout. Il sait se faire remarquer tout en restant discret. Il faut avouer que Jun possède une très belle apparence et campe sur des acquis avec sa carrière qui lui permet d'avoir une assurance et un charisme marqué.
Zhang Miao Yi incarne un personnage similaire à When I Fly Towards You, bien que je l'ai trouvé moins convaincante (cela dit, le doublage (mentionné ci-dessous) en est peut-être une cause). Même le personnage de Jun n'est pas épargné sur ce point. Quant aux personnages secondaires, ils sont sympathiques, mais peu exploités.
La romance est légère et mignonne. Elle s'installe un peu tard (comme toujours avec ce type de drama), mais reste agréable à regarder, tandis que les personnages évoluent tranquillement (bien que sans surprises sur les événements).
Le doublage était infâme, clairement l'un des plus mauvais. Cela impacte le drame qui souffre d'une mauvaise synchronisation et de dialogues monotones. C'est plat et sans vie, heureusement que les images sont là.
Bref, Exclusive Fairytale possède des défauts et n'a rien d'original, cependant, il reste léger et agréable sur sa durée et offre un bon divertissement.
Un drame social sous couvert d'un des sports les plus populaires au monde
Avec ses personnages riches et attachants, Lee Byeong Hun livre un joli drame social au travers d'une équipe de sans-abris qui retrouve l'espoir d'une vie meilleure.Qu'on aime ou pas le football, on ne peut nier son impact sur une nation. Le meilleur exemple reste l'engouement des gens (même les plus novices) lors d'une Coupe du Monde. Véhiculer des messages via ce sport est donc une idée simple, mais honnête dans sa démarche et c'est ce qu'offre Dream.
Loin de nous dérouler le tapis rouge ou les coupes de cristal, c'est un film qui ne va pas au-delà de ce qu'il prétend être. Et si c'était vous ? Et si demain, vous étiez à la rue ? Au travers de différentes histoires, on découvre des destins tragiques om tout bascule en un claquement de doigt. Aujourd'hui, vous avez tout. Mais qu'en sera-t-il de demain ? Lee Byeong Hun livre un regard fort sur les SDF et la façon dont une vie peut changer en un rien de temps.
Ainsi, les valeurs humaines priment sur le sport. De ce fait, on sent un manque de réalisme côté sport bien que cela n'impacte en rien le message véhiculé.
En bref, une comédie à la fois sociale et humaine toute en légèreté.
Loin d'être une partie de plaisir (aussi riche qu'il pouvait l'être)
Sur le papier, il y avait de l'idée. Dans la pratique, ce n'était pas vraiment un plaisir.Le film s'ouvre sur Cong qui perd son père avant qu'on le retrouve plusieurs années plus tard âgé de trente ans. Il a suivi le même chemin que son père et tente dans l'immédiat de sauver sa petite-amie Lisa, kidnappée par un milliardaire. Sur la base, on peut comparer avec une majorité des films d'aventuriers. Des artefacts précieux, des lieux abandonnés, des pièges, des monstres, des légendes/mythes... Jusqu'ici, les éléments sont populaires, mais efficaces.
Une fois que le film se lance réellement, on sent qu'il tente d'être comique, mais il n'y parvient pas du tout. Plutôt qu'appuyer sur certaines tensions ou créer des situations intenses, il préfère tourner en dérision. Ce qui le pousse dans le ridicule en un rien de temps. Si les effets sont corrects, ils ne sauvent pas le film.
C'était même une corvée sur certaines scènes au point de me demander si Sasha (l'actrice interprétant Lisa) n'était pas une blague de mauvais goût tant son jeu est infâme. Et le doublage n'a clairement demandé aucun effort de personne.
Je peux comprendre que les films de monstres ne sont pas pour tout le monde. Pour ma part, je les adore (même ceux qui n'étaient trouvables que sur Syfy c'est pour dire), mais celui-ci fait est une perte de temps et d'énergie.
Bref, au suivant !
De l’action à revendre dans ce film de monstres chinois
Comme une grande majorité de films du genre, Deep Sea Mutant Snake traite d’une expérience qui a mal tourné. Cass Corporation décide alors de tuer les animaux (les serpents), mais également les scientifiques ayant participé au projet. Cela dit, les deux plus gros spécimens survivent tandis que la base de recherches croûle sous l’attaque des serpents.Les CGI sont moyennes. La Chine a toujours des années de retard entre les attentes du public et ce qu’elle livre. Par conséquent, il faut savoir passer outre. En revanche, le plus grand serpent est une vraie réussite visuelle (notamment lorsqu’il n’attaque pas). Wu Yang ne tente pas de le cacher, tout comme il ne tarde pas à le montrer. Dès les premières minutes du film, on nous le montre avant de disparaître jusqu’à la fin. Dommage, mais au moins on appréciera ce gros bébé à la tête de dragon. Une vraie beauté, je n’en démordrais pas. La Chine et les serpents, c’est une grande histoire de toute façon.
Deep Sea Mutant Snake ne lésine pas sur l’action et en offre sur une grande majorité de son temps. Celle-ci permet de ne pas trop s’attarder sur l’intrigue et les clichés véhiculés par les personnages ou leurs actions. En réalité, le réel défaut de Deep Sea Mutant Snake c’est eux, les personnages. Ils ressemblent aux protagonistes des dix derniers films du même genre. Mais encore une fois, la Chine use ses cordes au maximum. Prenez une romance chinoise d’il y a cinq ans et d’aujourd’hui, vous trouverez peu de différences.
En bref, on ne passe pas un mauvais moment, car il se révèle bon dans son genre avec des CGI légèrement au-dessus d’autres productions. Ses scènes d’action (nombreuses) permettent de ne pas s’attarder sur les détails ou sur les actes héroïques (et foireux) des personnages.
Pas exceptionnel dans son genre, mais il se regarde pour passer le temps
L'histoire débute en 2019 en Afrique où on découvre rapidement les deux protagonistes avant de repartir en 2012 dans une faculté de médecine en Chine. Et ainsi de suite. Le premier épisode jongle entre les deux époques en permanence, si bien qu'il faut avoir envie de continuer. Comme les scènes sont courtes, l'alternance devient répétitive et pénible. Une fois le premier épisode passé, les scènes passé/présent sont plus longues bien qu'elles restent gênantes au début, mais on fini par s'y faire (ou on se force à s'y faire, au choix) jusqu'au moment où elles disparaissent.Jongler entre deux époques nous donne un aperçu des personnages. Ce qu'ils étaient et ce qu'ils sont devenus. Dans le passé, Ruan Liuzheng était une trouillarde niaise (attention aux dents qui grincent).
Puis on la redécouvre six ans plus tard et ça vaut le détour. Si elle reste une personne gentille et parfois un peu stupide (voir très stupide dans certains moments), elle a de la poigne et un tempérament plus affirmé sans jamais abandonner sa douceur. Son évolution est marquante. Pas parfaite (elle retombe facilement dans sa passivité illogique) mais intéressante. Y'a quelques détails qui m'ont interpellé, mais je vais éviter de m'étaler sinon demain matin on est encore là. Cela dit, reprocher à ton ex-mari de ne pas se souvenir des trois films que vous avez vu ensemble, c'est limite.
Face à elle, Ning Zhiqian. Passé ou présent, c'est un con. Inutile de vouloir dresser un joli portrait, il est cruel et parfois méchant sans raison. Il faut pas mal d'efforts pour lui trouver de bons côtés en tant que personne et l'apprécier. En tant que chirurgien, il est brillant, mais comme tous les "génies incompris de la médecine" la gentillesse et la sympathie sont surfaites. Plus sérieusement, Peng Guan Ying donne du caractère à son personnage et nous donne envie de l'envoyer royalement balader plus d'une fois, mais ça colle au profil.
L'enfant Ning Xiang est chiant. Ahah, désolée, il fallait que ça sorte. Le gamin à six ans et prend des décisions qui sont supposées être prises par un juge donc ! Il voit une jolie femme (qui se trouve être Ruan Liuzheng) et décide que c'est sa mère parce qu'elle était mariée avec son père - logique d'enfant, je l'accorde. Je n'avais jamais autant entendu les mots "papa/maman" dans un drama et c'est vite devenu insupportable. Certaines personnes seront peut-être touchées par lui, pour ma part il m'a juste gonflé. Autant celui dans The Love You Give Me était choupi ou ceux de Please Be My Family autant celui-ci...
Cela dit, le petit Ling Chen est doué pour son jeune âge. Bien qu'il hurle plus qu'il ne parle au début, on sent un quelque chose dans son jeu, notamment lors de scènes tristes où il arrive à être plus convaincant que pas mal d'acteurs/actrices adultes (et je n'abuse pas). Le p'tit bonhomme est promis à une jolie carrière.
Malgré leur passif, Ruan Liuzheng et Ning Zhiqian ne se tirent pas dans les pattes ou ne cherchent pas à se nuir mutuellement. Ils sont matures et c'est un aspect qui peut franchement réconcilier les gens avec le couple divorcé qui se retrouve. Bien qu'évidemment nous avons le droit à toute la panoplie des "je change d'avis" ou "soyons ensemble, mais séparons-nous deux jours plus tard pour une raison stupide" et tout le tralala. Si l'enchaînement des situations et des coïncidences facilitent grandement l'intrigue elle n'a pas la prétention d'être complexe.
En revanche, je n'ai pas compris l'attitude de l'entourage de Ruan Liuzheng. Pour tout dire, j'avais l'impression d'être la seule a soutenir ses décisions quant au fait de rester loin de son ex-mari ou d'être juste en colère contre lui. Je veux dire, elle a le droit de le détester de temps en temps ou d'être en colère. Elle a aussi le droit de ne pas avoir envie d'être en contact avec lui. Pourtant, on dirait que lui avait le droit de merder et qu'elle devait juste acquiescer en silence... Bon, c'est un portrait courant en Chine, mais là c'était juste pénible.
La pandémie entre en jeu à partir de l'épisode 31 (les acteurs ont d'ailleurs les traces des masques) ce qui (d'après moi) explique la soudaine accélération sur toutes les intrigues. Je pense qu'au départ le drama devait sûrement partir sur 40/45 épisodes. Malgré ce point, le drama reste très long pour pas grand chose avec les événements habituels. Le montage est vieillot, certains doublages sont mauvais, mais il se regarde jusqu'à la fin.
Bref, s'il n'est pas exceptionnel ou particulier dans son genre, il se regarde facilement si on accepte de fermer les yeux sur un bon nombre de choses.
Une première partie dynamique et entraînante (à revoir sans hésitation)
Cette première partie n'est pas loin du petit coup de coeur. À savoir que je n'ai pas lu le webtoon (qui semble être différent sur pas mal de points), de ce fait mon avis ne concerne que le drama.Bien que la première partie ne soit que de six épisodes, le drama trouve son rythme et donne assez de matière et d'espace à tous les personnages (qui sont nombreux). On évolue avec eux. On s'attache à l'un, on déteste l'autre... Tous les profils y sont et la production a fait en sorte que tout fonctionne. Le casse-cou, la pleurnicheuse (bien gonflante celle-là), les têtes brûlées, les maladroits qui sont plus dangereux que les créatures, les leaders ou encore ceux qui hésitent et suivent finalement le mouvement etc.
Alors évidemment, inutile de vouloir prendre ce drama au pied de la lettre. Il possède beaucoup d'aspects irréalistes avec pour unique but, celui de divertir et il y arrive parfaitement. Entre comédie et scènes d'action, chaque fin d'épisode nous pousse vers le suivant, si bien qu'il est difficile de s'arrêter en cours de route. Certains moments sont glauques et ça mérite d'être mentionné pour celles et ceux qui sont sensibles sur ce point.
Les CGI sont spectaculaires. C'est rare qu'un drama donne autant sur ce point, et pourtant on ne pourra nier sa réussite ici. Les créatures sont importantes et elles sont respectées jusque dans leur création, traitement et mouvement. Elles en deviennent effrayantes et fascinantes avec des couleurs uniques et des bruits glaçants.
S'il y a bien une chose à retenir c'est leur esthétique. En revanche, Duty After School ne traite pas vraiment leur présence. Elles sont là, stagnent pendant des mois et attaquent soudainement la Terre. Fin de l'histoire. Si elles sont une menaces bien réelle pour la première partie, on en découvre peu à leur sujet et lorsque c'est le cas, c'est écarté.
En bref, si vous aimez le genre dystopique avec en plus des créatures extraterrestres, vous allez sûrement vous y perdre avec délice.
Si la partie 02 n'avait pas tout ruiné, aucun doute que Duty After School aurait été un des meilleurs dramas de 2023.
Les scénaristes ont loupé l'écriture du personnage féminin
C'est le drama type de bureau avec une romance qui dure sur le temps. Loin des surprises ou révélations inattendues, il se regarde et s'apprécie pour ce qu'il promet. Cela dit, il faudra faire l'impasse sur la très mauvaise écriture du personnage de Xiang Yuan.Le plus gros problème c'est la construction du personnage de Xiang Yuan incarnée par Wu Qian.
À aucun moment les scénaristes ont été capables de s'arrêter sur un profil concret - je n'ai pas lu le roman dont il est adapté, je ne me base que sur le drama. C'est comme si les quatre scénaristes avaient décidé d'écrire à différents moments de l'intrigue le personnage avec l'unique but d'aller dans son sens à elle. Ils ont tâtonnés sans jamais prendre de décision sur ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas.
Elle est une directrice, mais agit de façon parfois capricieuse (c'est le trait qui revient le moins), boudeuse et égoïste. Puis elle redevient une femme mûre de 26 ans pour agir de nouveau étrangement au point de se ficher de faire souffrir les autres. Elle souffre, ok, mais elle emmène les autres avec elle sans y réfléchir, c'est égoïste. Un personnage chaotique dans toute sa splendeur.
Bref, malgré tous les défauts du personnage et le fait que je ne sois pas amatrice de Wu Qian (c'est une actrice qui ne provoque aucune émotion ni réaction chez moi), elle arrive à en sortir quelque chose sauf lorsqu'il s'agit de simuler un rhume ou une toux...
Zhang Bin Bin en tant que Xu Yanshi est un portrait assez classique qui fonctionne toujours. Ses petites pointes de jalousie ne sont jamais toxiques ce qui est agréable, tout comme les petites attentions qui sont mignonnes. Ses collègues aiment nous rappeler sans cesse à quel point il est beau, gentil et tout le tralala. Le tableau habituel, mais Zhang Bin Bin est convaincant dans son rôle avec certaines déclarations émouvantes.
La relation entre Xiang Yuan et Xu Yanshi est bonne. Ils arrivent à créer une dynamique amusante et se taquinent sans jamais que cela ne dépasse les bornes. C'est bien dosé et renforce leur relation - avant qu'ils ne deviennent un couple. Une fois en couple, la relation est beaucoup plus romantique comme dans tous les dramas, peut-être un peu trop au début. La taquinerie est toujours là et ça fait plaisir. Les baisers sont excellents et font trembler quelques genoux.
De temps en temps y'a des plans étranges et des mouvements de caméra sans aucun sens, mais ok. Les doublages sont moyens (rien de surprenant). Parfois ça manque de crédibilité. Sans compter que les personnages semblent souvent touchés par le rhume, je comprends le placement de produit, mais faut doser un peu.
Pour résumer tout ça, pour les amateurs/amatrices de romances, c'est un moment sympa. Sans surprises et avec ses clichés du genre, mais sympa.
Drame familial avec comédie et une pointe de thriller en prime
The Good Bad Mother est sincère dans son traitement et fort dans son émotion sous couvert de sa comédie et son sérieux parfois déroutant.Le cochon prend une grande place dans l'intrigue sur le plan social. On le retrouve sous la forme d'une métaphore, mais aussi d'une énième façon de nous rappeler que nous, êtres humains, avons beaucoup a apprendre des animaux même ceux qui semblent en apparence être les plus sales.
Ra Mi Ran et Lee Do Hyun offrent une performance mémorable et entière dans leurs rôles respectifs.
Ra Mi Ran représente la mère sévère qui passe facilement pour la méchante et mauvaise mère. Lee Do Hyun est un acteur doué qui ne cesse de surprendre. Il prend son rôle avec aisance, du procureur froid à l'adulte retrouvant une âme d'enfant.
L'ensemble du casting est excellent. Si vous êtes habitués aux dramas de ce genre (campagne et petit village), leurs mentalités et comportements ne vous surprendront pas, cela dit ils sont tous très bons. Kim Won Hae est un habitué des rôles secondaires, mais peu importe qui il incarne, il me fait toujours rire au possible.
L'intrigue est intéressante à suivre, car elle n'est pas "trop", mais "assez". Contrairement à d'autres productions qui vont abuser des surprises ou retournements de situations, The Good Bad Mother reste honnête jusqu'au bout et lui donne ce subtile goût de satisfaction.
La romance est mignonne et n'a pas besoin de prendre trop de morceaux dans l'intrigue, elle se suffit - de plus les connecteurs sont bien amenés. On se concentre franchement sur la relation mère/fils. De sa création à son évolution jusqu'à ses prises de conscience et changements.
En bref, c'est un bon drama qui possède une jolie dynamique, de belles scènes et une relation familiale forte avec un casting brillant.
J'aime la douceur de ce drama. Même si on peut y voir le cliché d'une romance de lycée, on y trouve bien plus d'émotion et de profondeur qu'il n'y paraît. La première fois que j'ai vu ce drama (lors de sa diffusion donc), j'étais septique. Le premier épisode ne lui rend pas honneur, les suivants sont bien meilleurs. Pour ma part, ce n'est qu'une fois arrivée aux épisodes 8/9 que je me suis rendue compte être enthousiaste dans l'attente des suivants, jusqu'à l'impatience d'être à la semaine prochaine.
Sans m'en rendre compte, je me suis prise d'affection pour les personnages. Parce qu'ils sont l'essence même de Light On Me.
Woo Tae Kyung est franc, introverti et maladroitement mignon. C'est aussi un garçon courageux qui assume ses sentiments avec une certaine réflexion. Lee Sae On donne une jolie performance bien qu'on sente qu'il n'a pas encore exploré ses talents d'acteur. Cependant, son manque d'expérience lui permet de peindre un personnage maladroit et parfois trop tiré qui est en accord avec Tae Kyung.
Le mystérieux Noh Shin Woo. J'ai aimé la façon dont il avance à son rythme. Il a conscience d'être lent, mais il reste malgré tout fidèle à ses valeurs et lui-même. Aujourd'hui, on tente toujours d'aller trop vite ou de laisser les autres nous façonner à leur manière. Shin Woo prend son temps et s'occupe sincèrement des gens qui comptent pour lui avec des actions silencieuses. Kang You Seok livre un personnage doux et fort d'émotion.
Ensuite, Shi Dan On, le président du Conseil des élèves. Sous pression par ses parents et son rôle de président, il doit être parfait en tout et partout. Choi Chan Yi dépeint un jeune homme très solitaire qui va doucement passer par une prise de conscience.
Quant à Namgoong, il incarne à lui seul la parfaite définition de l'amitié. Le genre d'ami qui réchauffe ton cœur avec son grand sourire et son affection communicative. Ko Woo Jin représente à merveille l'amitié et les rires avec son regard pétillant de malice.
En réalité, le seul personnage qui n'a pas trouvé d'intérêt à mes yeux est So Hee, interprétée par Yang Seo Hyun. Pour moi, elle est seulement là pour ajouter une petite rivalité, mais qui n'apporte pas grand chose à l'histoire. Elle aurait pu simplement être autre chose que la fille amoureuse et obstinée qui ne veut pas lâcher prise.
Le triangle (le carré plutôt) amoureux n'est pas malsain ou toxique. La romance est adorable ainsi que les réflexions des personnages.
Sans trop en faire, sans artifices particuliers Lee Ji Eun nous livre une jolie histoire ainsi que d'agréables personnages. Quant à Lee Yoo Yeon, il offre de beaux plans et des mises en scènes subtiles et gérées.
Dans son ensemble, Light On Me est un moment doux et agréable avec des personnages rayonnants auquel on s'attache beaucoup trop rapidement. Il rappelle aussi que trouver sa place n'est pas facile, mais qu'il faut prendre son temps et ne pas s'oublier.