Comme un soufflé qui fait "Pouf !"
Honnêtement, tout avait bien commencé avec des épisodes aux disputes animées. Encore une fois, les relations amour/haine ont une attraction unique. Puis tout est devenu traînant…Les personnages évoluent dans le monde de la joaillerie, mais c'est un univers qui n'est pas utilisé plus que nécessaire. Il y avait quelques pistes avec quelques directions dans l'intrigue, or, mis à part brosser les personnages dans le sens du poil, je n'ai pas vu de grandes utilités. La romance se développe, mais étonnamment, j'ai perdu tout intérêt lorsqu'ils ont enfin décidé d'être honnêtes l'un avec l'autre. En fait, c'est quelque chose qui m'arrive de temps en temps, mais souvent, le rythme me garde accroché, ce qui n'était pas le cas ici.
On compte aussi deux couples secondaires avec un temps d'écran raisonnable, mais sans grand intérêt non plus. Pour moi, l'histoire voulait trop en raconter. Chaque épisode est construit de la même façon que le précédent.
Be Loved in House avait quelques promesses, mais elles se sont égarées en chemin. Malgré une romance piquante, il n'est qu'un soufflé bien gonflé qui retombe rapidement.
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Lorsque les désirs sont confrontés à la réalité
Le désir de Tae Ha, c’est d’aimer Ji Woon. Cependant, sa réalité est toute autre, car sur le point de se marier avec So Hee, sa fiancée. D’une certaine façon, Bad Guy traite l’infidélité comme une échappatoire pour Tae Ha. Il s’échappe de cette vie qu’il ne souhaite pas et dont il suit le chemin socialement acceptable.Peut-on vraiment en vouloir à quelqu’un qui quitte l’homme qu’il aime pour vivre une vie « normale » ? Et pourtant, peut-on seulement accepter la tromperie qui vient des années plus tard ? Ji Woon est-il le méchant de l’histoire pour ne pas avoir résisté à l’homme qu’il aime ? Est-ce Tae Ha qui, en réalité, a besoin de lui ? À moins que cela ne soit, en réalité, So Hee qui menace clairement Ji Woon.
Le casting (au nombre de trois) était bon. Personnellement, je ne pouvais pas arrêter de regarder Park Luke. Tant pour le personnage qui se trouve malmené, émotionnellement, que pour l’acteur qui possède un charme fou. Jeong Ri U démontre aussi un peu plus de sa comédie après son passage dans Blue Boys. Quant à Kim Bong Pang, j’ai apprécié la balance entre la femme douce et mignonne et la femme blessée.
En revanche, l’ambiance manque parfois de charme. Certains plans sont beaux (sous le porche à l’extérieur du café ou la scène avec la bibliothèque en fond), mais la lumière ne permet pas d’installer réellement une atmosphère.
En bref, Bad Guy remet en question le statut social en traitant un sujet encore délicat en Corée du Sud. Mais surtout, ce court drama est un petit coup de cœur derrière ses quatre épisodes intenses, toujours accompagné d’une agréable bande son et d’un excellent casting.
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Vous n'avez qu'une seule vie, si vous tentez de quitter la partie, vous mourrez !
Votre vie est précieuse, c'est la seule que vous avez. Gagnez une partie, et vous obtenez un visa qui vous offre quelques jours de repos. C'est simple, n'est-ce pas ? Et pourtant, il va falloir user de plus d'une stratégie pour en sortir. Les parties sont truffées de pièges en tout genre qui peuvent coûter la vie des participants en un instant.C'est un drama captivant au scénario rythmé et sombre. Les parties n’ont pas pour unique but de faire un massacre. Au contraire, ces dernières vont montrer le meilleur comme le pire de chacun, émotionnellement et psychologiquement. Chaque personnage est en référence à l’œuvre de Lewis Caroll, Alice aux pays des merveilles. Cependant, il faudra faire preuve de pas mal de réflexion pour déterminer le rôle de chacun – beaucoup d’incertitudes de mon côté. Peut-être que l'œuvre originale est plus franche sur les caractéristiques de chacun ?
Les cartes sont au centre du jeu et chacune est particulière. La carte de pique fait référence à une épreuve physique. La carte de carreau est une épreuve intellectuelle. La carte de trèfle est une alliance des deux. Enfin, la carte de cœur va jouer avec le cœur, justement. La psychologie et les émotions sont poussées au maximum. Entre stratégie et trahison, il faut faire des choix. Particulièrement cruelle, cette carte de cœur est pourtant le cœur de toute une réflexion et remise en question.
Il ne reste plus que les chiffres inscrits sur les cartes. Ces derniers représentent le nombre de jours que les participants peuvent gagner sur leur visa. Plus le chiffre est haut, plus le visa est long, mais plus la difficulté est élevée. Il faut payer le prix d’un repos mérité.
En bref, inspiré du manga de Asou Haro, la première saison d'Alice in Borderland est un survival redoutablement efficace entre univers alternatif et jeu de survie remettant en question les limites de chacun pour survivre. Un Battle Royale plus moderne, mais pas encore au niveau de BR qui reste, pour moi, un indétrônable du survival japonais.
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La baronne entre en scène
C'est un drame surprenant qui possède une intrigue bien ficelée avec plusieurs scènes amusantes et entraînantes. Les grandes lignes sont classiques au genre : complots et lutte de pouvoir. Néanmoins, ils sont bien amenés et permettent de donner un rythme soutenu tout au long des épisodes.L’histoire prend le temps de se mettre en place permettant aux spectateurs d’apprivoiser les personnages. Et on peut en compter une jolie brochette avec des caractères différents.
Ban Hua (Guan Xiao Tong) est un personnage très difficile lors des premiers épisodes. On est loin des héroïnes habituelles. Autant oublier la femme niaise et souriante et à la voix faible et douce. Ban Hua pourrait paraître arrogante, capricieuse et grossière. Sa première facette (et donc la première impression qu’elle donne) pourrait en rebuter plus d’un, car son caractère est très difficile. Mais une fois qu'on creuse, c'est une jeune femme intelligente et prête à sacrifier sa propre vie pour sa famille et les gens qu’elle aime. Le fait qu’elle n’attende pas de son prince charmant qu’il vienne la sauver à chaque coin de rue est un plus. Ici, nous avons vraiment une femme indépendante qui connaît sa valeur et refuse qu’un homme lui dise quoi faire et quand le faire. En soit, Ban Hua est un personnage qu'on aime et qu'on déteste en même temps. Si certains de ses actes sont discutables, elle est une héroïne avec un tempérament de feu qui ne s'effondre pas à la moindre difficulté. Qui s'y frotte, s'y brûle !
Rong Xia (Hou Ming Hao) est un érudit intelligent et un bon stratège. Lui aussi ne semble pas très avenant derrière ses sourires narquois. On ne sait pas tellement sur quel pied danser le concernant, tout nous pousse à penser qu’il joue un double jeu. Cela ne fait qu’accentuer ses talents de stratèges. Il sert à la cour impériale en plus d’enquêter sur le tragique destin qu’à traversé sa famille. Sa relation avec Ban Hua n’est pas la plus tendre qui soit, bien qu’il ne perde que très rarement contenance avec elle. Son personnage n’a pas d’évolution particulière, mais possède un développement intéressant.
En revanche, la romance est présente, mais légère. Pas de longs baisers passionnés ou de démonstrations amoureuses. De plus, Hou Ming Hao et Guan Xiao Tong ne partagent pas une alchimie intense, bien qu’ils soient mignons ensemble.
E, bref, A Girl Like Me fait claquer le fouet dans une surprise inattendue entre une baronne au tempérament de feu et un érudit calme et prévenant, au détriment d'une romance quasi inexistante.
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Un des meilleurs films de zombies de ces dernières années
Sans révolutionner le film de zombies, Train to Busan est pourtant un nouveau souffle pour le genre. Yeon Sang Ho réalise un long-métrage dynamique avec juste ce qu’il faut de poutrage de zombies, horreur et critique sociale dans une ambiance huis clos.À mes yeux, Train to Busan est le film ayant offert un nouveau souffle aux histoires de zombies. J’ai conscience du ras-le-bol général avec le genre zombiesque. Pour ma part, j’ai toujours aimé ces créatures – peu importe le support : cinéma, littérature, mangas… De ce fait, je ne m’en suis jamais lassé et reste curieuse de chaque proposition. Ainsi, l’arrivée de Yeon Sang Ho apporte un vent de fraîcheur pour le genre sans pour autant le révolutionner.
Yeon Sang Ho est un réalisateur qui sait comment dénoncer au travers d’œuvres fortes. Pour son premier film, il met en scène deux classes sociales, mais il n’en fait pas son unique moteur. Sans pour autant analyser le film Train to Busan est le parfait film de zombies que j’aime regarder. Des visuels forts, des scènes haletantes dans un huis clos où l’individualisme de chacun pourrait coûter cher. Pas besoin de sur-analyser le film afin de déceler les messages cachés ou faire mention de critique sociale pour en apprécier chaque minute.
Le scénario s’ancre sur une base solide avec des zombies répugnants, mais ô combien exquis à l’écran. Jonglant continuellement entre le film apocalyptique et horrifique, Train to Busan ne néglige pas pour autant quelques répliques bien lancées avec l’humour type d’une production sud-coréenne. De plus, l’action reste entraînante, tandis que le poutrage devient jubilatoire. Jusqu’à la détresse des personnages qui voient lentement chaque porte de sorties se refermer en un claquement puissant.
En bref, un film de zombies redoutable qui nous offre un voyage efficace.
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Le bruit du silence
Silenced est de ces films qu'on ne regarde qu'une seule fois, mais dont on garde un souvenir glacial.Tiré du roman éponyme de Gong Ji Young et basé sur des faits réels, Silenced est un film coup de poing. Il fait naître en nous un réel mépris et dégoût, tout comme un besoin de révolte et de justice. Certaines scènes peuvent être insoutenables – il est interdit aux moins de 16 ans pour une bonne raison – au point de vouloir en découdre avec les principaux concernés au travers de son écran. Or, c’est également toute la réussite de ce film. Silenced nous plonge dans une tourmente violente et brutale.
Dans mes souvenirs (2016, il me semble), il y avait une chose qui m’avait marqué : les scènes d’abus assez graphiques. Lors de mon re-visionnage, j’ai réalisé que cela avait gardé une trace. En effet, Hwang Dong Hyuk n’épargne personne, encore moins le téléspectateur en le forçant a assister à des scènes violentes et dures. Dégoût. Mépris. Haine. Ça bouillonne. Ce sont des scènes qui dérangent, mais qui servent clairement au film afin de pointer du doigt une réalité trop souvent édulcorée.
Adultes et enfants offrent des performances exceptionnelles qui prennent aux tripes sur toute la durée du film. Gong Yoo dans la peau de Kang In Ho, Jung Yu Mi dans le rôle de Seo Yoo Jin, Kim Hyun Soo en tant que Yeon Doo, Jung In Seo comme Yoo Ri. Et enfin, Baek Su Ho (anciennement Baek Seung Hwan) dans le rôle de Min Soo, prennent aux tripes. Leurs histoires sont différentes et révoltantes. Jang Gwang n’est pas en reste en ayant le rôle du proviseur et de son frère jumeau. Aussi détestable l’un que l’autre, l’acteur tient son rôle avec brio.
Je n'aime pas l'idée de noter le film, parce qu'il est trop complexe pour l'être vraiment, d'autant plus que Silenced est le genre de film qu’on ne met pas entre toutes les mains. Sa réalité dérange tout en pointant du doigt des faits dramatiques et écœurants dont les coupables ne répondent pas toujours. C’est un film qui met en colère et possède un développement solide, un rythme cohérent et une bande-son qui vient accentuer chaque émotion.
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Une comédie romantique aux courbes en cuir
Un thème timide dans les productions sud-coréennes, mais pas désintéressante pour autant. C'est une comédie romantique de bureau avec un décor classique avant qu'il ne prenne une toute nouvelle dimension.Au travers du film, Park Hyun Jin met l'accent sur de nombreux problèmes rencontrés au travail. Sexisme, harcèlement ou encore propos homophobes. Des points intéressants qui font une bonne alliance avec le monde du BDSM, car souvent pointé du doigt. Cela met également en lumière les raisons pour lesquelles Ji Hoo tenait à rester secret.
Lee Jun Young excelle dans son rôle d’employé de bureau et soumis. Seohyun est stupéfiante lorsqu’elle fait claquer le fouet. Malgré les controverses en raison du casting, le duo offre une performance honnête tout en jonglant entre apprentissage, maîtrise et simplicité.
Bien que le film ne s’éloigne jamais de sa légèreté et permettra une introduction au monde BDSM avec finesse et douceur, il sera malgré tout regrettable de voir que les émotions des personnages resteront au second plan. Nous ne pourrons avoir plus concernant la naissance des sentiments de Ji Woo à l’égard de Ji Hoo, ou inversement. Si les émotions se montrent de temps à autre, elles restent timides. Il est difficile de s’y retrouver ou même de vouloir comprendre où la relation débute et où elle se termine (bien que la frontière entre la relation homme/femme et D/s se dessine sur la fin).
En bref, malgré ses défauts, Love and Leashes offre une légère plongée dans le monde du BDSM avec finesse et respect. En abordant l’homme qui aime être soumis, Park Hyun Jin ne le rend pas moins homme/viril aux yeux de la société. Au travers d’une image lumineuse et minimaliste au bureau, contre des tons sombres et rougeâtre lors des jeux, l’ensemble ne fait qu’accentuer les tensions avec une bande-son légère, mais efficace.
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Un amour aussi doux qu'éphémère
Sans jamais être parfaitement joyeux, Love Like the Falling Petals donne lentement vie à une jolie et tendre histoire d’amour avant de plonger le téléspectateur dans une profonde mélancolie.Haruto (Nakajima Kento), est un jeune photographe en herbe avec une faible estime de soi. Au détour d’un coupon de réduction, il tombe sous le charme de Misaki (Matsumoto Honoka), une jeune coiffeuse pleine de vie au sourire réconfortant. Tandis qu’Haruto retrouve cette confiance perdue et se donne pour but de concrétiser ses rêves, la maladie de Misaki fait son nid. Triste et incurable, c’est au beau milieu d’un amour naissant qu’on la lui diagnostique.
À peine touche-t-on aux bonnes choses qu’on nous les arrache sans plus de cérémonie. Ainsi, il est facile de voir la transition brutale de Love Like the Falling Petals.
La première heure nous présente une douce et belle histoire d’amour. Tandis que la seconde nous plonge dans une lutte déchirante. Outre la séparation imposée et inexpliquée de Misaki envers Haruto, le film prend une direction différente dans son milieu. En effet, le frère de Misaki et sa fiancée (se retrouvent à devoir jongler entre problèmes financiers et la maladie de Misaki. Au fil du drame, les poids s'ajoutent sur les épaules de chacun : argent, fatigue morale et physique, reproches…
Avec la photographie comme point central de l’histoire, je regrette l'absence de son utilisation, notamment sur les CGI des cerisiers japonais. Ils sont une partie intégrante de la culture nippone. Si bien qu’elle s’est étendue, dépassant le continent asiatique pour toucher le monde entier. Qui n’a jamais eu l’envie de voir ses magnifiques arbres aux pétales rosées qui s'envolent au gré du vent ? Si les séquences permettent de passer d’une saison à l’autre, il reste regrettable de ne pas avoir de prises de vues réelles.
Si le film offre de belles séquences d’émotions, la mise en scène lors de la seconde partie bloquera la plupart des effets recherchés. Bien que la photographie soit belle, on ne pourra cependant que bouder la poésie manquante et si caractéristique des productions japonaises. Enfin, avec le choix de ne plus montrer le visage de Misaki, on perd l’occasion de nouer une affection plus forte envers elle.
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L'art de botter des culs, on pensera au reste plus tard !
Kill Boksoon ne surprend pas dans son intrigue, mais tient une partie de ses promesses avec des scènes d’action entraînantes et parfaitement chorégraphiées.Kill Boksoon est comme un bon jeux vidéo qui n’a qu’un but, se défouler. On sait ce qu’on veut, on en demande pas plus. Bien plus méritante en tueuse à gages qu’en restauratrice, Jeon Do Yeon offre pourtant un personnage insensible, voir méprisant du haut de ses valeurs discutables. Gil Boksoon est une tueuse à gage professionnelle engagée par l’agence MK. Respectée dans le milieu, on ne peut en dire autant dans son rôle de mère. Elle élève sa fille seule et leur relation ne cesse de se compliquer au fil du temps. Malgré un personnage peu aimable, elle permet de donner du corps et de la matière au long-métrage qui connaît quelques temps-morts, mais sans ruiner l’ambiance ou le rythme instauré. On apprécie également la relation entre Cha Min Kyu et Gil Boksoon qui offrent une dynamique intéressante et prenante au fil de l’histoire.
Cependant, ce n’est pas l’unique relation qui se complique. La directrice Cha Min Hee (Esom) compte bien lui mettre des bâtons dans les roues. La raison ? Son frère, Cha Min Kyu (Sol Kyung Gu) est attaché à elle, Gil Boksoon. D’ailleurs, le personnage d’Esom avait tout de la diabolique directrice avec un charisme propre à l’actrice. Pourtant, elle jongle continuellement avec son personnage et perd le spectateur ne sachant pas quoi en faire. De plus, il faudra un moment pour comprendre la nature de la relation entre Cha Min Kyu et Cha Min Hee. En effet, celle-ci est suffisamment tendancieuse pour voir un couple et non un frère et une sœur.
On retrouve également une violence dédramatisée au profit d’une économie florissante. Ceci remettant en cause les valeurs de Gil Boksoon. Pour exemple, la fille de Bok Soon agit de façon violente à l’école, pourtant personne ne semble s’en soucier. Après tout, elle a juste failli tuer son camarade de classe – et elle voulait le tuer.
C’est un film pour lequel on ne cherche pas plus loin que les images. Il ne faut pas s’attarder sur l’aspect social ou humain. On veut de la baston ? Le film nous en offre avec de belles chorégraphies et un côté gore propre aux productions sud-coréennes. Pour résumer, Kill Boksoon, c’est botter des culs dans les règles de l’art !
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Un drame aux silences assourdissants
In Between Seasons est un drame qui renferme une histoire remplie de secrets aux longues scènes silencieuses, mais aux vérités bruyantes.Lee Dong Eun (auteur du livre et aussi réalisateur du film) fait le choix de miser sur les gestes plutôt que les mots. Le film offre de nombreux silences pour exprimer les émotions des personnages. In Between Seasons ne vous sert pas les émotions sur un plateau d’argent. Il ne vous dit pas non plus ce que vous devez penser. À la place, il pousser à l'analyse, la compréhension et l'application de lire entre les lignes. C’est un film qui murmure des secrets depuis sa scène d’ouverture. Le genre de secrets qu'on ne mentionne pas à haute voix.
Ce film, c’est l’histoire secrète entre trois personnes qui s’aiment sincèrement, mais qui le font différemment au rythme d'épreuves lourdes, de secrets et d'une société conservatrice. N'attendez pas de ce long-métrage des personnages clichés et une photographie si lumineuse qu'elle en brûle la rétine. À la place, ce sont des couleurs naturelles qui jonglent avec les émotions. Il suffit d'accorder un intérêt aux affiches où on navigue entre les teintes d’un printemps chaud et la fraîcheur d’un hiver.
On peut voir une évolution des personnages. Le temps passe et Mi Kyung commence par voir les choses d’un œil différent. À côté de cela, on admire la ténacité de Yoon Joon qui reste amoureux de Soo Hyun et refuse de le laisser, bien qu’il tente de vivre un minimum sa vie. Le tout est porté par des performances poignantes qui viennent équilibrer l’ensemble. Un ensemble magnifique.
Certains réalisateurs aiment montrer plutôt que dire. C’est un choix qui oblige le téléspectateur à pousser ses propres réflexions. Un choix intéressant dans ce film, car c'est ce qui le rend si unique aux yeux de chacun.
Pour ma part, ce n’est pas une seule fin, mais trois qui peuvent s’interpréter. Tout va dépendre de la façon dont vous regardez le film. Tout d’abord, celle du téléspectateur qui reste confus et tente d’imaginer la fin qu’il espère. Ensuite, celle de Mi Kyung et Su Hyun qui est une fin qu’on peut juger heureuse. En effet, Su Hyun sort du coma et ne souffre pas de séquelles particulières. Enfin, il reste la fin du point de vue de Yong Joon. Celle-ci est la plus triste, car Yong Jun dit au revoir à son amour.
En bref, In Between Seasons est de ces perles du cinéma qui approche sa caméra au plus proche du cœur avec ce qu'il faut de dialogues et de silences.
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Regarder le présent et trier son passé
Je n'ai pas lu le manga dont le film est adapté. J'y ai passé un bon moment grâce à la subtilité des dialogues, malgré une mise en scène plutôt décevante.L'intrigue est une simple romance de bureau entre deux hommes. Les deux personnages semblent diamétralement opposés dans leur tempérament et leur style de vie, pourtant, ils ont tous les deux souffert par le passé.
Togawa Yousuke boit, fume et semble se ficher de tout avec une personnalité quelque peu grossière en apparences. De l'autre côté, Shima Toshiaki est un introverti blessé qui préfère s'oublier lui-même, quitte à passer pour un homme désagréable aux yeux des autres. Pourtant, le premier est un supérieur hiérarchique gentil et attentionné, tandis que le second est simplement une biche blessée qui tente d'avancer avec ses blessures.
Au fil de l'histoire, les deux hommes vont se rapprocher au point que les sentiments vont presque être incertains une bonne partie du film. Shima est émotionnellement passif, tandis que Togawa passe pour un bourrin plus d'une fois. Et pourtant, chacun devient la raison d'avancer de l'autre.
Je n'attendais pas du film qu'il déverse tous ses dialogues sur un plateau d'argent. Encore une raison qui me fait apprécier la subtilité du cinéma japonais. De plus, le final se révèle différent du genre habituel et s'achève sur une belle note.
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Fort dans ses thématiques, faible dans sa narration
Malgré ses promesses et son visuel prodigieux, Jung Yi souffre d’un manque de matière avec un goût d’inachevé en raison d’un sujet lourd et d’un temps imposé insuffisant.Yeon Sang Ho délaisse les zombies de Train to Busan et la secte de Hellbound pour se tourner vers la robotique. Si le réalisateur reste redoutable derrière une caméra, on pourra malheureusement sentir qu’il manque de matière, malgré une histoire intéressante et une photographie époustouflante.
Jung Yi (Jung_E) débute sur une scène d’action explosive délicieuse. Explosions, flammes, fumées, tirs et chorégraphies parfaitement exécutées. Pourtant, sa scène d’ouverture laissera un goût amer pour l’heure suivante, nous offrant seulement de longues discussions sur les façons d’améliorer leur IA. Dont tout un questionnement sur une zone qui, jusque là, ne s’était jamais animée. Il ne faudra pas longtemps aux spectateurs (la diode s’allume tout de suite, en réalité) pour comprendre cette zone. Mais des scientifiques chevronnés semblent coincer…
Jung Yi souffre dans sa forme, malgré ses thématiques fortes. Nombreuses dans un univers bien pensé, mais mal exploitées, on pointe du doigt un futur terrifiant. Un futur qui fait le lien avec notre vie actuelle où tout devient numérique et où nous sommes, depuis longtemps, le produit. Tout comme il touche notre éthique et notre morale.
Le film était prometteur, mais sa narration faiblarde et son scénario médiocre auront raison de lui.
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Morale et éthique se confrontent dans ce thriller qui finit par se perdre
The Silent Sea nous promet la Lune, et il nous l'offre avec son esthétique et ses nombreuses pistes. Entre morale et éthique scientifique, dépaysement assuré dans ce thriller lunaire aux codes horrifiques.À peine débuté, on nous plonge dans une action avant de nous offrir un retour en arrière. Se présente alors une terre triste et sèche avec une photographie jaunie qui renforce le sentiment de désespoir. La Terre n’est plus ce qu’elle était, si bien qu’on découvre avec peine des files d’attente pour remplir des bidons d’eau. On comprend rapidement le contrôle imposé sur les ressources et les diverses classes sociales : l’élite et la populace.
Une fois dans l’espace, l’ambiance n’est pas sans rappeler « Alien, le huitième passager », premier opus d’une des plus grandes sagas spatiales du cinéma de Ridley Scott, sorti en 1979. Son ambiance huis clos, sa tension grimpante, son mystère et son image sombre sont des ingrédients efficaces. Peu importe que vous débutiez ou pas dans le cinéma sud-coréen, on ne manquera pas le budget tant dans les décors d’excellentes factures que dans les costumes. Dans un tel univers, il est facile de faire cheap, mais The Silent Sea donne de quoi s'émerveiller un moment.
Le drama aborde de nombreux thèmes qui viennent toucher la morale et l’éthique sur le plan scientifique. On compte également sur les différentes façons de gérer une catastrophe. Cela incluant la concurrence dans l’espace entre sociétés privées et les gouvernements. Malheureusement, l'intrigue nous amène sans trop de surprise vers son but. Elle finira par perdre son temps dans un dédale de couloirs aux scènes inutilement longues.
Le casting est solide, sans aucun doute. Cependant, il est difficile de s'attacher aux personnages. Le passif et les quelques tentatives pour jouer sur l’émotion ne sont pas suffisants. Plus qu’une absence émotionnelle, le passé inexistant des personnages ne permet pas d'apporter une matière suffisante. Cependant, les performances sont toutes solides.
En bref, malgré un bon démarrage et les codes du genre, The Silent Sea perd rapidement le contrôle, plongeant le téléspectateur dans un dédale de couloirs et d’un rythme inutilement traînant.
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Les fleurs sauvages n'ont pas besoin de la main de l'Homme pour s'épanouir
Au départ, les grandes lignes de Blossom m'ont fait penser à The Double. Une femme malmenée et trahie qui se voit offrir une seconde chance. Il y a quelques similarités, mais à choisir entre les deux, je regarderai avec plaisir Blossom une nouvelle fois. Dès son premier épisode, l'histoire m'a accroché jusqu'à son final sans traîner inutilement.L'intrigue n'est pas nouvelle. Dou Zhao est une femme trahie qui se voit offrir une seconde chance. Elle conserve ses souvenirs et va modifier les événements afin d'évoluer sereinement et vivre une vie de paix. Dou Zhao est intelligente et patiente, ce qui fait d'elle une adversaire redoutable. Alors qu'elle profite de sa nouvelle vie, elle (re)croise le chemin de Song Mo. Un général motivé par la justice. C'est un homme intelligent et mesuré, ainsi qu'un excellent combattant aux côtés de son armée. Leur relation se développe sur le temps de façon entraînante et lente. Ils tombent doucement amoureux, alors qu'ils tentent parfois de se mettre des bâtons dans les roues.
La romance est mature, confiante et délicate, mais je m'attendais à plus. On sentait l'amour tout comme la confiance qu'ils avaient l'un pour l'autre. C'était aussi plaisant de voir quelques scènes de vie (notamment celle où FL coiffe ML). Ils étaient beaux, heureux et amoureux, mais ils n'étaient pas passionnés, malgré l'alchimie partagée. C'est ce qui m'a manqué, personnellement. Cette pointe de passion brûlante, bien que j'ai adoré voir ce couple évoluer au fil des épisodes.
Il y a plusieurs intrigues dans ce drama et toutes se sont terminées. J'ai eu beaucoup de peine pour Dou Ming. Et j'ai détesté la façon dont les scénaristes ont fait preuve de fainéantise au sujet de la mère de Dou Ming en la rendant seulement folle. Elle méritait de payer, car tout était de sa faute (ou c'est uniquement mon esprit revanchard qui le demande). Le sort de Wu Shan est aussi bancal. Cependant, ce sont deux acteurs que j'espère revoir prochainement. Et bien sûr, j'ai eu beaucoup d'affection pour la grand-mère de Dou Zhao. En fait, l'ensemble de la distribution est exceptionnel.
En revanche, il y avait un déséquilibre dans les antagonistes. En soit, ce n'est pas gênant, seulement mal équilibré avec des rancœurs qui surviennent sans prévenir. Au lieu d'avoir un effet de surprise, ça donne plus l'impression qu'il fallait en rajouter un peu plus.
Au-delà des manigances politiques, c'est aussi un drama historique qui remet en question la place de la femme. Cette année, j'ai l'impression d'en avoir vu beaucoup, mais ils sont plaisants à regarder, car chacun apporte sa pierre à l'édifice. Dou Zhao est une femme, mais comme un homme, elle est parfaitement capable de gérer des boutiques et de parier sur des parties de chasse. C'est une femme inspirante qui veut son indépendance. Elle refuse d'être "seulement l'épouse" de quelqu'un. Song Mo le comprend et ne tente jamais de l'enchaîner ou de l'empêcher d'évoluer en tant que personne.
J'apprécie aussi la scène post-générique avec le vieil homme et son histoire déclinée sous plusieurs fins. Cela rappelle aussi que nous sommes les héros de notre propre histoire, libre à nous d'en décider la fin.
En bref, Blossom est sans aucun doute l'un de mes dramas préférés de cette année. L'histoire tient la route. Les acteurs sont bons avec une belle mise en scène et un couple mature et honnête jusqu'au bout.
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« L’humanité est un virus. Les monstres sont le vaccin. »
Le chaos continu dans cette société brisée. Une société où une part monstrueuse sommeille en chaque être humain. Il n'est pas nécessaire d'avoir muté pour en être un. Suite directe de la première saison, aucun risque n'est prit, tandis que l'intrigue amène de nouveaux personnages.Des militaires en rafale, des survivants (beaucoup) à peine survolés ou simplement idiots dans leurs actes. Des personnages de la première saison deviennent soudainement capitaux (Yi Kyung, en particulier). Je n'ai pas grand-chose à dire dessus, c'est amené de façon logique.
Les CGI sont du même acabit que la première saison. Cependant (et c'est le plus triste de Sweet Home 2), on perd tout l'intérêt du bestiaire instauré. On délaisse sa richesse aussi fascinante que repoussante pour des monstres qui ont fusionné avec des voitures, ventilateurs et autres. Si vous connaissez Hellraiser, alors certains auront quelques souvenirs du cénobite en mode lecteur CD. En réalité, tout l'intérêt de Sweet Home (les monstres) est devenu pauvre, malgré la créature du début qui était magnifique (et pétard, j'avais envie de botter le cul de pas mal de gars sur cette scène). Parce qu'en réalité, la plus humaine de toutes, c'était elle !
Sweet Home 2 se termine sur un cliffhanger avec ce qu'il faut de suspense. Encore une fois, la société se retrouve pointée du doigt, car après tout, peu importe les envahisseurs, le véritable monstre, c'est l'Homme.
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